Qu’est-ce que le Do`â’[1]

 

          Le Do`â’ est une imploration, une prière de demande, une supplication que nous adressons à Dieu pour qu’il satisfasse nos besoins, nous accorde Ses Bienfaits, pardonne nos péchés, nous aide à surmonter nos difficultés, à résoudre nos problèmes, à corriger nos défauts, à nous rapprocher de Lui, à touver le droit chemin et la paix intérieure. La portée du Do`â’ a toujours été, depuis Adam, l’arme favorite à laquelle recouraient les Prophètes, les Imams et les Croyants pieux pour mener à bien les tâches difficiles qui leur avaient été assignées, et à supporter les calvaires qu’ils ont souvent subis. C’est pourquoi, l’Islam a vivement reocmmandé aux Croyants d’emprunter ce moyen de communication avec Dieu pour arriver à bon port. Ainsi, le Coran nous informe que Noé, Abraham,  Moise,  Ayyoub,  Zakariyyâ  et  d’autres messagers pratiquaient le Do`â’ surtout pendant les moments difficiles de leur vie, et il nous suggère par là-même de prendre conscience de la valeur du Do`â’ et de l’importance de cette forme d’adoration dans la relation entre l’homme et le Seigneur, ainsi que de son enracinement dans la notion de la Foi, puisque même les Prophètes qui représentent le sommet de l’humanité quant à leur proximité de Dieu et leur lien avec Lui, y recouraient.

           

Le Prophète Mohammad (ç) a dit:

           

“Le meilleur acte d’adoration est, après la lecture du Coran, le Do`â’ ”.

 

            Cette recommandation trouve sa confirmation dans divers versets coraniques à travers lesquels Dieu Lui-même exhorte les croyants à Lui adresser leurs prières de demande pour qu’Il les exacuce: “ Et quand Mes serviteurs t’interrogent sur Moi!  Alors que Je suis tout proche! Je réponds à l’appel de qui fait appelle quand il M’appelle. Qu’ils cherchent donc à répondre à Mon appel, et qu’ils croient en Moi. Peut-être seraient-ils bien dirigés!” (Coran, II, 186)

            Et:

<< “Votre Seigneur a dit: “Interrogez-moi et Je vous exaucerai. Ceux qui, par orgueil, refusent de M’adorer entreront bientôt, humiliés, dans la Géhenne”>>. (Coran XL, 60)

            Ces deux versets montrent deux aspects de l’importance de Do`â’. Dans le premier verset, Dieu compatit à la détresse des serviteurs et les encourage à faire appel à Lui, et II leur promet qu’II leur viendra en aide et qu’II satisfera leurs besoins. Dans le second verset, le Do`â’ est présenté comme un acte d’adoration par lequel les hommes doivent témoigner de leur servitude envers Dieu, sous peine de paraître hautains envers Lui et de mériter donc Son terrible Châtiment.

           

            Le Do`â’ apparaît ainsi comme un moyen d’atteindre le salut dans ce bas-monde et dans l’Au-delà, et une ligne de démarcation entre la croyance et l’incroyance, le Paradis et l’Enfer.

           

            Sans doute, le Do`â’ trouve-t-il sa pleine signification dans le verset suivant:  Dis: Mon Seigneur ne se soucie pas de vous parce que vous ne L’invoquez pas et que vous avez crié au mensonge. Vous en verrez bientôt la conséquence inéluctable”. (Coran XXV, 77)

           

            II ressort de ce verset que Dieu prend soin de Ses serviteurs proportionnellement au degré de lien qu’ils établissent avec Lui  par le Do`â’. La question qui se pose est comment un rite religieux acquiert une telle importance et comment il détermine, par son accomplissemnt, le rapport de l’homme avec son Seigneur? Pour  tenter d’esquisser un élément de réponse à cette interrogation, il faut concevoir que le Do`â’ n’est pas un simple acte d’adoration ou une simple tradition religieuse formelle, mais l’expression vivante du sentiment de l’homme de son besoin constant de Dieu dans toutes ses affaires, et de la reconnaissance profonde de sa servitude, incarnée par sa convication intime de son attachement à Dieu et de la subordination totale de son existence à Lui.

 

          II va de soi qu’on ne saurait atteindre à une Foi vivante en Dieu sans ce sentiment et sans cette conviction, car la Foi n’a de sens que lorsqu’on a la conviction intime de l’existence d’une Toute-Puissance Illimitée et d’une Force Absolue et Infinie devant Laquelle l’homme apparaît faible, impuissant et incapable de justifier son existence autrement que par la Volonté divine.

 

            Notre besoin de Do`â’, c’est donc notre besoin d’exprimer cette foi en Dieu, et d’oeuvrer en vue de la maintenir vivante à l’intérieur de nous-mêmes, de la renouveler à tout moment, et de la consolider constamment.

            C’est pourquoi, il est dit dans le Hadith que le Do`â’ est “la moelle de l’adoration”, car il exprime la signification profonde de la servitude, de la soumission et du recueillement qu’incarme l’adoration, et sans lui, celle-ci équivaudrait à un corps sans âme; c’est pourquoi aussi, le Do`â’ sort du cadre d’un simple rite traditionnel que l’homme pratique par pure habitude, sans compréhension et sans conscience. Pour que le Do`â’ produise les effets escomptés et que les demandes qui y sont formulées soient exaucées, il est vivement recommandé que le solliciteur sache le sens des mots qu’il prononce et soit conscient de l’importance du Do`â’ et de sa signification générale. Selon l’Imam Ali, “ il n’y a rien à espérer d’un acte d’adoration sans une connaissance profonde, ni d’une lecture (récitation) sans un esprit de suite”. De même, on peut lire dans le Do`â’ quotidien du mois de Rajab: “O Mon Dieu! Je te demande par le sens de tout ce par quoi Tes représentants Te prient...”, ce qui montre que la compréhension du sens de ce qu’on lit dans le Do`â’, est en soi, un factuer d’exaucement des demandes qui y sont formulées.

 

            Toutefois, cela ne doit nullement nous décourager de lire le Do`â’, lorsque nous ne pouvons pas en comprendre la signification. Lire le Do`â’ est en soi, une prise de conscience de notre besoin constant de Dieu, de l’importance du Do`â’ pour nous, et un premier pas vers la compréhension de son contenu.

 

 

La Valeur et  la Portée du Do`â’

         

Le Do`â’ est un moyen d’obtenir de Dieu qu’II exauce et satisfasse nos besoins au sens le plus large du terme. C’est donc un facteur susceptible d’influer même sur notre sort et de modifier notre destinée. La raison en est que, plus les croyants s’approchent de Dieu, plus ils méritent Sa Bonté et Sa Miséricorde. Or, le Do`â’ c’est ce qui rapproche le plus l’homme de son Seigneur.

            Certes, Dieu est toujours “ plus proche de l’homme que la veine de son cou”  mais l’homme se laisee souvent distraire de Dieu et perd ainsi l’avantage de cette proximtité. Pour pallier à cette distraction, la Charî`ah a pris un soin particulier du Do`â’ et elle a désigné pour les différents moments et circonstances de la vie du croyant des Do`â’ spéciaux, afin que ce dernier reste plus souvent en contact conscient avec Dieu. Ainsi, il y a un Do`â’ pour chaque jour du mois, d’autres encore pour chacun des besoins de l’homme dans ce monde et dans l’Autre monde.

           

Tout en encourageant le croyant à L’invoquer par “crainte révérencielle” ou pour les besoins personnels, Dieu lui demande de L’invoquer aussi par pur esprit religieux et d’une façon désintéressée. II désigne du doignt ceux qui se contentent de L’implorer lorsqu’ils se trouvent dans l’adversité, mais qui L’oublient, dès qu’II les en sort: “Quand un malheur atteint un homme, il invoque son Seigneur, il revient reprentant vers Lui. Quand ensuite, Dieu lui accorde un bienfait, il oublie le mal dont il avait auparavant demandé d’être délivré...”

                                                       (Coran XXXIX, 8)

 

            Partant de là, la Sunnah du Prophète et les Hadith des Imams d’Ahl-ul-Bayt ont appelé les Musulmans à invoquer Dieu non seulement pour eux-mêmes, mais également en faveur de leurs frères de religion, afin qu’ils obtiennent de Lui plus qu’ils n’en obtiennent lorsqu’ils L’invoquent uniquement pour eux-mêmes. Ce faisant, I’Islam cherche à faire naître chez le Musulman un sentiment fraternel intime qui le conduit à ressentir devant Dieu et intimement les besoins de ses frères avant de penser à ses propres besoins. En témoigne cette parole de I’Imam Zayn al-`Abidine: “ Lorsque les Anges entendent le croyant prier intimement pour son frére ou qu’il lui souhaite du bien, ils disent: “Quel bon frère tu es pour ton frère! Tu lui souhaites le bien (en invoquant Dieu), alors qu’il est absent et tu l’évoques en bien! Dieu te donnera le double de ce que tu as demandé pour ton frère et le bien qu’II dira de toi sera le double du bien que tu as dit de lui. Tu lui auras rendu en outre une faveur qu’il te devra...”.

 

            Cette façon de prier pendant le Do`â’, pour autrui peut permettre au Croyant de transcender son égo et d’atteindre à un altruisme absolu qui le conduit à s’occuper des autres plus qu'il ne s’occupe de lui-même. L’exemple le plus touchant fut celui de Fâtimah al-Zahrâ’ dont son fils, l’Imam al-Hassan Ibn Ali a dit: << Elle passait la nuit à adorer Dieu et à prier pour les croyants et les Croyantes, sans prier pour elle-même. Lorsque je lui ai demandé “pourquoi ne pries-tu pour toi-même?”, elle m’a répondu: “Le prochain (le voisin) avant soi-même” >>.

 

            Pourquoi Dieu demande-t-Il au croyant de prier pour ses frères, alors qu’Il peut tout naturellement venir de Lui-même à l'aide de ces derniers, sans l’intervention de la prière d’un serviteur? Sans doute, l’Islam vise-t-il, par ce moyen, à développer chez le Musulman le sens des valeurs, un sens des valeurs plus fort et plus profond, lorsqu’il naît de l’intérieur de l’homme que lorsqu’il est inculqué par les prédications, donc difficilement assimilable, parce que venant de l’extérieur.

 

 

Le Do`â’ ne remplace pas l’effort et l’action

 

          Pendant le Do`â’, le Croyant qui prend conscience de sa dépendance totale à l’égard de Dieu et reconnaît son impuissance devant Sa Toute-Puissance, implore le Seigneur pour qu’II satisfasse ses besoins les plus immédiats et les plus lointains, ses aspirations matérielles et morales et pour qu’II lui accorde le salut dans ce monde et dans l’Autre monde. Ainsi, il est courant que le croyant prie Dieu, pendant le Do`â’, de lui assurer ses moyens de subsistance, la bonne santé, la prospérité, la bonne conduite etc... et il s’attend légitimement que Dieu exauce ses voeux et subvienne à ses besoins. Mais le recours au Do`â’, ne doit nullement nous conduire à croire que nous pouvons nous cantonner dans un attentisme passif et dans l’inaction totale en comptant sur Dieu pour résoudre nos problèmes et satisfaire nos besoins. Une telle conception du Do`â’ est tout à fait erronée, car l’Islam ne croit pas au miracle dand la vie générale  de l’homme, mais à la loi de causalité dont Dieu a doté les choses. En effet, Dieu a mis une cause à l’origine de toutes choses: la vie, la mort, la santé et la maladie, la pauvreté et la  richesse, la victoire et la défaite. II a appelé l’homme à tenir compte des causes de ces choses et à compter ensuite sur Lui pour qu’II écarte les obstacles accidentels et imprévisibles qui entraveraient ses efforts ou qui les dévieraient de la direction dans laquelle ils sont déployés. L’homme doit tout d’abord utiliser à fond les capacités intellectuelles et physiques dont Dieu l’a dotées, lorsqu’il désire obtenir ou atteindre quelque chose, et ce faisant, il peut demander à Dieu de s’occuper de ce qui dépasse ses capacités: “ Mon Dieu! J’ai fait tout ce que je pouvais ! Aide-moi donc pour ce qui n’est pas en mon pouvoir” . Cette façon de se fier à Dieu aide le Croyant à faire face à son sentiment d’impuissance devant les forces occultes de l’inconnu. Donc le recours au Do`â’, loin de nous inciter à l’inaction, doit nous éviter de tomber dans le désespoir et dans le sentiment d’impuissance devant les forces qui nous dépassent. Car, dès lors que nous sentons la Toute-Puissance de Dieu avec nous et que nous avons le sentiment qu’Elle pallie à notre impuissance, nous pouvons entreprendre, agir et déployer tous nos efforts sans craindre l’échec et sans être découragés préalablement par les menaces de l’inconnu.

 

            Pour conclure, rappelons que beaucoup de hadith nous disent que le Do`â’ de celui qui ne tient pas compte des causes naturelles des choses (le travail pour gagner sa vie, le médicament pour guérir une maladie, la force pour réaliser la victoire) ne sera généralement pas exaucé.

 

            Abstraction faite de tous les besoins que nous demandons à Dieu de satisfaire pendant que nous faisons le Do`â’, celui-ci est en soi, un besoin intérieur et naturel du Croyant. En effet, le Croyant qui récuse toute forme de servitude en dehors de sa servitude à Dieu, éprouve parfois ce besoin de Do`â’ à l’intérieur de lui-même, tout comme il ressent le picotement de la faim lorsque son organisme a besoin de nourriture. Le Do`â’ est pour ainsi dire la faim (du croyant) de tendresse et de paix dont ont souvent besoin le coeur et l’âme.  Dans l’adversité, devant la pression des problèmes qui l’accablent et lors de l`accumulation des crises intérieures et extérieures, l’homme a besoin d’exprimer et d’extérioriser les douleurs qui le rongent et le déchirent, et les sentiments effervescents qui l’agitent, sans entamer sa fierté, ni blesser sa dignité. Pour se soulager et se défouler, tout en préservant sa dignité, le Croyant touve dans le Do`â’ un milieu naturel et un climat sain qui lui permet de se présenter devant Dieu avec une âme d’enfant, une âme limpide, pure, simple, spontanée, innocemment révoltée. II pleure et implore, se plaint et se complaint, sollicite et insiste. II n’épargne aucun effort pour montrer l’étendue de sa faiblesse, une faiblesse dont il se réjouit, et se veut fier, étant convaincu qu’elle le rapproche de la Source du Pouvoir Absolu dont il peut tirer la force de faire face aux difficultés inépuisables de la vie. Si la nature de l’homme est faite de telle sorte qu’elle a besoin souvent de montrer sa faiblesse, il est rare que faiblesse rime avec fierté. La seule faiblesse dont on peut être fier est celle dont fait montre la créature devant le Créateur.

 

            Ainsi, le Do`â’ est, en dernière analyse, un facteur de renouvellement de la force de vivre chez l’homme. II évite à ce dernier de sombrer dans l’angoisse, de s’étouffer sous le fardeau de ses problèmes et  la pression de sa fierté et de devenir un homme démoralisé et comlpexé.

 

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INVOCATION DE KOMAYL

 

 

C’est l’invocation auguste que l’Imam Ali a apprise à Komayl ibn  Ziyâd  al-Nakh`î [2] (que la  Miséricorde de  Dieu soit sur lui)

 

دُعاء كُمَيْل

وهو الدّعاء الجليل الذي علمه الإمام أمير المؤمنين على بن أبي طالب عليه السلام كميل بن زياد النخعي رَحمَه الله

 

 


 

Do`â’ Komayl

 

          Do`â’ Komayl tire son nom de Komayl Ibn Ziyâd al-Nakh`î à qui I’Imam Ali avait  appris cette  Prière de Demande.

            Do`â’ Komayl est l’un des plus célèbres Do`â’ en Islam. De nombreux uléma l’ont mentionné dans leurs écrits. Citons quelques-uns d’entre eux:

1. Mohammad Ibn al-Hassan al-Tûsî (385-460 H.) dans “Miçbâh al-Motahajjid”.

2. Ali Ibn Tâwûs (589-664 H.) dans “Al-Iqbâl”.

3. Ibrâhim Ibn Ali al-Kaf`amî dans “Al-Miçbâh” et dans “Al-Balad al-Amîn”.

4. Al-Majlicî (1037-1111 H.) écrit,  dans “Zâd al-Ma`âd”,  que ce Do`â’ est l’une des meilleures supplications. Cette “Prière de  demande“ figure également dans les principaux recueils et livres de Do`â’. La lecture de ce Do`â’ a lieu surtout le soir de la veille de la mi-mois de Cha`bân, ainsi qu’à la veille au soir de chaque  vendredi (jeudi soir)[3].

Dans de nombreux pays, des groupes de Muslmans se réunissent spécialement dans des assemblées de lecture de Do`â’ Komayl tous les jeudis soir.

            II est dit que quiconque lit le Do`â’ Komayl, Dieu exaucera ses voeux, le soustraira à la malveillance de ses ennemis, augmentera ses moyens de subsistance et absoudra ses péchés. 

 

            On rapporte que I’Imam Ali a dit à Komayl Ibn ziyâd: “ Si tu apprends ce Do`â’, et que tu le récites une fois tous les jeudis soir, ou une fois par mois, ou une fois par an ou, à défaut, une fois dans la vie, tu seras satisfait, pourvu de moyens de subsistance, triophant et pardonnable”.

 

 

 

TRANSLITERATION

 

 

I. Les Voyelles

 

a        Fat-hah                  Exp.   بَ       (ba)

 

â        Alîf (a long)          Exp.   آ        (bâ)

 

i         Kasrah                  Exp.   بِ       (bi)

 

î        Yâ’ (i long)        Exp.   بي        (bî)

 

o        Dhammah              Exp.بً          (bo)

 

û        Wâw  (= ou )         Exp.   بو       (bû)

 

 

II. Les Semi-Voyelles

 

w       وُ        Wâw (û précédé ou suivi de voyelle)

 

y        ي        (î précédé ou suivi de voyelle)

 

 

III. Les Consonnes

 

ch      ش       Chîn  (sh anglais de «she »)

 

ç        ص    Çâd   çâd, comme dans : çabr (patience), çalât (prière), çawm (jeûne)

 

dh      ض    Dhâd

 

dh      ظ     Dhâ’

 

gh      غ       Ghayn

 

h        ه         Hâ’  ( "h" anglais expiré fortement de : how, he)

 

h        ح     Hâ’

 

kh      خ     Khâ’  ( "kh", "ch" allemand)

 

j         ج     Jîm    (dj)

 

q        ق     Qâf    (comme dans : qul howa-llâhu)

 

th       ث       Thâ’  (th anglais de : thank)

 

th       ذ      Thâl   ("th" anglais de : the, this)

 

t         ط     Tâ’    comme dans tahârah (purification)

 

s        س    Sîn    (se prononce « s » normal même entre deux voyelles)

 

r        ر     ٌ   "r" français (parisien)

 

m  =  se prononce normalement (sans nasalisation même lorsqu'il est précédé d'une voyelle)

 

n  =  se prononce normalement (sans nasalisation même lorsqu'il est précédé d'une voyelle)

 

 

Les  Signes

 

        ء        hamzah (cour arrêt, coup d’épiglotte : exp. : دًًًعاء  do‘â,مأوى      (mawâ)

 

`        ع       `ayn             Exp  علي         (`Alî)         

 

 

 

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( Bism-illâh-ir-Rahmân-ir-Rahîm)

Au Nom de Dieu, Le Clément, Le Miséricordieux

 

 

(Allâhomma innî as'aloka bi-Rahmatik-al-latî wase`at kolla chay'-in)

اللّهُمَّ اَنّي اَسئَلُكَ بِرَحْمَتِكَ الَّتِي وَسِعَتْ كُلَّ شَيءٍ

Mon Dieu! je te prie: Par Ta Miséricorde qui a entouré toute chose ,

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(Wa bi-qowwatik-al-latî qaharta bihâ kolla chay’ wa khadha`a lahâ kollo chay’ wa thalla lahâ kollo chay’-in),

وَبِقُوَّتِكَ الَّتي قَهَرْتَ بِها كُلَّ شَيءٍ وَخَضَعَ لَهاَ كُلُّ شَيءٍ وَذّلَّ لَها كُلُّ شَيءٍ

par Ta Force avec laquelle Tu as vaincu toute chose et devant laquelle toute chose s’est soumise et s'est humiliée,

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 (Wa bi-jabarûtik -al-latî ghalabta bihâ kolla chay'-in),

وبِجَبَروتِكَ الَّتي غَلَبْتَ بِها كُلَّ شَيءٍ

et par Ta Toute-Puissance grâce à la quelle Tu as triomphé de toute chose,

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(Wa bi-`izzatik-al-latî lâ yaqûmo lahâ chay’-in),

وبِعــِزَّتِكَ الَّتـي لاَ يـَقـُومُ لَهَـا شَـــــيءٌ

et par Ta Gloire devant laquelle aucune chose ne peut se dresser,

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 (Wa bi-`adhamatik -al-latî mala’at kolla chay'-in),

وبِعَظَـمَتِكَ الَّتي مَلأَ تْ كُلَّ شَيءٍ

et par Ta Grandeur qui a rempli toute chose,

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 (Wa bi- Soltânika-al-lathî  `alâ Kolla chay’-in),

وَبِسُلطانِكَ الَّذي عَلاَ كُلَّ شَيءٍ

et par Ta Souveraineté qui  s’est hissée au-dessus de toute chose,

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(wa bi-wajhik-al-bâqî  ba`da  fana’i kolli chay’- in),

وَ بِـوَجْهِكَ الباقي بَعدَ فَنآءِ كُلِّ شَيءٍ

et par Ta Face qui se perpétue après l’anéantis-sement de toute chose,

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 (wa bi-asmâ’ik-al-latî mala’at arkâna kolli chay’-in),

وبِأَسمَآئِكَ الَّتي مَلأَتْ اَركانَ كُلِّ  شَيءٍ

et par Tes Noms qui ont  rempli les piliers de toute chose,

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 (wa bi-`ilmik-al-lathî ahâta bi-kolli chay'-in),

وَ بِعِلْمِكَ الَّذي اَحاطَ بكُلِّ  شَيءٍ

et par Ta Science qui est au fait de toute chose,

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(wa bi-nûri wajhik-al-lathî adhâ’a laho kollo chay’-in),

وبِنُورِ وَجْهِكَ الَّذي اَضَآءَ لَهُ كُلُّ شَيءٍ

et par la Lumière de Ta Face qui a illuminé toute chose!

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(yâ  nûro, yâ qoddûs-o, yâ awwal-al-awwâlîn-a, wa yâ âkhir-al-âkhirîn- a)

يا نُورُ يا قُدُّوسُ يا اَوَّلَ الاَوَّلينَ ويااَخِرَ الاخرِينَ

O Lumière! O Saint! O Premier des premiers et le plus Eternel des éternels.

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(Allâhom- m- aghfir liya-  th-  thonûb-  al- latî tahtik- ol- `içam-a)

اللّهُمَّ اغفِر لِيَ الذُّنُوبَ الَّتي تَهتِكُ العِصَمَ

O Mon Dieu! Pardonne-moi les péchés qui déshonorent les chastetés,

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(Allâhom-m-aghfir liya- th- thonûb- al- latî tonzil-on- niqam-a)

اَللّهُمَّ اغفِر لِيَ الذُّنُوبَ الَّتي تُنزِلُ النِّقَمَ

O Mon Dieu! padonne-moi les péchés qui appellent les vengeances.

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(Allâhom-m-aghfir liy- a- th-thonûb-al- latî toghayyer-on-ni`am-a)

اَللّهُمَّ اغْفِر لِيَ الذُّنُوبَ الَّتي تُغَيِّرُ النَّعَمَ

O Mon Dieu! pardonne-moi les péchés qui modifient Tes Bienfaits.

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(Allâhom-m-aghfir liya- th-thonûb-al-latî  tohbis-od-do`â’-a)

اَللّهُمَّ اغفِر لِيَ الذُّنُوبَ الَّتي تَحبِسُ الدُّعآءَ

O Mon Dieu! Pardonne-moi les péchés qui empêchent l’Invocation.

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(Allâhom-m-aghfir liya-th-thonûb- al- latîi  tonzil- ol-balâ’-a)

اَللّهُمَّ اغْفِر لِيَ الذُّنُوبَ التَّي تُنزِلُ البَلآء

O Mon Dieu! Pardonne-moi les péchés qui apportent le malheur.

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(Allâhom- m-aghfir liya- th-thonûb- al-latî  taqti`-or-rajâ’- a)

اَللّهُمَّ اغفِر لِيَ الذُّنُوبَ التِّي تَقطَعُ الرَّجَآءَ

O Mon Dieu! pardonne-moi les péchés qui dissipent l’espérance.

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(Allâhom-m-aghfir liya kolla thanbin athnabtoho wa kolla khatî’atin akhta’tohâ)

اَللّهُمَّ اغفِر لِيَ كُلَّ ذَنْبٍ اَذْ نَبْتـُهُ وَكُلَّ خَطِيئَةٍ اَخطَأتُها

O Mon Dieu! Pardonne-moi tout péché que j’eusse pu commettre et toute faute que j’eusse pu faire.

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(Allâhomma innî ataqarrabo ilayka bi-thikrika wa astachfi`o  bika ilâ nafsika)

اَللّهُمَّ اِنّي اَتَقَرَّبُ اِلَيكَ بِذِكرِكَ وَاَستَشفِعُ بِكَ اِلَى نَفسِكَ

Mon Dieu! je m’approche de Toi en invoquant Ton Nom et j’intercède auprès de Toi en ma propre faveur,

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(wa  as’aloka  bi-jûdika  ann todnînî min qorbika)

وَاَسئَلُكَ بِجُودِكَ اَن تُدِنَيني مِن قُربِكَ

et je Te prie, par Ta Générosité, de me rapprocher de Toi,

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(wa ann tûzi`anî chokraka wa an tolhimanî thikroka)

وَاَن تُوزِعَني شُكرَكَ وَاَن تُلهِمَني ذِكرَكَ

et de m’inciter à Te remercier et de m’inspirer Ton invocation.

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(Allâhomma innî as’aloka so’âla khâdhi`in)

اَللّهُمَّ اِنّي اَسئَلُكَ سُؤَاالَ خاضِعٍ

O Mon Dieu! Je Te prie en toute soumission

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(motathallilin khâchi`in ann tosâmihanî wa  tarhamanî )

مُتَذَلِلٍ خاشِعٍ اَن تُسامِحَني  وَتَرْ حَمَني

en toute humilité et très humblement  d’être Indulgent avec moi et d’avoir pitié de moi,

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(wa taj`alanî bi-qismika râdhiyan, qâni`an, wa fî jami`-il-ahwâli motawâdhi`an)

وَتَجعَلَني بِقِسمِكَ رَاضِياً قانِعاً وَفي جَمِيعِ الاَحوالِ مُتَوَاضِعاً

et de me rendre content et satisfait de ce que Tu m’as imparti et (de me rendre) humble dans tous les cas;

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(Allâhoma wa as’aloka so'âla man-ichtaddat fâqatoh- o)

اَللّهُمَّ وَاَسئَلُكَ سُؤاالَ مِنِ اشتَدَّت فا قَتُهُ 

et je Te prie à la manière de quelqu’un dont l’indigence s’est aggravée,

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(wa anzala bika  `ind-ach-chadâ’idi hâjataho wa `adhoma fî mâ `indaka raghbatoh- o)

وَاَنزَلَ بِكَ عِندَ الشَّدآئِدِ حاجَتَهُ وَعظُمَ فِي ما عِندَكَ رَغْبَتُهُ

dont Tu es le seul recours lorsqu’il se trouve dans l’adversité et dont le désir de ce que Tu possèdes a grandi!

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(Allâhomma `adhoma soltânoka wa `alâ makânoka wa khafiya makroka wa dhahara amroka )

اَللّهُمَّ عَظُمَ سُلطانُكَ وَعَلا مَكانُك َ وَخَفِى مَكرُكَ وَظَهَرَ اَمرُكَ

O Mon Dieu! Ton Royaume est Grandiose, Ta Position est Transcendante, Tes Voies sont Impénétrables, Ton Autorité est Evidente,

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(wa ghalaba qahroka wa jarat qodratoka wa lâ yomkin-ol-firâro min hokûmatika)

وَغَلَبَ قَهرُكَ وَجَرَتْ قُدرَتُكَ وَلاَيُمكنُ الفِرارُ مِن حُكُـَومَتِكَ

Ta Coercition est Imposante et Ton Pouvoir Omniprésent et personne ne peut se soustraire à Ta Souveraineté.

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 (Allâhomma lâ ajido li-thonûbî ghâfiran wa    li -qabâ’ihî  sâtiran  wa lâ li-chay’in min `amalî- l- qabîhi bi- l- hasani mobaddilan ghayraka)

اَلّلهُمَّ لا اَجِدُ لِذُنُوبي غافِراً وَلا لِقَبائِحي ساتِراً وَلا لِشَئٍ  مِن عَمَلي القَبِيحِ بِالحَسَنِ مُبَدِّلاً غَيرَك

O Mon Dieu! je ne vois personne d’autre que Toi pardonner mes péchés, dissimuler mes vilenies et transformer ma mauvaise action en bon acte,

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(lâ ilâha illâ anta subhânaka wa bi-hamdika)

لااِلهَ اِلاّ اَنتَ سُبحانَكَ وَبِحَمدِكَ

Point de divinité, si ce n’est Toi! Gloire et Louange à Toi!

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 (dhalamto nafsî wa tajarra’to bi-jahlî)

ظَلَمْتُ نَفسي وَتَجَرَّاتُ بِجَهلي

Je me suis rendu injuste envers moi-même et j’ai osé (transgresser Ta Loi)  par mon ignorance;

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 (wa sakanto ilâ qadîmi thikrika  lî wa mannika `alayya.)

وَسَكَنْتُ اِلى قَدِيمِ ذِكرِكَ لي ومَـنِّكَ عَلَيَّ

et j’ai fait appel au souvenir que Tu avais de moi et à la faveur que Tu m’avais toujours accordée (pour mon pardon).

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(Allâhomma, Mawlâya ! Kam min qabîhin satartaho)

اَلّلهُمَّ مَولايَ كَم مِن قَبِيحٍ  سَتَـرْ تَهُ

O Mon Dieu ! O Mon Maître ! Combien de mes actes détestables Tu as couverts,

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 (wa kam min fâdihin min-al-balâ’i aqaltaho)

وَكَمْ مِنْ فادِحٍ مِنَ البَلآءِ اَقَـلْتَهُ

et combien de calamités Tu m’as épargnées!

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 (wa kam min `ithârin waqaytaho wa kam min makrûhin dafa`taho)

وَكَمْ مِنْ عِثارٍ وَقَيـْتَهُ وَكَمْ مِن مَكرُوهٍ دَفَعْتَهُ

et combien de trébuchements Tu m’as évités, et combien de malheurs Tu as éloignés de moi,

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(wa kam min thanâ’in jamîlin lasto ahlan laho nachartaho)

وَكَمْ مِنْ ثَناءٍ جَميلٍ لَستُ اَهلاً لَهُ  نَشَرْ تَـهُ

et combien de belles louanges ( à mon égard) Tu as propagées!

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(Allâhomma `adhoma balâ’î, wa afrata bî sû’o hâlî),

اَلّلهُمَّ عَظُمَ بَلآئي وَاَفرَطَ بي سُوءُ حالي

O Mon Dieu! mon malheur s’est aggravé mon état s’est empiré

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 (wa qaçorat    a`mâlî, wa  qa`adat    aghlâlî)

وَقَصُرَتْ بي اَعمالي وَقَعَدَتْ بي اَغلالِي

mes bonnes actions se sont réduites,  mes chaînes m’ont entravé

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 (wa  habasanî  `an  naf`î   bo`do  âmâlî),

وَحَبَسَني عَن نَفعي بُعْـدُ آمالي

mes espérances démesurées m’empêchent de me rendre utile,

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(wa khada`atnî-d-doniyâ bi-ghorûrihâ wa nafsî bi-khiyânatihâ wa matâlî),

وَخَدَعَتْـنِي الدُّنيا بِغُرُورِها وَنَفسي بِخِيانَتِها وَمِطالي

ce bas-monde m’a trompé par sa vanité, et mon âme, par sa trahison et mes atermoiements

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 (yâ sayyidî fa'as'aloka  bi-`izzatika),

ياسَيِّدِي فَاَ سْـئَلُكَ بِعِزَّتِكَ

C’est pourquoi, je Te demande, O Mon Maître, par Ta Gloire,

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(an lâ yahjoba `anka  do`â’î  sû’o  `amalî wa  fi`âlî),

اَن لا يَحجُبَ عَنكَ دُعآئي سُوءُ عَمَلي وَفِعالي

de faire en sorte que mes mauvaises actions et mes péchés n’empêchent pas mon invocation de parvenir à Toi,

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(wa lâ  tafdhahanî bi-khafiyyi ma-t-tala`ta `alayhi min sirrî)

وَلا تَفْضَحْـني بِخَـِفِيِّ مَا اطَّلَعتَ عَلَيهِ مِن سِرّي

et de ne pas dévoiler ce que Tu connais de mes secrets,

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(wa lâ to`âjilnî bi-l-`oqûbati `alâ mâ `amiltoho fî khalawâtî),

وَلا تُعاجِلْني بِالعُقُوبَةِ عَلى ما عَمِلتُهُ في خَلَواتي

de ne pas T’empresser de me punir des agissements auxquels je me suis livré lors de mes moments d’insouciance :

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(min sû’i  fi`lî  wa  isâ’atî  wa  dawâmi tafrîtî  wa jahâlatî ),

مِنْ سُوءِ فِعلي وَاِسآئَتي وَدَوامِ تَفرِيطي وَجَهالَتي

mes mauvaises actions, ma nuisance, mes excès, mon ignorance,

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 (wa kathrati chahawâtî wa ghaflatî)

وَكَثرَةِ شَهَواتي وَغَفلَتي

mes lascivités exéssives et ma négligence.

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(wa kon-allâhomma, bi-`izzatatika, lî , fî-l-ahwâli kollihâ ra’ûfan)

وَكُنِ اللّهُمَّ بِعِزَّتــِكَ لي فِي الأّحوالِ كُلِّها رَؤُفاً

O Mon Dieu! Par Ta Puissance! Sois envers moi compatissant dans tous les cas,

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 (wa  `alayya    jamî`-il-omûri  `atûfan)

وَعَلَيَّ في جَميع الأُمُورِ عَطُوفاً

et bienveillant pour tout ce que je fais

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 (ilâhî wa rabbî !  Man lî ghyroka as’aloho)

اِلهـــي وَرَبـــيِّ مِن لي غَيرُكَ اَسئَلُهُ

Mon Dieu et Mon Seigneur! A qui, si ce n’est à Toi,

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(kachfa dhorrî  wa-n-nadhara fî  amrî)

كَشـْفَ ضُرِّي وَالنَّظَرَ في اَمري

puis-je demander de remédier au préjudice que je subis et d’examiner mon état ?

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 (Ilâhî wa Mawlâya)

اِلهي وَمَولايَ

Mon Dieu et Mon Souverain!

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(ajrayta `alayya hokman ittab`to fîhi hawâ nafsî)

اَجَريتَ عَلَيَّ حُكماً اَتَّبَعتُ فيهِ هَوى نَفسي

Tu m’as fait parvenir un Commandement auquel je n’ai pas obéi, ayant suivi mon caprice,

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(wa lam ahtaris fîhi min tazyîni `adowwî)

وَلَمْ اَحْـتَرِس فِيهِ مِن تَزييِن عَدُوّي

et ayant omis de prendre des précautions face à la séduction de mon ennemi,

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(fa-gharranî bi-mâ ahwâ wa as`adaho `alâ thâlik-al-qadhâ’o)

فَغَرَّني بِما اَهوى وَاَسعَدَهُ عَلى ذلِكَ القَضآءُ

lequel a pu me séduire par ce que je désirais, en s’aidant du destin;

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 (fa-tajâwazto bi-mâ jarâ `alayya min thâlika ba`dha hodûdika)

فَتَجاوَزْتَ بِما جَرى عَلَىَّ مِن ذلِكَ بَعْـضَ حُدُودِكَ

ce qui m’avait conduit à transgresser un peu Tes prescriptions

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 ( wa khâlafto  ba`dha  awâmirika)

وخالَفتُ بَعضَ اَوامِرِكَ

et à contrevenir à certaines de Tes Instructions.

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 (falaka-l-hamdo `alayya fî jamî`i thâlika)

فَلَكَ الحَمْـدُ عَلَيَّ في جَمِيع ذلِكَ

Louange à Toi pour ce que Tu en as décidé,

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(wa lâ hojjata    fî mâ jarâ  `alayya  fîhi  qadhâ’oka)

وَلا حُجَّةَ لي فِي ماجَرى عَلَيَّ فيهِ قَضآؤُكَ

car je n’ai aucun argument contre Ta Sentence,

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(wa alzamanî  hokmoka  wa balâ’ok-a)

واَلزَمَني حُكمُكَ وَبَلآؤُكَ

contre Ton Jugement et contre la Peine que Tu m’as infligée.

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 (wa qad ataytoka yâ ilâhî  ba`da  taqçîrî  wa isrâfî  `alâ nafsî)

وَقَد اَتَيْـتُكَ يا اِلِهِي بَعدَ تَقصيري وَاِسرافي عَلى نَفسي

Je reviens à Toi Mon Dieu, après avoir manqué à mon devoir et commis des péchés:

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 (mo`tathiran, nâdiman, monkasiran, mostaqîlan,)

مُعتِذراً نادِماً مُنكَسِراً مُستَقِيلاً

(Te) présentant mes excuses, repenetant, la tête baissée, renonçant (au péché),

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(mostaghfiran, monîban,  moqirran   moth`inan,  mo`tarifan)

مُستَغْـفِراً مُنيباً مُقِراً مُذعِناً مُعْـتَرِفاً

implorant Ton Pardon, annonçant mon retour (au droit chemin), reconnasissant (mes erreurs), soumis  (à Toi)  et  (me)  confessant,

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(lâ ajido mafarran mimmâ kâna minnî)

لا اَجِدُ مَفَرّاً مِمّا كانَ مِنّي

ayant constaté que je ne peux échapper à ce que  j’ai commis,

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(wa lâ mafza`an  atawajjaho ilayhi fî amrî)

وَلا مَفزَعاً اَتَوَجَّهُ اِلَيهِ في اَمري

ni avoir d’autre refuge vers lequel je puisse me rendre,

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 (ghayra qabûlika `othrî wa id-khâlika iyyâya fî  sa`atin min rahmatik-a)

غَيْرَ قَبُوِلكَ عُذري وَاِدخالِكَ اِيّايَ في سَعَةٍ مِنْ رَحْمَتِكَ

que Ton acceptation de mon excuse, et mon admission dans l’étendue de Ta Miséricorde.

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(Allâhomma f-aqbal `othrî wa-rham chiddata dhorrî, wa fokkanî min chaddi wathâqî)

اَللّهُمَّ فَاقبَل عُذْري وَارحَمْ شِدَّةَ ضُرّي وَفُكَّني مِن شَدِّ وَثاقي

O Mon Dieu! accepte donc mon excuse, aie pitié de la gravité du préjudice que je subis, délie mes chaînes qui pèsent lourd sur moi.

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 (yâ Rab-b-irham dho`fa badanî wa riqqata jildî wa diqqata `adhmî)

يارَبِّ ارْحَمْ ضَعْفَ بَدَني وَرِقَّةَ جِلْدي وَدِقَّةَ عَظْمي

O Seigneur! Aie pitié de la faiblesse de mon corps, de la minceur de ma peau et de la fragilié de mes os.

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(yâ man bada’a khalaqî wa thikrî wa tarbiyatî wa birrî wa tagh-thiyatî)

يامَن بَدَءَ خَلقي وَذِكري وَتَربِيَتي وَبِرِّي وَتَغْذِيَتي

O Toi,  qui es  à l’origine de ma création, de ma renommée, de mon éducation, de mon bien-être et de ma nutrition,

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 ( habnî l-ibtidâ’i karamika wa sâlifi birrika bî)

هَبْني لاِبْـتِداءِ كَرَمِكَ وَسالِفِ بِرّكَ بي

recouvre-moi de Ta Générosité et du Bienfait dont Tu me couvrais jadis.

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 (yâ ilâhî wa sayyidî wa rabbî)

ياالهي وَسَيِّدي وَرَبّي

O Mon Dieu, Mon Maître et Mon Seigneur!

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(atorâka mo`ath-thibî bi-nârika ba`da   tawhîdika)

اَتُراكَ مُعَذَِبي بِنارِكَ بَعدَ تَوحيدِكَ

me ferais-tu subir Ton enfer, alors que j’ai prononcé Ton Unicité,

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(wa ba`da  mâ-ntawâ  `alayhî   min   ma`rifatika)

وَبَعدَمَا انْطَوى عَلَيهِ قَلبي مِن مَعرِفَتِكَ

et alors que mon coeur s’est empli de Ta connaissance

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(wa lahija bihi lisânî min thikrika)

وَلَهِجَ بِه لِساني مِن ذِكرِكَ

et alors que ma langue a répété Ton Invocation,

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(wa-’taqadaho dhamîrî min hobbika)

وَاعتَقَدَهُ ضَميري مِنْ حُبِّكَ

et alors que ma conscience a cru à Ton Amour,

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(wa ba`da çidq-i`tirâfî wa do`â’î, khâdhi`an li-robûbiyyatika)

وَبَعدَ صِدقِ اعتِرافي وَدُعآئي خاضِعاً لِرُبُوبِيَّتِكَ

et alors que j’ai confessé sincèrement et fait mon Invocation en me soumettant à Ta Seigneurie ? !,

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(hayhâta,  anta akramo  min ann  todhayyi`a  man  rabbaytaho)

هَيهاتَ اَنتَ اَكرَمُ مِنْ أَن تُضِيِّع مَنْ رَبَّيتَهُ

Non jamais ! Car Tu es assez Généreux pour ne pas sacrifier celui que Tu as élevé,

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(aw tob`ida  man adnaytaho,  aw tocharrida man âwaytaho)

اَو تُبَعِـّدَ مَنْ اَدنَيتَهُ اَو تُشَرِّدَ مَنْ آوَيْـتَهُ

éloigner celui que Tu as rapproché,  faire vagabonder celui auquel Tu as donné refuge

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(aw tosallima  ilâ-l-balâ’i  man   kafaytaho wa rahimtaho)

اَو تُسَلِمَّ اِلَى البَلآءِ مَن كَفَيتَهُ وَرَحِمتَهُ

livrer au malheur celui dont  Tu l’ as protégé et que Tu as couvert de Ta Compassion.

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(wa layta chi`rî    sayyidî wa ilâhî  wa mawlâya)

وَلَيتَ شِعري ياسَيِـّدي وَأِلهي وَمَولايَ

O Mon Maître, mon  Dieu et mon Seigneur!

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(atosallit-on-nâra `alâ wojûhin kharrat li-`adhamatika sâjidah)   

اَتُسَـَلِّطُ النّارَ عَلى وُجُوٍه خَرَّتْ لِعَظَمَتِكَ ساجِدَة

Serait-il possible que Tu projettes le feu sur des visages qui se sont prosternés devant Ta Grandeur,

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(wa `alâ  alsonin nataqat  bi- tawhidika  çâdiqah  wa  bi-chokrika  mâdihah)

وَعَلى اَلسُنٍ نَطَقَتْ بِتَوْحيدِكَ صِادقَةً وَبِشُكْرِكَ مادِحَةً

et sur des langues qui ont prononcé sincèrement Ton Unicité en Te remerciant et en faisant Ton éloge,

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(wa `alâ qolûbin  i`tarafat bi-ilâhiyyatika mohaqqiqah)

وَعَلى قُلُوبٍ اعتَرَفَت بِالهِـَّيِتكَ مُحَقِـّقَةً

et sur des coeurs qui ont reconnu avec conviction Ta Divinité,

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(wa `alâ dhamâ’irin hawat  min-al-`ilmi bika hattâ çârat khâchi`ah)

وَعَلى ضَمآئِرَ حَوَت مِنَ العِلمِ بِكَ حَتّى صارَت خاشِعَةً

et sur des consciences qui ont été tellement imbues de Ta Science qu’elles sont devenues humbles,

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(wa `alâ  jawârihin  sa`at   ilâ  awtâni  ta`abbodika  tâ’i`ah)

وَعَلى جَوِارحَ سَعَتْ إِلى اَوطانِ تَعَبُّدِكَ طآئِعَةً

et sur des membres qui se sont rendus à Tes sanctuaires pour témoigner de leur obéissance

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(wa achârat b-istighfârika moth`inah)

وَاَشارَت بِاستِغفارِكَ مُذعِنَةً

et pour demander Ton Pardon en toute soumission?!

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(mâ hâkathâ-dh-dhanno bika)

مَا هكَذَا الظَّنُّ بِكَ

Non! On ne Te croira pas ainsi;

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(wa lâ okhbirnâ bi-fadhlika  `anka yâ karîm-o)

وَلا اُخبِرْنا بِفَضلِكَ عَنكَ ياكرِيمُ

ni Ta Grâce, ni Ta Générosité ne permettent de le croire.

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(yâ rabbi wa anta  ta`lamo  dha`fî  `an  qalîlin  min  balâ’-id-doniyâ wa  `oqûbâtihâ)

يارَبِّ وَاَنتَ تَعلَمُ ضَعفي عَن قَلِيلٍ مِن بَلآءِ الدُّنيا وَعُقٌوباتِها

O seigneur! Tu sais combien je suis faible devant le peu de malheur de ce bas-monde,

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(wa mâ yajrî fîhâ  min-al-makârihi  `alâ  ahlihâ)

وَمايَجري فِيها مِنَ المَكارِهِ عَلى اَهِلها

de ses peines et des calamités dont souffrent ses habitants!

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(`alâ anna thalika balâ’on  wa makrûhon qalîlon makthoho, yasîron baqâ’oho, qaçîron moddatoho)

عَلى اَنَّ ذلِكَ بَلآءٌ وَمَكرُوهٌ قَلِيلٌ مَكثُهُ يَسِيرٌ بَقآؤُهُ قَصِيرٌ مُدَّتُهُ

Pourtan, il ne s’agit là que d’un malheur éphémère, provisoire et de courte durée.

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(fakayf-a-htimâli li-balâ’-il-âkhirati wa jalîli   woqû`-il-makârihi fîhâ)

فَكَيفَ احْتمالي لِبلآءِ الآخِرَةِ وَجَليلِ وَقَوعِ المَكارِهِ فيها

comment pourrais-je alors supporter le malheur de l’Au-delà et la gravité de ses calamités,

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(wa-howa balâ’on tatûlo moddatoho wa yadûmo maqâmoho wa lâ yokhaffafo  `an  ahlihi)

وَهُوَ بَلآءٌ تَطُولُ مُدَّتُهُ وَيَدُومُ مَقامُهُ وَلايُخَفَّفُ عَن اَهلِهِ

qui sont de longue durée, continuelles et que ceux qui les subissent n’en seront jamais soulagés,

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(la-annaho lâ yakûno illâ `an ghadhabika w-anti- qâmika wa sakhatika)

لاَنَّهُ لايَكُونُ اِلاّ عَن غَضَبِكَ وانْتِقامِكَ وَسَخَطِكَ

car c’est un malheur qui émane de Ta Colère de Ta Vengeance et de Ton Courroux;

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(wa hâthâ mâ lâ taqûmo laho-s-samâwâto  wa-l-ardh-o)

وَهذا مالا تَقُومُ لَهُ السَّمواتُ وَالأَرضُ

ce que ni le ciel ni la terre ne peuvent supporter.

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(yâ sayyidî, fa-kayfa bî wa anâ `abdok-adh-dha` îf-oth-...)

ياسَيِّدي فَكَيْفَ بي وَاَناَ عَبدُكَ الضَّعيفُ

O Seigneur! Comment pourrais-je alors le supporter, moi, qui suis Ton serviteur, faible,

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(...thalîl-ol-haqîr ol-miskîn-ol-mostakîn)

الذَّليلُ الحَقيرُالمِسكينُ المُستَكين

humble, vulgaire, pauvre et appauvri ?!

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(yâ  Ilâhî  wa Rabbî wa Sayyidî wa Mawlâya)

يااِلهي وَرَبيّ وَسَيِـّدي وَمَولايَ

O Mon Dieu, Seigneur, Mon Maîre et Mon Souverain!

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(li-ayy-il-omûri  ilayka  achkû,  wa li-mâ minhâ adhijjo wa abkî)

لأَيِّ الاُمُورِ اِلَيكَ  اَشكُو وَلِما منها اَضِجُّ وَاَبكي

duquel de mes malheurs je me plaindrais auprès de Toi et pour lequel d’entre eux je crierais et pleurerais?

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(li-alîm-il `athâbi wa chiddatihi, am li-tûl-il-balâ’i wa moddatihi)

لأَليمِ العَذابِ وَشِدَّتِهِ اَم لِطُولِ البَلآءِ ومُدَّتِهِ

De la dureté et de la sévérité du supplice? ou de la continuité et de la longue durée du malheur?

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(fala’in çayyartanî li-l-`oqûbâti  ma`a  a`dâ’ika)

فَلَئِنْ صَيرَّتَني لِلعُقُوباتِ مَعَ اَعدآئِكَ

Si Tu m’infigeais les mêmes peines que Tu infliges à Tes ennemis

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(wa jama`ta  baynî wa bayna ahli balâ’ika)

وَجَمَعتَ َبيني وَبينَ اَهِل بَلآئِكَ

et que Tu me mettes avec ceux qui subissent le malheur auquel Tu les as condamnés

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(wa farraqta baynî wa bayna ahibbâ’ika  wa awliyâ’ika)

وَفَرَّقْتَ بَيني وَبينَ اَحِبّآئِكَ وَاَوِْليآئِكَ

et si Tu me séparais de ceux qui T’aimernt et Te sont fidèles,

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(fa-habnî, yâ Ilâhî wa Sayyidî wa Mawlâya   wa Rabbî, çabarto `alâ `athâbika)

فَهَبني يااِلهي وَسَيِـّدي وَمَولايَ وَرَبّي صَبَرتُ عَلى عَذابِكَ

(à supposer, O Mon Dieu, Mon Maître, Mon Souverain et Mon Seigneur, que je puisse supporter le supplice que Tu m’infligerais )

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(fakayfa açbiro `alâ firâqika)

فَكَيفَ اَصْـبِرُ عَلى فِراقِكَ

comment pourrais-je endurer ma séparation de Toi?

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(wa habnî çabarto `alâ harri nârika)

وَهَبني صَبَرتُ عَلى حَرِّ نارِكَ

(et  à supposer que je puisse endurer la chaleur de Ton enfer)

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(fakayfa açbiro `an-in-nadhari ilâ karâmatika)

فَكَيفَ اَصْـبِرُ عَنِ النَّظَرِ إلى كَرامَتِكَ

Et comment pourrais-je supporter l’idée de ne plus aspirer à Ta Générosité ?

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(am kayfa askono fî-n-nâri wa rajâ’î  `afwoka)

اَم كَيفَ اَسكُنُ في النّارِ وَرَجآئي عَفوُكَ

Et comment pourrais-je habiter l’enfer alors que j’aspire à Ton Pardon?

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(fa-bi-`izzatika, yâ Sayyidî wa Mawlâya, oqsimo çâdiqan)

فَبِعِزَّتِكَ ياسَيِّدي وَمَولايَ اُقسِمُ صادِقاً

C’est pourquoi, O Mon Maître et Mon Souverain, je jure sincèrement, par Ton Autorité,

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(la’in  taraktanî nâtiqan   la-adhijjanna  bayna  ahlihâ dhajîj-al-âmilîn-a)

لَئِن تَرَكتَني ناطِقاً لأََِضجَّنَّ اِلَيكَ بَينَ اَهلِها ضَجِيجَ الآمِلينَ

que si Tu me laissais y parler, j’y soulèverais auprès de ses habitants, un vacarme semblabe au vacarme de ceux qui vivent dans l’espoir,

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 (wa la-açrokhanna ilayka çorâkh-al-mostaçrikhîn-a)

وَلاَصْـرُخَنَّ اِلَيـْكَ صُراخَ المُستَصرِخَينَّ

et j’y lancerais vers Toi les cris de ceux qui crient au secours,

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(wa la-abkiyyna `alayka  bokâ’-al-fâqidîn-a)

وَلأَبْكِيَنَّ عَلَيكَ بُكآءَ الفَاقِدينَ

et j’y pleurerais sur Toi comme ceux qui pleurent leurs disparus.

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(wa la-onâdiyannaka ayna konta yâ waliyy-al-mo’minîn-a)

وَلاَُنَاديَنَّكَ اَينَ كُنتَ ياوَلِيَّ المُؤمِنينَ

et je T’appellerais, où que Tu sois, O Seigneur des fidèles!

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(yâ ghâyata âmâl-il-`ârifîn-a)

ياغايَةَ آمالِ العارِفينَ

O Sommet des espoirs des connaisseurs!

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( yâ ghiyâth-al-mostaghîthîn-a)

ياغِياثَ المُستَغيثينَ

O Secours de ceux qui crient au secours!

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(yâ habîba qolûb-iç-çâdiqîn-a)

َياحَبيبَ قُلُوبِ الصَّادِقينَ

O Aimé des coeurs des véridiques!

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(wa yâ ilâh-al-`âlamîn-a)                 

وَيا اِلهَ العالَمِينَ

O Dieu des mondes!                          

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(afatorâka, sobhânaka, yâ Ilâhî, wa bi-hamdika)

اَفَتُراك سُبْحانَكَ يااِلهي وَبِحَمْدِكَ

Gloire et louange à Toi!

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(tasm`o fîhâ çawta `abdin moslimin sojina fîhâ bi-mokhâlafatih-i)

تَسمَعُ فيها صَوْتَ عَبدٍ مُسِلمٍ سُجِنَ فيها بِمُخالَفَتِهِ

Accepterais-tu donc d’y entendre ( en enfer) la vois d’un serviteur musulman qui y serait emprisonné pour avoir commis une faute?

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(wa thâqa ta`ma `athâbihâ  bi-ma`çiyatih-i)

وَذاقَ طَعْمَ عَذابِها بِمَعـصيَتِهِ

et qui en subirait la torture pour T’avoir désobéi

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(wa hobisa bayna atbâqihâ  bi-jormihi  wa jarîratih-i)

وَحُبِسَ بَينَ اَطباقِها بِجُرْمِهِ وَجَرِيَرتِهِ

et qui serait enfermé entre ses étages pour son crime et son péché,

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 (wa-howa yadhijjo ilayka dhajîja mo’ammilin li-Rahmatik-a)

وهُوَ يَضِجُّ اِلَيكَ ضَجيجَ مُوَمِّلٍ لِرَحَمتِكَ

et qui crierait à Ton intention comme quelqu’un qui vit dans l’espoir de Ta Miséricorde,

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(wa yonâdîka bi-lisâni ahli tawhîdik-a)

وَيُناديكَ بِلِسانِ اَهلِ تَوحيدِكَ

et qui T’appellerait en usant du langage monothéiste

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 ( wa  yatawassalo ilayka bi-Robûbiyyatik-a)

وَيَتَوَسَّلُ اِلَيكَ بِرُبُوبِيَّتِكَ

et qui  T’ implorerait par Ta  Seigneurie?

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 ( yâ Mawlâya fakayfa yabqâ fî-l-`athâbi)

يامَولايَ فَكَيفَ يَبقى في العَذابِ

O Mon Souverain! Comment laisser aux  supplices

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(wa-howa yarjû mâ salafa min hilmika)  [wa Ra’fatika  wa Rahmatika]

وَهُوَ يَـْرَجُو ماسَلَفَ مِن حِلمِكَ (وَرَافَتِكَ وَرَحَمتِك)َ

celui qui aspire à Ta Clémence d’antan (ainsi qu’il espère obtenir Ta Grâce et Ta Miséricorde!)

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(am kyfa to’limoho-n-nâro wa-howa ya’malo fadhlaka wa   Rahmatak-a)

اَم كَيفَ تُؤِلمُهُ النّارُ وَهُوَ يَأمَلُ فَضلَكَ وَرَحْمَتَكَ

Comment le laisser souffrir de Ton enfer alors qu’il espère obtenir Ta Grâce et Ta Miséricorde!

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(am kayfa yohriqoho lahîbohâ wa anta tasma`o çawtaho  wa tarâ makânah-o)

اَم كَيفَ يُحرِقُهُ لَهيبُها وَاَنْتَ تَسمَعُ صَوْتَهُ وَتَرى مَكانَهُ

Comment le laisser brûler par ses flammes (de l’enfer) alors que Tu entends sa voix et que Tu le vois là-bas!

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(am kayfa yachtamilo `alayhî zafîrohâ wa anta ta`lamo dha`fah-o)

اَم كَيفَ يَشتَمِلُ عَلَيهِ زِفِيرُها وَاَنتَ تَعلَمُ ضـَعْـفَهُ

Comment le laisser vivre sous sa chaleur (de l’enfer) alors que Tu connais sa faiblesse!

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(am kayfa yataqalqalo bayna atbâqihâ wa anta ta`lamo çidqah-o)

اَم كَيفَ يَتَقَلْقَلُ بَينَ اَطباقِها وَاَنْتَ تَعلَمُ صِدْقَهُ

Comment le laisser se tordre entre ses étages alors que Tu connais sa sincérité!

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(am kayfa tazjoroho zabâniyatohâ wa-howa yonâdîka yâ Rabbah)

اَم كَيفَ تَزجُرُهُ زَبانَيتُها وَهُوَ يُناديكَ يارَبَّهْ

Comment le laisser subir le mauvais traitement de ses habitants, alors qu’il T’appelle “ O Mon Seigneur”!

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(am kayfa yarjû fadhlaka fî  `itqihi minhâ fatatrokaho fîhâ)

اَم كَيفَ يَرجُو فَضلَكَ في عِتقِهِ مِنها فَتَتْرُكَهُ فيها

Comment l’y laisser alors qu’il attend Ta Grâce pour en être libéré!

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(hayhâta,  thâlika-dh-dhanno bika wa lâ-I-ma`rûfo min fadhlika)

هَيهاتَ ماذلِكَ الظَّنُّ بِكَ وَلاَ المعَرُوفُ مِن فَضلِكَ

Non, jamais personne ne Te croira ainsi! car, ni ce qu’on sait de Ta grâce,

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(wa lâ mochbihon limâ `âmalta bihi-I-mowah-hidîna min birrika wa Ihsânika)

وَلا مُشْبِهٌ لِما عامَلتَ بِهِ المُوَحِّدينَ مِن بِرِّكَ وَاِحسانِكَ

ni la façon dont Tu as traité les monothéistes en leur accordant Ta Bienfaisance et Tes Bienfaits, ne permettent de le penser,

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(fa-bil-yaqîni aqta`o lawlâ mâ hakamta bihi min ta`thîbi jâhidîk-a)

فَبِاليَقينِ اَقطَعُ لَولا ماحَكَمتَ بِهِ مِن تَعذيبِ جاحِديكَ

Ainsi, j’affirme avec certitude que: si Tu n’avais pas ordonné le supplice aux renégats,

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(wa qadhayta bihi min ikhlâdi mo`nidîk-a)

وَقَضَيْتَ بِهِ مِن اِخلادِ مُعانِديكَ

et que Tu n’avais pas condamné ceux qui T’ont désobéi à subir l’enfer,

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(laja`lata-n-nâra kollahâ bardan wa salâma-n, wa mâ kânat li-ahadin fîhâ maqarran wa lâ moqâma-n)

لَجَعَلْتَ النَارَ كُـلَّها بَرداً وَسَلاماَ وَما كانَت لاَِحَدٍ فيها مَقَراً وَلا مُقاماً

Tu aurais transformé celui-ci en un lieu frais et paisible, et personne n’y aurait trouvé demeure, ni lieu de détention.

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(lâkinnaka, taqaddast Asmâ'oka, aqsamta ann  tamla'ahâ min-al-kâfirîn-a)

لكِنَّكَ تَقَدَّسَت اَسمآؤُكَ اَقسَمْتَ اَن تَمْلأََها مِنَ الكافِرينَ

Mais Tu as - que Tes noms soient sacrés-juré de le remplir (l’enfer) de tous les  athées,

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(min-al-jinnati wa-n-nâsi ajma`în-a)

مِنَ الجِنَّةِ وَالنّاسِ اَجمَعينَ

qu’ils soient des djinns ou des humains

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(wa an tokhallida  fîhâ-I-mo`ânidîn-a)

وَاَن تُخَلّـِدَ فيهاَ المعُانِدينَ

et d’y garder perpétuellement les désobéis-sants.

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(wa anta, jalla thanâ'oka qolta mobtadi'an wa tatawwalta bi-I-in`âmi motakarriman)

وَاَنتَ جَلَّ ثَنآؤُكَ قُلْتَ مُبْتَدِءً وَتَطَوَّلْتَ بِالاِنعامِ مُتَكَرِّماً

Et Tu - dont les Louanges sont au-dessus de toute description - as dit,  en voulant bien éten-dre Ta Générosité:

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 (Afaman kâna mo'minan kaman kâna fâsiqan lâ yastawûn)

اَفَمَنْ كانَ مُؤمِناً كَمَنْ كانَ فاسِقاً لايَستَوُونَ

Le croyant et le pervers ne subiront pas le même traitement.

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 (Ilâhî wa Sayyidî, fa-as'aloka bi-I-qodrat-il-latî qaddartahâ)

اِلهي وَسَيِّدي فَاَسئَلُكَ بِالقُدْرَةِ الَّتي قَدَّرْتَها

O Mon Dieu, Mon Maître! Je Te demande donc,  par la Puissance que Tu possèdes,

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(wa bi-I-qadhiyyat-il-latî hattamtahâ wa hakamtahâ)

وَبِالقَضِيَّةِ الَّتي حَتَمْتَها وَحَكمْتَها

et par la Décision que Tu as imposée et prise,

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(wa ghalabta man `alayhi ajraytahâ)

وَغَلَبتَ مَنْ عَلَيْهِ اَجرَْيتَها

et par laquelle Tu as vaincu celui sur lequel Tu l’as appliquée-,

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(ann tahaba lî fî hâthihi-I- laylati, wa fî hâthih-is-sâ`ati kolla jormin ajramtoho)

اَنْ تَهَبَ لي في هِذِه اللَّيلَةِ وَفي هذِهِ السّاعَةِ كُلَّ جُرمٍ اَجْرَمتُهُ

de me pardonner, cette nuit et à cette heure-ci, tout crime dont je me suis rendu coupable,

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(wa kolla thanbîn athnabtoho wa kolla qabîhin asrartoho)

وَكُلَّ ذَنْبٍ اَذنَبْتُهُ وَكُلَّ قَبيحٍ اَسرَرتُهُ

et tout  péché que j’ai commis, tout acte honteux que j’ai caché,

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(wa kolla jahlin `amiltoho, katamtoho aw a`lantoho, akhfaytoho aw adh-hartoho)

وَكُلَّ جَهْـلٍ عَمِلتُهُ كَتَمتُهُ اَو اَعلَـْنتُهُ اَخفَيتُهُ اَوا ظْهَرْتُهُ

tout acte d’ignorance que j’ai dissimulé ou dévoilé,

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(wa kolla sayyi’atin amarta bi-ith-bâtihâ-I-kirâm-al-kâtibîn-a)

وَكلَّ سَيِّئةٍ أَمَرْتَ بِاثْباتِها الكِرامَ الكاتِبينَ

et toute mauvaise action de ma part, dont Tu as demandé la preuve aux Anges Scribes,

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(allathîna wakkaltahom bi-hifdhi mâ yakûno minnî)

الَّذينَ وَكَّلتَهُم بِحِفظِ مايَكُونُ مِنّي

que Tu avais chargé d’enregistrer mes actes.

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(wa ja`altahom chohûdan  `alayya  ma`a  jawârihî)

وَجَعَلتَهُم شُهُوداً عَلَىَّ مَعَ جَوارِحي

et d’être les témoins à charge de tous mes sens,

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(wa konta Anta-r-Raqîba  `alayya  min  warâ’ihim)

وَكُنْتَ اَنْتَ الرَّقيبَ عَلَيَّ مِن وَرائِهِم

tout en demeurant Toi-même le Surveillant

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 (wa-ch-châhida limâ  khafiya  `anhom)

وَالشّاهِدَ لِما خَفِيَ عَنهُم

et le Témoin de ce qui leur échapperait

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(wa bi-Rahmatika akhfaytaho wa bi-fadhlika satartaho)

وَبِرَحَمتِكَ اَخفَيتَهُ وَبِفَضْلِكَ سَتَرتَهُ

et que j’aurais pu cacher grâce à Toi et à Ton  Indulgence;

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(wa an towaffira hadh-dhî min kolli khayrin tonziloho)

وَاَن تُوَفّرَ حَظّي مِن كُلِّ خَيرٍ تُنزِلُهُ

et de réserver ma part dans tout bienfait que Tu offres

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(aw ihsânin tofadh-dhiloho)

اَو اِحسَانٍ تُفَضِّـلُهُ

et dans toute bienfaisance que Tu concèdes,

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(aw birrin tanchoroho)

اَو بِرٍّ تَنشُرُهُ

et dans toute bonne action que Tu répands,

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 (aw rizqin tabsotoho)

اَو رِزقٍ تَبسُطُهُ

et dans tout gain que Tu attribues,

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(aw thanbîn taghfiroho)

اَو ذَنبٍ تَغفِرُهُ

et dans toute absolution de péchés que Tu concèdes,

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 (aw khata’in tastoroho)

اَو خَطَأٍ تَستُرُهُ

et dans toute  erreur que Tu couvres.

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(Yâ Rabbi! Yâ Rabbi! Yâ Rabbi!)

يارَبِّ يارَبِّ يارَبِّ

O Seigneur! O Seigneur! O Seigneur!

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 (yâ Ilâhî wa Sayyidî  wa Mawlâya  wa Mâliki riqqî!)

يا اِلهي وَسَيِّدي وَمَولايَ وَمالِكَ رِقّي

O mon Dieu! O mon Maître! O mon Souverain! O Détenteur de mes chaînes!

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 (yâ man bi-yadihi nâçiyatî !)

يامَن بِيَدِهِ ناصِيَتي

O Toi Qui tiens entre Tes mains mon destin!

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(yâ  `Alîman bi-dhorrî wa maskanatî!)

ياعَليماً بِضُرّيَ وَمَسْـكَنَتي

O Toi qui connais mon malheur et mon humilité,

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 (yâ  khabîran bi-faqrî wa fâqatî!)

يَا خَبيراً بِفَقري وَفاقَتي

et qui sais combien je suis pauvre et nécessiteux!

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 (yâ Rabbi! yâ Rabbi! yâ Rabbi!)

يارَبِّ يارَبِّ يارَبَّ

O Seigneur! O Seigneur! O Seigneur!

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(As’aloka, bi-Haqqika wa Qodsika  wa A`dhami اifâ-tika wa Asmâ’ika)

اَسئَلُكَ بِحَقِـّكَ وَقُدسِكَ وَاَعظَمِ صِفاتِكَ وَاَسْمآئِكَ

Je Te demande par Ta droiture, par Ta Sainteté et par les plus grands de Tes Attributs et de Tes Noms,

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(ann taj `ala awqâtî fî-I-Iayli  wan-nahâri)

اَن تَجْعَلَ اَوقاتي فِي اللَّيلِ وَالنَّهارِ

de faire en sorte que je passe mes nuits et jours

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(bithikrika ma`mûratan wa bi-khidmatika  maw-çûlatan)

بِذِكرِكَ مَعمُورَةً وَبِخِدمَتِكَ مَوصُولَةً

en T’invoquant et en Te servant sans discontinuité,

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 (wa a`mâlî  `indaka  maqbûlatan)

وَاَعمالي عِندَكَ مَقبُولَةً

et que mes actions soient acceptées par Toi,

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(hattâ takûna  a`mâlî   wa awrâdî kollohâ  wirdan  hidan)

حَتَّى تَكونَ اَعمالي وَاَوْرادي كُلُّها وِرْداً واحِداً

afin que mes actes et mes invocations de Ton nom se transforment en un  seul effort soutenu et contenu,

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( wa hâlî fî khidmatika  sarmadan)

وَحالي في خِدْمَتِكَ سَرْمَداً

et que je sois éternellement à Ton service.

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(yâ Sayyidî ! yâ Man `alayhi mo`awwalî! yâ man ilayhi chakawto ahwâlî!)

ياسَيـِّدي يامَنْ عَلَيْهِ مُعَوَّلي يامَنْ اِلَيهِ شكَوَتُ اَحوالي

O Mon Maître! O mon Soutien! O Toi à Qui je me suis plaint de mon état!

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(yâ Rabbi ! yâ Rabbi ! yâ Rabbi !)

يارَبِّ يارَبِّ يارَبِّ

O Seigneur! O Seigneur! O Seigneur!

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(Qawwi `alâ khidmatika jawârihi wach-dod  `alâ-I-`azîmati jawânihî)

قَوِّ عَلى خِدْمَتِكَ جَوارِحي وَاشدُد عَلَى العَزِيمَةِ جَوانِحي

Fortifie mes sens pour qu’ils puissent mieux Te servir, et consolide mes côtes pour que je sois plus déterminé (à me mettre à Ta disposition).

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(wa-hab liya-I-jidda fî khachyatika, wad-dawâma fîl-ittiçâli bi-khidmatika)

وَهَب لِيَ الجِدَّ في خَشـْيَتِكَ وَالدَّوامَ في الاِتِصا لِ بِخِدْمَتِكَ

Donne-moi la possiblilité de Te craindre révérenciellement, et d’être à Ta disposition continuellement,

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 ( hattâ asraha ilayka fî mayâdîn-as-sâbiqîn-a)

حَتّي اَسْرَحَ اِلَيْكَ في مَيادينِ السّابِقينَ

afin que je sois parmi ceux qui rivalisent dans leur course vers Toi,

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(wa osri`a  ilayka  fil-mobâdirîn-a)

وَاُسرِعَ اِلَيْكَ في المُبادِرينَ

et le plus rapide de ceux qui accourent pour s’approcher de Toi

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(wa akhâfaka makhâfat-al-mûqinîn-a).

وَاَخافَكَ مَخافَةَ الموُقِنينَ

et que je Te craigne comme tous les croyants convaincus

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 (wa ajtami`a  fî jawârika  ma`al-mominîn-a)

وَاَجْتَمِعَ في جِوارِكَ مَعَ المؤُمِنينَ

et afin que je rejoigne auprès de Toi, les gens pieux.

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 (Allâhomma wa man arâdanî bi-sû’in fa’arid-ho)

اَللّهُمَّ وَمَن اَرادَني بِسُوءٍ فَاَرِدهُ

O Mon Dieu, si quelqu’un me voulait du mal, rends-le-lui,

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(wa man kâdanî fa-kid-ho)

وَمَن كَادَني فَكِدهُ

et si quelqu’un cherchait à me nuire, nuis-lui.

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 (waj`alnî min ahsani  `abîdika  naçîban  `indaka)

واجْعَلْني مِن اَحْسَنِ عَبيدِكَ نَصيباً عِندَكَ

Fais de moi le meilleur de Tes serviteurs,

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 (wa aqrabihim manzilatan minka wa akhaççihim zolfatan ladayka)

وَاَقرَبِهِمْ مَنزِلَةً مِنكَ وَاَخَصِّهِم زُلْفَةً لَدَيـْكَ

le plus proche de Toi et Ton fidèle le plus dévoué.

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(fa-innaho lâ yonâlo thâlika illâ bi-fadhlika)

فَاِنَّهُ لايُنالُ ذلِكَ اِلاّ بِفَضْلِكَ

Car une telle faveur, on ne peut l’obtenir que grâce à Toi.

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(wa jod lî bi-Jûdika  wa-`tif `alayyâ bi- Majdika wa-hfidhnî bi-Rahmatika)

وَجُد لي بِجُودِكَ وَاعْطِفْ عَلَيَّ بِمَجدِكَ وَاحْفَظْني بِرَحْمَتِكَ

Accorde-moi Ta Générosité, et par Ta Gloire! aie pitié de moi et protège-moi par Ta Miséricorde.

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(wa-j`al  lisânî  bi-thikrika  lahijan,  wa qalbî bi-hobbika motayyman)

وَاجْعَل لِساني بِذِكْرِكَ لَهِجاً وَقَلبي بِحُبِّكَ مُتَيَّماً

amène ma langue à T’invoquer continuellement et mon coeur à T’aimer ardemment.

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(wa monna  `alayya  bi-hosni  ijâbatika)

وَمُنَّ عَلَيَّ بِحُسنِ اِجابَتِكَ

fais-moi la faveur de répondre à mes sollicitations,

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 (wa aqilnî  `athratî  wa-ghfir  lî zallatî)

وَاَقِلني عَثْرَتي وَاغِـْفر لي زَلَّتي

d’atténuer ma faute et de me pardonner mon péché.

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(fa-innaka qadhayta  `alâ  `ibâdika  bi-`ibâdatika)

فَاِنَّكَ قَضَـْيتَ عَلى عِبادِكَ بِعِبادَتِكَ

Car Tu as imposé à Tes serviteurs l’obligation de T’adorer

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(wa amartahom  bi-do`â’ika  wa dhaminta  lahom-ol-ijâbata)

وَاَمَرْتَهُم بِدُعآئِكَ وَضَمِنْتَ لَهُمُ الأِجابَةَ

et le devoir de s’adonner à Ton imploration, et Tu as promis d’y répondre,

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 (fa-ilayka  yâ Rabbî naçabto  wajhî)

فَاَلَيْكَ يارَبِّ نَصَبْتُ وَجهي

O Mon Seigneur ! C’est vers Toi que j’ai dirigé ma face,

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 (wa ilyka  yâ Rabbi  madadto  yadî)

وَاِلَيكَ يارَبِّ مَدَدتُ يَدي

O Mon Seigneur!  C’est vers Toi que j’ai tendu ma main.

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 (Fa-bi-`izzatik-astajib    do`â’î wa ballighnî monâya)

فَبِعِزَّتِكَ اسْتَجِبْ لي دُعآئي وَبَلِّغْني مُنايَ

Par Ton Autorité! Réponds favorablement et excauce mon voeu,

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(wa lâ taqta`  min  fadhlika  rajâ’î)

وَلاتَقْطَعْ مِن فَضْلِكَ رَجآئي

ne coupe pas mon espérance en Ta Grâce,

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(wa-kfinî charr-al-jinni  wa-l-insi  min   a`dâ’î)

وَاكْفِني شَرَّ الجِنِّ  وَالاِنسِ مِنْ اَعدآئي

évite-moi la malveillance de mes ennemis, qu’ils soient au nombre des djinns ou des humains,

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 (yâ Sarî`-ar-Ridhâ! Ighfir li-man    yamliko  illâ-d-do`â’-o)

ياسَريعَ الرِّضا اِغفِرْ لِمَنْ لايمْلِكُ اِلاَّ الدُّعاءٌ

O Toi Qui pardonne vite! Accorde Ton Pardon à celui qui ne possède que l’Invocation,

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(fa-innaka fa`-`âlon limâ tachâ’-o)

فَاِنَّكَ فَعّالٌ لِما تَشاءُ

car Tu peux faire ce que Tu veux.

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(yâ man-Ismoho dawâ’-on wa thikroho chifâ’-on  wa Tâ`atoto ghinan!)

يا مَنِ اسمُهُ دَوآءٌ وَذِكْرُهُ شِفاءٌ وَطاعَتُهُ غِنىً

O Toi dont le Nom est remède, dont l’Invocation est guérison, dont l’obéissance est richesse!

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(Irham man ra’so mâlihi-r-rajâ’-o  wa silâ-hoh-ol-bokâ’-o)

اِرْحَمْ مَنْ رَاسُ مِالهِ الرَّجآءُ وَسِلاحُهُ البُكآءُ

Apitoie-Toi de celui dont le seul capital est l’espérance et dont la seule arme est le pleur.

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(Yâ Sâbigh-an-ni`am-i ! yâ Dâfi`-an-niqam-i!)

ياسابِغَ النِّعَمِ يادافِعَ النّـِقَمِ

O Toi Qui dispenses les bienfaits et Qui conjures les vengeances !

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(yâ Nûr-al-mostawhichîna fî-dh-dholam-i! yâ `آliman lâ yo`allam-o)!

يانُورَ المُـْستَوحِشينَ فِي الظُّلَمِ يَا عالِماً لايُعَلَّمُ

O Toi Lumière de ceux qui sont perdus dans les Ténébres! O Toi, l’Omniscient à Qui on ne peut rien apprendre!

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(çalli `alâ Mohammadin  wa âli Mohammad-in  wa-f `al     mâ Anta  Ahloho)

صَلِّ عَلى مُحَمَّدٍ وَآلِ مُحَمَّدٍ وافْعَلْ بي ما اَنتَ اَهلُهُ

 

Prie sur Mohammad et sur sa famille et fais de moi ce dont Tu es Digne.

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(wa çallâ-Allâho `alâ Rasûlihi  wa-l-A’immat-il-mayâmîna min âlihi wa sallama taslîman kathîrâ)

وَصَلَّى اللهُ عَلى رَسُولِهِ وَالاَئِمَّةِ المَيامينَ مِنْ آلِهِ وَسَلَّمَ تَسليماً كَثِيراً

Dieu a prié sur Son Messager et sur les Imams  Bénis de sa famille, en leur accordant pleinement la Paix.

 

Fin

 

تم بحمد الله



[1] D’après le livre de som Eminence Sayyed Mohammad Hussein Fadhlallah : « Nos Causes à la lumière de l’Islam », pp. 313-329, Ed. Dâr al-Zahrâ’, Beyrouth-Liban.

[2] Komayl Ibn Ziyâd al-Nakh`î fut l’un des proches Compagnons et confidents de l’Imam Ali et ensuite de son fils I’Imam al-Hassan. L’Imam Ali l’avait nommé gouverneur de Hît (Irak). II habita Kufa et fut assassinté par al-Hajjâj en l’en 83 de Hégire, à l’instar de beaucoup d’autres grands uléma et “porteurs” de Coran.   Al-Thahabi, auteur de “Mizân al-I’Tidâl” a dit de lui: “ II rapportait le hadith de Ali et d’autres. II a assisté à la bataille de اiffine aux côtés de ce dernier. C’était un homme honnête, obéi, digne de confiance et un adorateur pieux.”   Le Mausolée de Komayl se trouve encore au quarier de Hannânah à Najaf  (Irak).

[3] Al-Tûsî rapporte dans ce livre : “On dit que Komayl Ibn Ziyâd al-Nakh`î avait vu I’Imam Ali se prosterner en récitant ce Do`â’ la nuit du 15 Cha`bân”.