ABOU TALIB ET LE SAINT PROPHETE (S)
A
son décès, Abdoul Mouttalib laissa le Saint Prophète (s) sous la responsabilité
de son fils Abou Talib. Abou Talib et Abdoullah, le père du Saint Prophète (s),
étaient frères nés de la même mère. Abou Talib emmena le Saint Prophète (s)
chez lui et s’occupa de l’enfant qui n’avait que 8 ans, comme de son propre
fils. Sa femme, Fatima binte Assad,
chérissait aussi beaucoup le Saint Prophète (s) et celui-ci la considérait
comme sa mère.
Depuis
la mise en garde du moine Chrétien Bahira, Abou Talib surveillait de près la
sécurité de son neveu. Il avait l’habitude de demander à un de ses propres fils
de dormir sur le lit du Saint Prophète (s) afin que ce dernier soit sauf en cas
d’attaque.
Lorsque
le Saint Prophète (s) grandit, il était encore sous la protection de son
affectueux oncle qui était un des chefs les plus respectés des
Qoreishites. Lorsque le Saint Prophète
(s) fut plus âgé, ce fut Abou Talib qui l’encouragea à prendre part aux
affaires et au commerce des caravanes. Il fit entrer son neveu sous le service
de Khadidja binte Khouwaylid. Cette entrée devait conduire au mariage du Saint
Prophète (s) à cette noble dame. Au mariage, ce fut Abou Talib qui récita le
sermon et qui conduisit la cérémonie.
Lorsque
vînt le temps pour le Saint Prophète (s) d’annoncer sa mission, Abou Talib fut
un de ses fervents supporteurs. Tant que le Saint Prophète (s) était sous la
protection de son oncle, les Qoreishites n’osaient pas lui faire du mal.
Lorsque les Qoreishites bannirent les Musulmans de la Mecque, ils vécurent
pendant 3 ans dans une vallée appelée "la Vallée d’Abou Talib". Dans
ce temps, Abou Talib traversa les mêmes difficultés que le Saint Prophète (s),
bien qu’il eût été très aisé pour lui de retourner à la Mecque où il était
respecté et honoré auprès des Qoreishites.
Bien
des ignorants ont écrit qu’Abou Talib n’était pas Musulman. Mais, il y a plein
de raisons qui démentent cela: tout d’abord, le fait qu’Abou Talib lui-même ait
dirigé le mariage du Saint Prophète (s), alors qu’un non-Musulman ne peut
diriger le mariage d’un Musulman.
Deuxièmement,
Fatima binte Assad était connue comme étant Musulmane, et elle était aussi la
femme d’Abou Talib jusqu’à sa mort. Or, une femme Musulmane ne peut rester
mariée à un homme qui n’est pas Musulman.
Troisièmement,
à la mort d’Abou Talib, le Saint Prophète (s) pleura longuement, puis pria pour
le défunt. Or, nous savons qu’il est interdit de prier pour le salut d’une
personne non-Musulmane. Tout cela, et bien d’autres raisons ôtent tout doute
sur le fait que, même s’il ne l’a jamais déclaré ouvertement, Abou Talib
était un fervent Musulman.
Dans
son testament, Abou Talib instruit ses enfants de rester toujours auprès du
Saint Prophète (s) et de ne jamais l’abandonner. Il leur conseilla également de
suivre l’Islam afin qu’ils réussissent.
Le
décès de son oncle qui l’avait accompagné jusqu’alors attrista grandement le
Saint Prophète (s). La même année, il perdit sa femme aimée, Bibi Khadija (a).
C’est pourquoi le saint Prophète (s) surnomma cette année "Àmoul
Houzn", signifiant "Année de Tristesse".