TAQLID : Le fait de suivre un Moujtahid

 

1 (*) : Il est nécessaire pour un musulman de croire aux fondements de la foi avec son intime conviction et compréhension, et il ne peut suivre personne sur ce point, c’est à dire qu’il ne peut accepter les indications d’un autre savant, uniquement car il dit ainsi. Cependant, celui qui croit aux principes véritables de l’islam et le manifeste par ces actions est un musulman et Mo’mine, même s’il n’est pas connaisseur en profondeur, et les lois ayant rapport à un musulman seront applicables à lui.

En matière de lois religieuses, mises à part celles clairement définies, et celle qui sont indiscutables, une personne doit :

 

Par conséquent, il est obligatoire pour des personnes qui ne sont ni Moujtahid ni capable d’agir sur des mesures précautionneuses (Ihtiyat), de suivre un Moujtahid.

 

 

* :Ce signe après le numero de l'article signifie que ce Fatwà est partiellement ou totalement différent de celui de Marhoum Ayatoullah Al Ouzama Seyed Aboul Qassim Al Khoei

 

**:Un Moujtahid est un juriste suffisamment compétent pour déduire des conclusions préciese concernant les commandements d’après le Saint Coran et Les " Sounnah " (traditions) du Saint Prophète par la voie de " l’ijtihàd ".

Ijtihàd signifie littéralement : le fait de rechercher profondément et de déployer tous ses efforts. Techniquement, comme un terme de jurisprudence, il signifie l’application par le juriste de toutes ces facultés à la considération des autorités de la loi dans l’esprit d’en tirer , ce que dans toute la probabilités, est la loi.

En d’autres termes, Ijtihàd veut dire le fait de faire des déductions en matière de loi, dans le cas desquelles aucun texte exprès n’est applicable (voir Baqir Sadr : " une courte histoire" de Ilmoul Oussou, ISP, 1984).

 

 

2 : Taqlid dans les lois religieux veut dire agir selon les verdicts d’un Moujtahid. Il est nécessaire pour le Moujtahid qui est suivi, d’être mâle, Shia Ishna Asheri, adulte, sain d'esprit, de naissance légitime, vivant et juste ('adil). Une personne est considérée juste, quand elle accomplit toutes les actions qui sont obligatoires pour lui, et s’abstient de toutes les choses qui sont interdites pour lui. Et le signe d’être juste est celui d’être apparemment de bons caractères, telle que si on demande à son sujet à des gens de sa localité ou de son voisinage ou des gens qui vivent avec lui, ils confirment sa bonne conduite. Et si l’on sait que le verdict des Moujtahids diffèrent en fonctions des problèmes dont nous faisons face tous les jours, il est nécessaire que le Moujtahid qui est suivi soit : "A’lam" (le plus savant) qui le plus capable dans la compréhension des lois divins que tous les autres Moujtahid contemporains.

 

3 : Il y à trois moyens d’identifier un Moujtahid et le A’lam :

 

 

 

 

 

4 (*) : Si l'on sait généralement que les verdicts des Moujtahids varient dans les matières courantes, et que certains des Moujtahids sont plus aptes que d'autres, mais qu'on est incapable d’identifier le plus savant, alors on devrait agir sur la base de précaution sur leurs verdicts. Et si l’on est incapable d’agir par précaution, alors on devrait suivre un Moujtahid qu'on suppose le plus savant. Et si l’on croit qu’ils sont tous égaux en matière de savoir alors on a le choix.

 

5 : Il y a quatre moyens d’obtenir les verdicts d’un Moujtahid :

 

6 : Tant qu’une personne est certaine que le verdict du Moujtahid n’a pas changé, elle peut agir selon ce qui est écrit dans le livre du Moujtahid. Et si elle suspecte que le verdict aurait été changé, l’investigation dans cette matière n’est pas nécessaire.

 

7 : Si un Moujtahid A'alam donne un fatwa sur une certaine matière, ses suiveurs ne peuvent agir, sur cette matière, sur le fatwa d’un autre Moujtahid. Mais s’il ne donne pas de fatwa et exprime une précaution (Ihtyat) qu’un homme pourrait agir de telle ou telle manière, par exemple s’il dit que comme une mesure précautionneuse, dans le 1er ou 2è rakat du namaze l’on devrait dire un sourah complet après le souré "Hamd", le suiveur pourrait soit agir sur cette précaution, qui est appelé précaution obligatoire (Ihtyat wajib), soit agir sur le fatwa d’un autre Moujtahid dont il est permis de suivre. En conséquence, si le second Moujtahid stipule que seul le souré "Hamd" est suffisant, le prieur peut omettre le second sourah. La situation sera la même si le Moujtahid A'alam exprime des termes comme Ta’mmoul ou Ishkal.

 

8 : Si le Moujtahid A'alam observe la précaution après ou avant d’avoir donné un fatwa, par exemple, s’il dit que si la vaisselle Nadjis est lavée une fois avec de l’eau d'un " Kourr "(environ 388 litres), elle devient pak, bien que par mesure précautionneuse, elle devrait être lavée trois fois, ses suiveurs peuvent abandonner l’action précautionneuse. Cette précaution est appelée précaution recommandée "Ihtyat Moustahab ".

 

9 (*): Si un Moujtahid, qui est suivi par une personne, meurt, sa catégorie sera la même que quand il était vivant. De ce principe, s’il est plus savant qu’un Moujtahid vivant, le suiveur qui a une notion générale la variation de massaéls de tous les jours, doit continuer à rester sur son taqlid. Et si le Moujtahid vivant est plus savant alors le suiveur doit tourner vers lui pour le taqlid. Le terme "taqlid", utilisé ici, implique seulement l’intention de suivre un Moujtahid particulier, et n’inclue pas le fait d’avoir agi selon ses fatwas.

 

10 : Si une personne agit selon les fatwas d’un Moujtahid dans certaines matières et après le décès de ce Moujtahid il suit un Moujtahid vivant dans cette même matière selon son obligation, il ne peut plus agir à nouveau selon le fatwa du Moujtahid défunt.

 

11 : Il est obligatoire pour un suiveur d’apprendre les Massaél qui sont d’importance quotidien.

 

12 (*): Si une personne est devant un problème dont elle ne connaît pas la règle, il est nécessaire pour elle d’exercer la précaution ou de suivre un Moujtahid selon les conditions mentionnés ci-dessus. Mais si elle n'obtient pas le règlement d’un Moujtahid A'alam sur cette matière, elle est autorisée à suivre un Moujtahid non-A'lam , même si elle a une notion générale sur la différence entre les verdicts.

 

13 (*): Si une personne relate le fatwa d’un Moujtahid à quelqu’un, et après si le fatwa est changé, il n’est pas nécessaire pour elle d’informer la personne concernant le changement. Mais si elle s’aperçoit, après avoir relaté ce fatwa qu’elle avait fait une erreur et l’erreur conduirait la personne à contredire la loi du Shariat, alors comme une précaution obligatoire elle devrait faire de son mieux pour rectifier cette erreur.

 

14 : Si une personne accomplit ses actes pendant un temps sans le taqlid d’un Moujtahid, puis plus tard suit un Moujtahid, ses actions antérieures serait valides si ce Moujtahid les déclares comme valides, sinon elles seraient considérés comme nulles.