NOOR n° 40 - Djamàdioul I et II - Aout-Oct 98
Le mot du Président
Bismihi Ta'àlà
Là hawlà wa là qouwwata illa billàhil 'aliyil 'azim
25 Octobre 1997-25 Octobre 1998 = 365 jours = 8760 heures
Mes chers Frères et Soeurs
Salàmoun 'Alaykoum,
Déjà 365 jours soient 8760 Heures que par la Grâce d'Allah (swt) que vous nous avez confié les responsabilités de notre association.
Conformément au programme générale du 25.10.97, nous avons dans un premier temps favorisé la discipline (sist-pàlane), le dialogue et la transparence. Ce qui a emmené les talents à s'exprimer pour le bien de la communauté. Beaucoup de choses sont réalisées mais ne sont pas connues alors qu'elles méritent de l'être.
Il vous appartiendra d'en juger à la suite de mon exposé sans oublier que nous avons scrupuleusement suivi nos statuts qui sont notre livre de bord !
1- Crash Course "Imam Ali(as)" pour 50 talibé ilm (garçons et filles)
2- Annuaire téléphonique de notre jamate
3- Un molvi a été mis à la disposition pour le mois de Ramazane et Moharram pour l'Ibàdàt Khana du Sud (100 Membres)
4- Sondages d'opinion Ramazane 1418 et Moharram 1419
5- Reprise du Journal de Tabligh NOOR
6- Durant Ramazànoul Moubàràq 1418, un théologien (érudit) a assuré les cours de Dîne et explication de Qou'àne à la Mosquée de Moufia
7- Plusieurs évacuations sanitaires de Madagascar sous la responsabilité de Jamàte
8- Conférence débat sur la civilisation musulmane avec deux professeurs sociologues spécialistes
9- Organisation de Mondial 98 sur grand écran pour nos jeunes
10- Encouragement pour nos lauréats BAC 98
11- Déplacement de 16 membres à Majunga pour un tournoi de Football
12- Participation financière et don de médicaments pour le dispensaire de Majunga
13- Remise de 10% pour nos membres pour tout contrat d'assurance
14- Réorganisation de Fayzé Houssen (as) et Fayzé Zaynabia (as)
15- Création d'un hall pour les enfants en bas âge accompagnant les parents à la Mosquée
16- Création d'un nouveau bureau pour la gestion du Jamàte
17- Parution régulière des comptes tous les mois par affichage
18- Charte de commerçants appartenant à notre association
19- Séminaire du 31.12.97 à l'intention de nos jeunes
20- Cours de Goujràti pour adultes
21- Cours de Français pour les Dames
22- Attribution d'un alimé dîne permanent pour l'ibàdat khànà du Sud pour assurer les Madjaliss, namàzé Jamàte et Madressa.
23- Participation au frais de fonctionnement de l'Ibàdat Khana du Sud
24- Organisation d'un pseudo "ANPE" au sein de l'association
25- Vente de livres et audio-video cassettes ainsi qu'entretien d'un site de tabligh sur Internet. Parution de NOOR sur internet.
26- Soutien financier aux Madressa de St Denis et de quartiers
Oui, nous pourrons encore monter d'un palier mais la condition sine quanon est de laisser loin, très loin nos litiges personnels et familiales et de faire face pour combattre les désirs de nos "nafss".
Je conclurai que notre seul et unique objectif est de plaire à Allah (swt) et le bien de la communauté en remerciant ceux qui prodiguent des encouragements et nous permettent de tenir lorsque nous avons des doutes, lorsque nous nous interrogeons sur notre efficacité et sur les moyens susceptibles d'être mis en œuvre face à la gravité des problèmes et l'ampleur du travail à accomplir.
En outre, je fais un appel solennel pour résoudre le grand défi qui nous attend : Le problème du Baytoussalàte. Continuer sa construction sur le site actuel ou Créer un nouveau complexe plus spacieux et plus approprié après revente de nos structures actuelles ?
Par conséquent, une mise en commun des moyens humains et financiers est indispensable.
Allons de l'avant pour affronter l'an 2000.
Avec mes salàmes et dou'às. Allah nighéban !
Haji Raza Aly Asgaraly Moulla Janmamod Karmaly
Message de notre Marjà-é-taqlid, Aghà As Sîstàni
Chers frères et sœurs en islam,
Je suis obligés de vous poster cette lettre et vous demande de le mettre à disposition de tous les mominines et mominates partout. J’ai fait des suggestions qui paraîtrons personnelles. Malheureusement nous ne pouvons séparer la décision du décideur. Par exemple: nous ne pouvons séparer notre bien aimé Prophète Mohammad (saw) et sa pure famille (as) du Qour’ane.
De même nous ne pouvons détacher de Yazid (Qu’Allah le maudisse) de ses atrocités. Autant que nous essaierions d’être objectif sur la décision, nous ne pouvons exclure la personne derrière cette décision.
En citant Dr Sachedina "tout d’abord il n’y a aucun auteur qui peut séparer se recherche de sa personnalité. Dire qu’un auteur écrit quelque chose objectivement sans permettre ses préjugés et ses préjudices d’altérer la discussion est une affirmation qui ne peut jamais être prouvées. Par conséquent aucun auteur, qu’il soit orientaliste ou non comme je l’ai découvert dans mes lectures et dans mes écrits, peut toujours être libre de ce que nous appelons entre chercheurs responsabilité." (C’est la réponse de Dr Abdoul Aziz Sachedina dans une interview fait par Kayhan-e-Farangi à Qom en été 93 sous les hospices de Houdjatoul Islam Hadavi Tihrani et d’autres membres de l’association des enseignant des Hawza Ilmiya de Qom ).
Ce qui suit est la traduction complète de la lettre écrite par Ayatoullàh Al Ouzma Sayyid Ali Housseini Sistani (Qu’Allah prolonge sa vie) sur Dr Abdoul Aziz Sachedina.
Au nom d’Allah Tout Puissant.
Honorable Nazir Goulamhoussen, Président de Khoja Shia Issna Asheri Jamat de Toronto, Canada.
Avec mes salàms et souhait de tawfikh pour vous même ainsi que les autres frères et sœurs en Imane de Toronto et les remerciements pour les dévouement de honorable Houdjatoul Islam Aqa-é-Sayyid Mohammad Rizvi (qu’Allah le bénisse), je souhaite vous transmettre ce qui suit:
J’ai regardé la présentation des écrits et les déclarations de Dr Abdoul Aziz Sachedina qui m’ont été envoyés.
Comme ses vues sur les sujets présentés sont basées sur des compréhensions incorrectes, et sont incompatibles avec les normes religieux et académiques, et cause la confusion dans l’esprits des mominines, tous les frères et sœurs en Imane (qu’Allah les aide à acquérir Sa Satisfaction) sont ordonnés de s’abstenir de l’inviter à prendre la parole dans les réunions religieuses et de ne pas l’approcher pour demander des réponses aux questions concernants aux croyances.
Et Allah est le guide pour le droit chemin.
Ali Al-Housseini As-Sistani (signé et cacheté).
28 Rabiou çàni 1419 (21 août 1998).
Par la suite Maulàna Mohammad Rizvi a présenté le Jeudi soir 03/09/98 les détails intéressants de la réunion qui a eu lieu a Najaf.
Les participants à la réunion étaient: Son Excellence Marjà-é-Taqlid, Ayatoullàh Al Ouzma Ali Al Housseini Sistani Dàmà-Zillouhou, Houdjatoul Islam Sayyid Mohammad Rizvi, Dr Abdoul Aziz Sachedina, son fils Ali Raza et le fils de Ayatoullah Sistàni. Cet exposé de Maulana Rizvi est disponible sur Audio et Vidéo cassette et je recommande tous les frères et sœurs en Imane de le voir et écouter. C’est quelque chose qui nous réveillera. Il sont disponible chez ISIJ de Toronto pour 10$ (Audio + Vidéo). Ce qui suit sont les points importants de ce que Maulàna Mohammad Rizvi a présenté.
Ayatoullàh Sistani s’est adressé à Dr Abdoul Aziz et lui dit que ses travaux qui lui ont été présenté manquent de maturité et sont crus. Ayatoullah a conseillé Docteursaheb comme un frère de geler (tajmîd) ses vues et de se retenir de formuler son expression et son opinion personelle sur ses sujets qui embrouillerait les mominines en majorité. L’Ayatoullah est allé plus loin en conseillant Docteursaheb de ne pas donner ses opinions même sur les traductions des autres et a demandé Docteursaheb de lui donner un engagement écrit qu’il s’arrêterait de donner ses opinions à tous le monde, musulmans comme non-musulmans, cependant il pourrait continuer à enseigner dans les universités. Le lendemain comme Docteursaheb n’a pas apporté l’engagement écrit Ayatoullàh lui a demandé quel était son revenu auprès de l’université. Docteursaheb lui donna un chiffre. Ayatoullah a offert au Docteursaheb la moitié de ce salaire et lui a conseillé de mener une vie simple et humble comme lui même. Il montra à Docteursaheb les manches de sa chemise qui étaient pleins de trous et lui dit qu’il pourrait montrer aussi à Docteursaheb la déchirure se trouvant au dos de sa chemise.
Malheureusement Docteursaheb n’a pas donner un engagement écrit à Ayatoullah qui a alors délivré la décision ci-dessus. Cet ordre doit être respecté par tous les frères et sœurs en Imane.
Traduit par G.R.
Pensée
Nous sommes trop savants et trop ignorants.
Trop savants pour effacer tout et revenir à zéro, trop ignorants pour être à l'aise dans les données qui motivent nos choix. Nous avons une issue et une seule: aller plus avant sur le chemin de la connaissance.
G. HAMBURGER
AMR
l'AMR (l'Association des Musulmans de la Reunion) a organisé une réception en l'honneur de tous les jeunes musulmans ayant obtenus le BAC et les lauréats Universitaire de l'année 98, le 21 Août 98 à la salle polyvalente de La Mairie de St Denis à 21 Heures. Présence 200 personnes, chants religieux et discours du Président Amod Houssen
REUNION-DEBAT
Le Samedi 3 Octobre 1998 à 20h15, notre Jamàte a organisé une soirée "Débat Libre" sur le thème "Civilisations et Sociétés" .
Nous avons eu l'honneur d'avoir la présence de deux éminents professeurs à cette reunion-débat :
-Professeur GABORIO Marc, spécialiste de l'islam dans la péninsule indienne, particulièrement dans l'état de Goujrat. De passage à l'Ile de la Reunion où il a tenu plusieurs conférences (L'islam en Inde ou La civilisation indienne et l'islam),
-Professeur Mejri, spécialiste de la civilisation arabo-musulmane, professeur à l'Université de La Reunion
-Frère Motala, administrateur de l'A.M.R.
La séance est ouverte par une récitation de quelques versets du Sourat "Ar ahmane" du Saint Coran (par Frère Akil Akbaraly)
Puis Le président de l'Association Frère Razaly Asgaraly présente un discours d'ouverture en souhaitant la Bienvenue à tous les honorables invités ainsi qu'à l'assistance et en remerciant l'A.M.R. (l'Association des Musulmans de la Reunion) pour son active participation à la réalisation de cette soirée.
Ensuite le Pr Gaborio présente un exposé général sur l'histoire de l'islam en Inde et ses multiples facettes.
Le Pr Mejri a ensuite pris la parole pour compléter ou commenter à sa manière l'apport de la civilisation indienne à l'islam ou à la civilisation arabo musulmane. Il a notamment souligné que l'algèbre et la grammaire arabe ont été enseigné pour la première fois par l'Imàm 'Ali ibné Abi Talib (as). Il a également offert quelques explications sur la calligraphie arabe et a surtout invité les jeunes à venir apprendre la langue arabe ou la calligraphie qui sont enseignée à l'Université de la Reunion
L'assistance et les intervenants (MM. Nassor, Akbaraly, Radjahoussen et Vally) ont ensuite posé de nombreuses questions sur le thème de la soirée auxquelles les deux éminents professeurs ont répondus avec satisfaction
Les dames ont pu suivre l'intégralité du débat sur une retransmission vers un grand écran (installé et gérée par Frère Babou Goulamaly) et avaient la possibilité d'intervenir pour d'éventuelles question
Vers 22 heures, un dîner a été offert à toutes les personnes présentes.
G.R.
PROCES - VERBAL du C.A.
REUNION DU C.A DU :14 Août 1998
OBJET : DIVERS VOIR CONVOCATION
Membres présents :16
Début de séance: 21 H 00 MN
Le Président remercie les membres présents .
A ce jour nous avons en disponibilité : 146616,93 f dont : 100000 f placé en DAT
En Caisse nous avons 8188,11 f
Les recettes du mois de juillet s'élèvent à 12441.64f
les cotisations à encaisser s'élèvent à 121680 f dans l'ensemble des villes dont 69780 f pour l'année 1998.
Diverses solutions ont été proposées pour encaisser cette somme , il a été décidé de remettre à Mr PIARALY Amiraly ( Mastarji) d'aller encaisser
Faire Elane pour la nouvelle exonération 1999 donc :
Chaque membre désirant être exonéré entièrement ou partiellement devra faire une demande en remplissant un formulaire qui sera mis à la disposition et devra remettre une pièce justificative de revenu. La commission donnera son avis sur chaque demande.
Les cotisations devront être réglés avant la 1er trimestre de l'année afin que le budjet prévisionnel puisse être voté.
Le 1er Vice Président déclare :
A ce jour nous avons déjà déboursé 719828 f
pour achever les travaux nous avons besoin de la somme de 2750000 f
Nous avons une disponibilité de : 700000 f ; il reste à encaissé 700000 f
Donc il reste à trouver la somme de 1350000 f .
Etant donné que les négociations de vente sont en cours, il a été convenu de suspendre momentanément ces travaux.
M.Mounir propose de convoquer un expert comptable pour expliquer à chacun ses droits.
M.Mehboubaly devra demander à l'UAP en ce qui concerne les commissions et remises accordées M.Mounir a fait des accords avec l'AFOI qui s'engage de remettre une remise de 10 % à chaque souscripteur
M.JINA devra faire une étude concernant la GIE et devra le soumettre au conseil à la prochaine Assemblée.
M.Mustapha propose une remise à chacun pour l'achat d'un terminal carte Bancaire
Nous avons reçu un fax de félicitation de l' AFRICA FEDERATION
Le C A remercie toutes les personnes qui se sont occupés du " CRASH COURSE "
A ce jour les filles ont terminés leurs cours et nous avons relevé aucun problème, le bilan a été satisfaisant et très positif , les garçons viennent de faire leur entrée et qui se terminera le 27 Août .
Nous avons dépensé à ce jour 65000 f environ et il reste à encaisser 8000 f sur les dons notés.
Le total des dépenses s'élèvera à 100000 f.
Moulla Akbar fera un sondage auprès de tous les Madressa pour instaurer les horaires des cours et les effectifs de l'Est.
Le président s'engage à fournir les professeurs.
Une Commission a été nommé pour collecter les médicaments et sont nommés :
Il faut contacter M.Amine Kourdjée et les autres médecins.
Fin de Séance à 23 heures.
Transcription : Sourat Zilzàl Coran (99:1-8)
Bismillàhir Rahmànir Rahim
1 izàzoulzilatil arz:ou zilzàlahà
2 wa akhradjatil arz:ou açqàlahà
3 waqàlal insàno màlahà
4 yawma-izin touhaddiçou akhbàrahà
5 bianna rabbaka awhàlahà
6 yawma-izin yyasdourounnàsso ashtàtal liyouraw a'màlahoum
7 faman yya'mal miçqàla zarratin khayran yyarah
8 waman yya'mal miçqàla zarratin sharran yyarah
Info Moussàfir pour Bombay
"Anjumane Faize Panjetani", l'organisation qui gère le Moussàfirkhànà de Bombay nous informe que les passagers venant pour la première fois à Bombay et souhaitant être hebergé doivent se prémunir de lettre de recommandation de leur jamàte de résidense.
D'autre part il n'y aura pas d'admission entre 23 heures et 5 heures, sauf ceux venant de l'étranger. Il est strictement interdit de cuisiner dans le Moussafirkhànà.
Hadiçe :
Un juge Sage
L'Envoyé d'Allah (pssl) avait une fois dit "Je suis la ville de l'éducation et Ali est la porte de cette ville."
Hazrat Ali (as)était non seulement un brave guerrier et un grand commandant, mais il était aussi un fin politien, éloquant orateur, bon écrivain, poète et grammairien. Et il était aussi un juge très sage. L'histoire qui suit (entre tant d'autres) montre à quel point Ali (as) était intelligent et perspicace.
Une fois deux arabes voyageaient ensemble dans le désert de Hedjaz. Comme l'heure du déjeuner approchait, ils décidèrent de s'arrêter à un endroit convenable, pour manger. Ils trouvèrent un coin tranquille, ils descendirent de leurs montures et s'asseyèrent. Le premter voyageur avait cinq pains tandis que son compagnon n'avait que trois.
Comme ils allaient commencer à manger, un étranger s'approcha d'eux et après les salutations d'usage leur demanda s'il pouvait s'asseoir avec eux et partager leur repas.
-Tu es 1e bienvenu, O frère dirent-ils tous deux. Et ils passèrent un moment très agréable ensemble.
A l'heure du départ l'étranger leur donna huit Dirhams et leur demanda de les partager entre eux.
Accepter l'argent pour l'hospitalité accordée est considéré comme étant une pratique détestable pour les arabes, mais cet argent fut donné comme présent et avec tant de politesse, de courtoisie et de respect que refuser serait offenser l'étranger. Alors décidèrent-ils d'accepter l'argent.
Une fois que le présent fut accepté, ils commencèrent à discuter sur la façon de partager l'argent. Celui qui avait cinq pains demandait cinq des huit dirhams tandis que l'autre qui n'avait que trois pains n'en demandait pas moins que la moitié du présent. L'argent pour eux ne comptait pas réellement, car c'était plutôt une question de principe et de droit. N'ayant pu trouver la bonne solution, ils décidèrent tous deux d'aller voir le Calife.
Hazrat 'Ali (as) les écouta tous deux attentivement. Après le récit, il garda le silence pour un moment puis il s'adressa à celui qui avait trois pains.
- O frère ! accepte ces trois dirhams que ton compagnon t'offre. Car vraiment tu n'as même pas droit à ces trois dirhams.
- O Prince des Croyants, dit l'arabe. Ce n'est pas pour de l'argent que je suis venu devant toi, mais c'est pour seulement mon droit. Si tu me dis que je n'ai pas droit à un seul dirham, alors, par Allah, je ne me plaindrai pas.
-Alors écoute, lui dit Hazrat Ali (as). Tu avais trois pains, et ton compagnon en avait cinq et ça fait un total de huit. Et il y avait trois personnes à les manger. Es-tu d'accord ?
- Oui, répondit l'arabe.
- Maintenant, on ne peut pas diviser huit pain également tout en assurant que chaque morceau est identique à un autre.
- Oui, c'est impossible.
- Eh bien voilà, dit Ali en appréciant le remarque de l'arabe. Mais ces pains avaient été divisés en trois parts égaux sans que vous le sachiez. La solution est simple. Supposons que chaque pain avait été divisé en trois parts égaux. Alors tes trois pains avaient donné neuf morceaux tandis que les cinq pains de ton compagnon avaient donné quinze et le tout avait fait un total de vingt-quatre morceaux. Ainsi chacun d'entre vous avait mangé huit morceaux.
- Excellent, dit l'arabe avec joie.
- Patience, mon frère, dit le Calife avec un sourire aux lèvres. Maintenant tu as mangé huit morceaux sur les neuf et ainsi tu n'as donné qu'un seul à l'étranger.
Ton compagnon aussi a mangé huit morceaux sur les quinze qu'il avait mais il en a donné sept à l'étranger. II est alors juste qu'il prenne sept dirhams pour les sept morceaux tout comme il est aussi juste que tu prennes un dirham pour le seul morceau.
- Par Allah ! Tu es l'homme le plus sage de la terre, proclama l'arabe. II accepta le seul dirham qui était sa part du présent et quitta la Cour heureux.
Transmis par Frère Cassamaly Fazul Chenai
Massà’él Contemporain
De Ayatoullah As Sîstàni
Prière du Vendredi (Djoum'àh)
24 Q: Est-ce que le fait d'accomplir la prière de Vendredi (namàzé Djoum'àh) compense (dispense) la prière de Zohr ou non ? Est-ce que la Prière du Vendredi est supérieure à la prière de Zohr ?
R: Accomplir la Prière du Vendredi de telle manière que toutes les conditions approppriées sont remplies, selon le Shariat, est supérieure à la prière de Zohr. Si le Moukallaf (suiveur de taqlid) l'accomplit tel que, alors cette prière remplace le prière de Zohr.(MMS11Q5= al Moustahdaçat min al Massà'îl al Shar'iyyàh)
25 Q: A-t-on le droit d'objecter la tenue de la Prière du Vendredi en disant que les Mardjàs des Musulmans à Najaf et Qoum ne l'établissent pas, alors qu'ils savent que dans les villes où leurs moukallaf résident, la plupart de résidents accomplissent la Prière du Vendredi sur la base de leur fiqh. ?
R: On n'a pas le droit de faire cela. En ce qui concerne la non tenue de la Prière du Vendredi par les Mardjàs, dont l'opinion est qu'elle est supérieure à la prière de Zohr et qu'elle la remplace, serait due à des excuses personnelles ou tout comme. Cela n'empêche pas les autres de l'établir. Dieu est meilleur savant.(MMS12Q6)
Qiblà
26 Q: Les vues des érudits (oulama) diffèrent concernant la direction du qiblà de New York et des endroits similaires de l'Amérique du Nord. Pouvez-vous expliquer avec détail comment devons-nous faire face au qiblà de là ?
R: Faire face au qiblà de différents endroits qui sont objet de l'incurvation du glob terrestre entre ces points et Le Saint Ka'bàh est déterminé par la ligne parallèle qui commence de la face du corps de la personne qui prie et la ligne courbe qui s'arque autour de la surface de la Terre vers la direction du Saint Kà'bàh de telle manière que la ligne aboutisse au Kà'bàh, même si c'est seulement par probabilité. La direction des lignes peut être établie sur le globe en connectant la position de la personne qui prie au Saint Kà'bah à l'aide d'un fil en s'assurant qu'il reste une ligne droite et non courbant à droite ou à gauche. Selon nos testes, la direction de ce fil des régions comme New York en Amérique du Nord est vers l'Est, fléchissant vers le Nord selon les degrés indiqués par le fil prémentionné.
Quant à ceux qui disent que Makkah se trouve au niveau du 22è parallèle, New York tombant au dessus du 40è parallèle, ce qui exige que la personne à New York doit faire face à la direction de Saint Kà'bah vers le Sud plutôt que vers le Nord, la réponse est la suivante:
Cela est vrai si on utilise un planisphère à plat comme opposé à un global. Le changement dans la direction du fil susmentionné sur un model global est un résultat des portions se trouvant entre les deux points, s'il est vue par rapport aux pôles Nord et Sud. Le support pour cela est que, si nous négligeons et ne prenons pas en considération les quatre points cardinaux sur le globe et nous tournons autour d'un planisphère global mettant Makkah au sommet, comme s'il était le Pole Nord, nous observerions que la direction du fil susmentionné (en situation d'une personne étant à New York) serait exactement le même que celle obtenue par le fil mentionné ci-avant. La personne à New York qui veut faire face à la direction du Saint Kà'bah doit prendre cette direction et non virer vers la droite.
En bref, dans notre opinion, ce qui est le plus approprié dans la méthode de faire face à la direction est comme expliqué plus loin. Il est claire que la meilleure position vis à vis de l'observation est la ligne imaginaire qui passe directement à travers la Terre entre la position de la personne qui prie et la Sainte Kà'abah. Néanmoins, il n'est pas possible de faire face à la direction de cette ligne imaginaire durant la prière, il est nécessaire de suivre la direction de la ligne parallèle à la courbure de la surface de la Terre. Ladite ligne parallèle est la même que celle que nous avons déjà indiquée, dont la direction à partir de New York est vers Nord-est. Cela étant, cependant la prière d'une personne faisant face au Sud-est serait valide s'il agit sur une preuve ferme de Shariat qu'il possède à cet effet. Allah sait meilleur. (MMS,pp9-11Q1)
Cuir Importé
27 Q: Un homme porte une montre dont le bracelet est fait de cuire naturel importé d'un pays non-musulman et il ne sait pas si ce cuir est vient de la peau d'un animal égorgé de la manière islamique ou pas. La ceinture de son pantalon est fait de même matière en cuir. Doit-il les enlever pour accomplir les prières ?
R: Ses prières sont valides avec eux aussi longtemps qu'il y a une forte probabilité que ce bracelet ou cette ceinture soit de la peau d'un animal dont la chaire est comestible et qu'il soit égorgé de la manière conforme au shariat (FMpp397-98)
28 Q: Que pensez vous de portefeuille placé dans la poche durant la prière s'il est fabriqué de la même matière en cuir que le bracelet mentionné précédemment. ?
R: Il est permis d'offrir les prières avec cela (FMp398)
29 Q: Supposez que l'on soit convaincu que le bracelet ou la ceinture est fabriqué de la peau d'un animal qui n'est pas égorgé de la manière islamique, mais que l'on prie quand même par oubli et puis l'on s'en rappelle pendant la prière, et immédiatement on en la montre ou la ceinture.
R: La prière est valide à moins que cet oubli est du à une indifférence (je m'enfoutisme) et au fait de ne pas donner d'importance à ce domaine (auquel cas, l'on est obligé de refaire la prière)(FMp398).
Massàébé Karbalà
Au milieu de la nuit, l'un des commandants de l'armée de Yazid, Hour, celui-là même qui avait forcé l'Imam Houssein à changer de route et à se diriger vers Karbala, s'approcha du camp. Son fils et son esclave (qu'il aimait autant que son fils) l'accompagnaient. Lors de leur première rencontre, au milieu du désert, l'Imam Houssein avait offert à Hour et à ses soldats assoiffés l'eau dont il disposait. Ils avait même donné à boire à leurs chevaux épuisés. Et depuis trois jours maintenant que le campement de l'Imam était privé d'eau, les femmes et surtout les enfants souffraient terriblement de la soif. Et le lendemain, à 1'aube, l'assaut allait être donné, le petit-fils du Prophète et ses compagnons massacrés... Hour ne se pardonnait pas son rôle dans cette affaire. Le repentir avait envahi son âme, et il ne songeait plus qu'à ce qu'il aurait à répondre à 1a terrible question que ne manquerait pas de lui poser son Créateur le Jour du Jugement. II 1ui fallait choisir clairement entre l'Enfer et le Paradis. Peut-être était-il encore temps d'obtenir le Pardon... II n'y avait pas à hésiter. Quand il fut en présence de l'Imam Houssein. Hour tomba à genoux. Sa voix était entrecoupée de sanglots:
- Fils du Prophète, pardonne-moi ! Je ne pensais pas que mon action aurait de telles conséquences. Permets-moi de me racheter en défendant ta vie, et que mon fils que voici défende la vie de tes fils!
L'Imam Houssein releva Hour et, le serrant dans ses bras, l'embrassa :
- Hour, mon ami ! Je n'ai pas le moindre blâme à t'adresser. Ton courage et ton désintérêt pour les choses de ce bas-monde ont ajouté à ta valeur morale. Tu es mon invité ! Pardonne-moi de ne pouvoir rien t'offrir, ni à manger, ni à boire ! La veillée de Prière se poursuivit. Les compagnons de l'Imam Houssein entouraient celui-ci, et tous s'attachaient à se rappeler leur Créateur. Ils se promirent les uns aux autres que, tant qu'ils seraient en vie, ils feraient tout leur possible pour qu'aucun mal ne soit fait au petit-fils du Saint Prophète.
L'aube arriva. Ali Akbar, l'un des fils de l'Imam Houssein, récita l'Azane. Une volée de flèches, tirées par l'armée de Yazid, lui répondit. Les compagnons de l'Imam se séparèrent en deux groupes. Pendant que les uns priaient derrière lui, les autres se tenaient debout, serrés l'un contre l'autre faisant à ceux qui priaient un rempart de leurs corps, tant et si bien qu'aucune flèche n'atteignit ceux-ci. Les héros qui formaient ce bouclier vivant recevaient dans leur chair, sans défaillir, sans une plainte, cette pluie de flèches acérées... Quand tous eurent fini d'accomplir la Prière de l'Aube, vingt-trois des soixante-dix-sept compagnons de l'Imam Houssein étaient grièvement blessés !
Le soleil se leva. Les tambours de guerre de l'armée omayyade commencèrent à retentir. En même temps, près de cinq mille soldats assoiffés de sang crièrent à l'Imam Houssein d'envoyer au combat ses hommes... ses soixante-dix-sept courageux compagnons !
Le Jour d'Achoura commençait...
Avant que la bataille ne s'engage, l'Imam Houssein essaya une dernière fois de raisonner les assaillants, dans l'espoir d'éviter à ceux qui ne se seraient pas rendu compte de la gravité de ce qu'ils allaient faire, de participer à un crime et un péché impardonnables. Il leur rappela les milliers de messages que les leurs lui avaient envoyés pour 1'inviter à venir en Iraq et lui prêter serment d'allégeance, pour défendre à ses cotés le Message de l'Islam. Mais ses discours furent vains. Ses appels pathétiques ne furent pas entendus par ces hommes épris d'argent et assoiffés de pouvoir.
L'Imam Houssein ne désespéra pas. Il fit avancer encore un peu son cheval, plus près de l'armée omayyade. Il leva le Saint Coran et dit : "Soldats de Yazid ! Nous avons en commun le Livre de Dieu et la Sounna de mon grand-père,le Messager de Dieu !" . Personne ne réagit. Il insista : "Ne voyez-vous pas que je porte l'épée du Messager de Dieu, son vêtement de guerre, et son propre turban ?
- Oui, nous voyons cela.
- Pourquoi donc alors voulez-vous me combattre ?
Pour obéir aux ordres de notre Maître, Obeidoullah fils de Ziyad !
Alors l'Imam Houssein s'adressa à Omar fils de Saad, 1e commandant de l'armée de Yazid : "Omar ! Tu veux me tuer pour que celui qui a usurpé le Califat te nomme Gouverneur de la moitié de la Perse. Par Dieu ! Tu n'auras pas ce plaisir. Fais-moi ce que tu comptes me faire. Mais je te jure que jamais après ma mort tu ne connaîtras de joie, ni dans ce monde, ni dans l'autre ! Je vois ta tête attachée à un bâton, et les enfants de Koufa jouant avec...
Exaspéré par cette prédiction, 0mar fils de Saad tourna les talons. Il prit son arc, y plaça une flèche et tira, en criant : " Soyez tous témoins que je suis le premier à avoir tiré !
Hour supplia l'Imam Houssein de lui permettre, ainsi qu'à son fils et à son esclave, d'être les premiers à combattre. Sans doute espérait-il convaincre les mille hommes placés sous son commandement de le rejoindre et de soutenir le petit-fils de l'Envoyé de Dieu. Peut-être alors les autres soldats se rallieraient-ils à eux. 0u du moins peut-être hésiteraient-ils à combattre un ennemi autrement plus nombreux que celui qu'ils s'apprêtaient à affronter. Hour pouvait espérer empécher de la sorte qu'ait lieu le massacre qu'il avait contribué
à préparer.
L'Imam Houssein ayant donné son accord, Hour, son fils et son esclave se mirent en selle et s'avancèrent vers les lignes ennemies. Ils firent halte lorsqu'ils furent tout près de l'armée de Yazid. Hour commença à haranguer ses anciens hommes. Il leur parlait avec une grande éloquence, appuyant son argumentation sur de nombreux Versets du Coran. Il leur expliquait pourquoi il avait choisi de se ranger du coté de la Vérité et de la Justice, sous la bannière de l'Imam Houssein, et les pressait de réfléchir aux conséquences qui ne manqueraient pas de résulter pour eux du fait de combattre et de tuer le petit-fils du Prophète, que celui-ci avait tant aimé.
I1 leur parlait du choix qu'il leur fallait faire entre le Paradis et l'Enfer... Ses paroles avaient un effet extraordinaire sur ses anciens soldats. Chimr fils de Jawchane, l'un des chef de l'armée omayyade voyant le changement qui s'opérait dans le cœur et l'esprit des hommes. II pressa Omar fils de Saad, le commandant en chef de l'armée, d'attaquer en masse et immédiatement les trois hommes, car la situation risquait fort de se retourner en faveur de l'Imam Houssein ! Une récompense fabuleuse fut promise à ceux qui tueraient Hour et ses deux compagnons.
Les trois hommes firent preuve de tant de vaillance et d'adresse qu'il tuèrent à eux seuls des dizaines d'ennemis. Le fils de Hour fut tué le premier, puis ce fut le tour de son esclave. Hour continuait de faire des ravages dans les rangs de l'armée de Yazid. Mais ses nombreuses blessures lui avaient fait perdre beaucoup de sang. II fut pris d'étourdissement et tomba de cheval. A l'heure de la mort, il souhaita entendre encore une fois de la bouche de l'Imam Houssein l'assurance que celui-ci lui avait pardonné. Aussi l'appela-t-il de toutes ses forces, avant de perdre connaissance.
Quand ils entendirent le cri de Hour, l'Imam Hosseinn et Abbas bondirent sur leurs chevaux. Sabre au poing, ils traversèrent les rangs ennemis, jusqu'à l'endroit où gisait Hour. L'Imam Houssein y parvint le premier. II souleva la tête de Hour et la posa sur ses genoux. Puis il essuya le sang qui couvrait son visage et pansa la large blessure ouverte dans son crâne en se servant d'une écharpe que Fatima (as) sa mère avait tissé elle-même. Hour ouvrit les yeux. II était incapable de parler, mais il fixa ses yeux droit dans ceux de l'Imam. Celui-ci comprit ce que le mourant voulait savoir. Il posa sa main sur la tête de Hour, en priant :
- Que Dieu t'accorde Ses Bénédictions pour ce que tu as accompli aujourd'hui pour me défendre ! En entendant ces mots, Hour poussa son dernier soupir, sa tête reposant toujours sur les genoux de l'Imam Houssein. Celui-ci et Abbas soulevèrent le corps sans vie, et le transportèrent jusqu'au campement.
Introduction à la connaissance de l’Islam
(suite 3)
Des avantages de la religion
Notre précédent propos a montré que la religion exerce une influence profonde dans la réformation de l'individu et de la société mais, aussi, que la religion est l'unique voie menant au bonheur.
Une société qui rejette la religion perd son sens des réalités et sa clairvoyance; elle gaspille son temps si précieux dans l'égarement, les apparences et la négligence; elle délaisse la raison et tombe dans l'animalité, la bassesse et l'immoralité. Ainsi, les privilèges humains se trouvent entièrement absents d'une telle société qui non seulement ne parvient pas à la félicité éternelle, et à la perfection suprême mais, subit, ici-bas, les effets néfastes et funestes de ses erreurs et déviations. Cette société subira, tôt ou tard, les méfaits de sa négligence et réalisera enfin que l'unique route menant au bonheur part de la religion et de la foi en Dieu; c'est à dire, qu'elle regrettera son attitude passée. Le Seigneur Tout-Puissant déclare: "Heureux celui qui la (l'âme) purifie! Mais celui qui la corrompt est perdu!" (Coran, 91:9-10). Autrement dit, pour parvenir au bonheur et au salut, on ne doit pas se laisser corrompre. Toutefois, il faut savoir que le bonheur de l'homme et la prospérité, tant de l'individu que de la société, dépendent de l'observation pratique des prescriptions religieuses; car, ce qui compte c'est la vérité même et non les apparences de la vérité. Celui qui, se croyant musulman, attend l'ange du bonheur, alors qu'il est de mauvaise foi et commet des vilenies, ressemble au malade qui s'imagine qu'avec l'ordonnance du médecin dans sa poche sa guérison est assurée. Une telle conception de la foi ne mène pas bien loin. La parole du Seigneur Tout-Puissant nous le rappelle: "Ceux qui croient, ceux qui pratiquent le Judaïsme, ceux qui sont Chrétiens ou Sabéens, ceux qui croient en Dieu et au dernier Jour, ceux qui font le bien: voilà ceux qui trouveront leur récompense auprès de leur Seigneur. Ils n'éprouveront plus alors aucune crainte, ils ne seront pas affligés" (Coran, 2:62).
Il est possible de déduire, à partir de ce verset, que tous ceux qui auront cru en Dieu, au jour dernier et pratiqué le bien seront sauvés, même s'ils ne reconnaissent pas tous les prophètes; or les versets 150 et 199 de la sourate "Les femmes" considèrent comme impies ceux qui ne reconnaissent pas tous les prophètes: "Ceux qui ne croient pas en Dieu et en son Prophète; ceux qui veulent établir une distinction entre Dieu et ses prophètes en disant: Nous croyons en certains d'entre eux, nous ne croyons pas en certains autres"; ceux qui veulent suivre une voie intermédiaire: "ceux-là sont vraiment incrédules" (Coran,4:150-151).
Donc, celui qui croira à tous les apôtres et accomplira de bonnes actions pourra bénéficier de la foi divine.
La civilité de l'homme
En étudiant les facteurs et les causes de l'apparition des communautés humaines d'autrefois, nous constatons le fait suivant: l'homme ne cherche que son propre bonheur et son propre salut et, au cours de son existence, il ne peut y parvenir qu'en s'assurant la totalité des moyens de survie; comme, d'autre part, il comprend qu'il ne peut, tout seul, ni subvenir à ses besoins ni atteindre le bonheur et le bien-être, il consent à vivre en société; en effet, ne pouvant à lui seul résoudre toutes les difficultés de la vie, il trouve que pour parvenir à ses objectifs et à la perfection, la coopération sociale se révèle être le chemin le plus adéquat. Aussi, chaque individu se charge de fournir une partie des moyens d'existence de la communauté et, de l'ensemble obtenu, chacun choisit la part qui lui revient, compte tenu de son activité et de sa position sociale. C'est ainsi que l'homme réussit à diriger et gérer son existence; c'est-à-dire, en travaillant de concert avec ses semblables, en partageant le produit social, il parvient à assurer son propre bonheur.
Un besoin: La réglementation sociale
Etant donné que le produit des activités individuelles est une sorte d'ordre social dont chacun veut disposer, il s'ensuit obligatoirement un dérangement mutuel et des heurts d'intérêts entre les hommes. Il est superflu de dire que, généralement, les intérêts matériels, engendrent divisions, oppositions, haines et détruisent affection et cordialité. Pour que l'affection liant les individus ne disparaisse pas de la société, il est nécessaire d'instaurer une série de règles dont l'observation empêche toute anarchie, tout trouble. Il est clair que sans une réglementation sociale, sans l'établissement de lois la société humaine ne peut poursuivre, même un jour, sa marche en avant. Tout naturellement, ces lois diffèrent d'un pays à l'autre, selon le niveau de, civilisation ou de barbarie des ethnies et nations, suivant le degré intellectuel et le degré d'organisation des sociétés et Etats. Mais, en aucune façon, une société ne peut vivre sans règles, sans traditions reconnues par une majorité de citoyens. Jamais, dans l'histoire de l'humanité, une société dépourvue de règles et de coutumes n'a existé.
L'homme voit sa liberté limitée par la réglementation
Comme l'homme détermine librement ses actes, il tend à s'attribuer une sorte de liberté d'action "absolue", c'est-à-dire, il aspire à une liberté totale, inconditionnelle et cherche à échapper à toute tentative de limitation. Aussi il souffre de toute interdiction ou privation de liberté et ressent profondément la moindre contrainte. C'est pourquoi toute réglementation sociale, même la plus souple, s'avère opposée à l'esprit libéral de l'homme.
Toutefois, il comprend que s'il ne consent pas à cette limitation de sa liberté par les lois - contrepartie du maintien de l'ordre social -, l'anarchie peut s'emparer de la société, anéantissant toutes les libertés, détruisant la paix; ainsi, s'il s'attribue la part de quelqu'un, d'autres s'empareront de la sienne; s'il opprime et tyrannise on l'opprimera de même.
C'est pourquoi l'homme préfère abandonner une partie de sa liberté pour préserver l'autre, reconnue et défendue par les lois. C'est pourquoi il consent à la réglementation sociale.
Le point faible dans l'évolution de la réglementation
D'après ce que nous avons dit, il y a une sorte d'opposition entre le tempérament libéral de l'homme et les règles sociales; c'est-à-dire que, les lois sont pour lui des chaînes qu'il tente continuellement de briser afin de recouvrir sa liberté totale. C'est le plus grand danger qui guette de façon permanente la réglementation sociale et qui menace d'ébranler ses fondements.
Aussi, parallèlement aux règles et devoirs pratiques, on établit une série de règlements sanctionnant les contrevenants; la peur de la sanction empêche toute opposition de la part des gens, d'autant plus qu'on les encourage au respect des lois en leur promettant prime et récompense. I1 est vrai que la peur de la sanction (c'est-à-dire, peur du châtiment et espoir de la récompense) aide, quelque peu, l'application des lois, mais elle ne permet pas de mettre un terme aux transgressions de la loi et d'imposer pleinement la souveraineté des lois; en effet, les lois pénales peuvent, elles aussi, être l'objet d'infractions de la part de l'homme et de sa nature libérale; car, les gens occupant une position influente peuvent, sans crainte de sanction, s'opposer publiquement aux lois ou user de leur influence pour contraindre l'appareil judiciaire à se plier à leurs vues.
De plus, même ceux qui ne possèdent pas cette emprise et ce pouvoir peuvent profiter de la faiblesse de l'inattention des autorités publiques; ils tentent alors tantôt par une opposition voilée et indirecte, tantôt en utilisant des relations de parenté et d'amitié ou en versant des pots-de-vin à des personnes influentes, de mettre des bâtons dans les roues de la machine sociale. Les milliers de violations et de transgressions de la loi, constatées chaque jour dans les diverses sociétés humaines, n'en sont que la meilleure preuve.
Histoire de l’Islam (5)
Comment Chayba al-Hamd fut appelé
`Abdul Muttalib
A l'époque où mourut Hâchim (environ 510 après J.C.), son fils était un petit garçon et se trouvait au loin, à Médine, avec sa mère Salma Bint (fille de) `Amr, une dame distinguée des Banî Najjâr, un clan de la tribu de Khazrah. Hâchim confia les fonctions dont il avait la charge à son frère Al-Muttalib (à ne pas confondre avec `Abdul-Muttalib), en lui laissant des instructions précises pour qu'il les transmette à son fils. Al Muttalib mena l'entretien des pèlerins d'une façon si splendide qu'il mérita le qualificatif d'Al-Faydh (le Munificent). Entre temps, son petit neveu, Chayba al-Hamd (appelé ainsi parce que sa tête enfantine était couverte de cheveux blancs) grandissait sous les soins de sa mère veuve à Médine. Les Mecquois, ayant remarqué le beau jeune homme avec lui, présumèrent qu'il était son esclave et dirent à Al Muttalib : "Quelle belle affaire tu as faite!" Al-Muttalib, les informa, toutefois que ce garçon était son neveu Chayba, le fils de Hâchim. Ils scrutèrent minutieusement ses traits et juèrent qu'il était le portrait de Hâchim. C'est cet incident qui fut à l'origine de son nom `Abdul-Muttalib (l'esclave de Muttalib) et c'est à partir de là que le fils de Hâchim prit définitivement ce nom.
L'Usurpation des droits de `Abdul-Muttalib
L'incident suivant offre un autre exemple des mauvais sentiments d'Umayyah envers les hâchimites Al Muttalib transféra les fonctions du défunt Hâchim, à son fils conformément à sa volonté, tout en continuant à administrer les affaires lui-même. Mais Al Muttalib ne tarda pas de mourir. Le jeune Abdul-Muttalib avait deux oncles - `Abd Chams et Nawfal. La mauvaise disposition du premier à son égard était évidente. Les quatre fils de `Abd Manâf furent divisés en deux parties opposées l'une à l'autre. Hâchim et Al Muttalib formaient une partie, alors que `Abd Chams et Nawfal constituaient la seconde partie. Nawfal, profitant de la faiblesse du jeune homme, le priva de ses droits à l'instigation de `Abd Chams (le père d'Umayyah), et les usurpa pour lui-même, mais il fut contraint de reculer après l'intervention des proches parents maternels de `Abdul-Muttalib qui leur demanda de venir de Médine pour l'aider.
Le Vœu de `Abdul-Muttalib.
Le Puits de Zam Zam
Ainsi, installé dans sa fonction d'entretien des pèlerins, `Abdul-Muttalib accomplit sa tâche pendant des années. Mais il était dépourvu de force et d'influence et, n'ayant qu'un fils pour l'assister, il lui fut difficile de venir à bout de la faction contestataire des Quraych. I1 sentait si profondément sa faiblesse et son infériorité par rapport aux familles puissantes et nombreuses de ses opposants qu'il fit le vœu de sacrifier un fils à la Divinité. Sa prière fut entendue et il commença à avoir un fils après un autre. En même temps la fortune lui sourit. Il reçut en vision l'ordre divin de creuser le puits de Zam-Zam qui était comblé depuis des siècles et dont on ne se souvenait même pas de l'emplacement exact. Il fit des recherches diligentes pour le site du puits dans la proximité de la Kàabà et il finit par retrouver les traces des travaux de sa maçonnerie. Aidé de son fils Hârith, le seul à être déjà grand, `Abdul-Muttalib creusa de plus en plus profondément, malgré l'opposition des Quraych, jusqu'à e qu'il trouvât les deux "Ghezalles" dorés, avec les épées et les armures complètes enterrées là depuis plus de trois siècles par le roi `Amr Ibn Hârith. Ainsi fut découvert le puits de Zam Zam.
Le flot d'eau fraîche et abondante qui jaillit du puits fut un triomphe pour `Abdul-Muttalib. Jusqu'ici, on se procurait l'eau dans des puits dispersés un peu partout à la Mecque et emmagasinée dans des citernes près de la Kàabà, pour être mise à la disposition des pèlerins. Mais désormais tous les autres puits furent abandonnés, et seul ce puits-là fut utilisé en raison du bon goût et de la pureté de son eau. L'origine de Zam Zam reste entourée de mystère. Selon la tradition l'eau se mit à jaillir du sol pour la première fois sous les talons de l'enfant Ismâ`îl dont le père Ibrâhîm avait émigré avec sa mère Hagar dans ce pays inculte. Cette dernière avait continué à courir çà et là avec ardeur, derrière le mirage des sables mouvants, à la recherche de l'eau pour étancher sa soif. De là ce puits devint sacré et par la suite il acquit une sainteté supplémentaire en partageant le caractère sacré de la Kàabà et de ses rites. ("Burkhard a affirmé que le niveau de Zam Zam reste le même quelle que soit la quantitéd'eau qu' on y puise, et que cela peut être constaté par la comparaison de la longueur de la corde du seau, le matin et le soir.
Les Turcs considèrent ce phénomène comme un miracle étant donné que l'eau de ce puits est utilisée non seulement par la foule innombrable des pèlerins, mais aussi par chaque famille de la ville pour la boisson et l'ablution, bien qu'elle soit trop sacrée pour servir à des fins culinaires. Il a appris de quelqu'un qui était descendu pour examiner la maçonnerie que l'eau coulait au fond et qu'elle est par conséquent fournie par un ruisseau souterrain. L'eau a un goût lourd et sa couleur ressemble parfois au lait, mais elle est parfaitement douce et diffère beaucoup de celle des puits saumâtres dispersés partout dans la ville. L'eau puisée au début, est un peu tiède, ressemblant en cela à celle de beaucoup d'autres fontaines du Hijâz'.
"Ali Bey dit : Le puits a un diamètre de 7 pieds 8 pouces, et une profondeur de 56 pieds jusqu'à la surface de l'eau qui est plus chaude que l'air tout de suite après son puisage... Elle est potable et si abondante que pendant la saison du pèlerinage son niveau ne diminue pas sensiblement, bien que des milliers de personnes y aient puisé."
"Sale, citant al-Idrisi, affirme que le puits de Zam-Zam mis à part, les fontaines de la Mecque sont amères et imbuvables".)
(... à suivre)
Hadiçes "Behloul"
Evaluation de Haroune
Une fois Behloul et Haroune sont par hasard allés tout les deux au Hammam (bain public). Haroune demanda à Behloul: "quelle aurait été ma valeur si j’avais été un esclave?" Behloul dit: "50 Dinars" Haroune d’une voix exaspérée fit remarquer: "Quel fou!Comment est-ce- possible rien que mes vêtements valeureux coûtent beaucoup plus que cela." Behloul réagit et dit: "La valeur que j’ai suggéré était pour vos vêtements; autrement vous en vous même n'avez aucune valeur."
Peut être ce que Behloul voulait souligner à Haroune c’est que s’il était esclave il n’aurait été capable de fournir aucun service à son maître à cause de son train de vie facile et puissant. Entant que tel il n’aurait été d’aucune valeur dans le marché de l’esclave.
AVIS DE DECES
Prière de réciter un souré Fàtéhà pour nos marhoumines suivants:
***Mme Djenabai Haji Pirbhay Ismael, épouse Mamodhoussen Pounja
Le 17 Octobre 1998 à Majunga ou elle est inhumée
***Mme Roukianbai Khamis, épouse Houssenaly Hiridjee
Le 9 Octobre 1998 à Paris, où elle est inhumée
***M. Mamod Raza Ramjee
Le 8 Octobre 1998 à Saint Denis REUNION où il est inhumé
***M. Hedaraly Hassam V. Tahora de Morombé
Le 28 Septembre 1998 à Saint Denis REUNION où il est inhumé
***Mme Zaynab Abdoulhoussen, épouse Issoufaly M. Ramjee
Le 17 Septembre 1998 à Saint Denis REUNION où elle est inhumée
***Mme Rehmatbai Danji, épouse Hassanaly Daya
Le 16 Septembre 1998 à Saint Denis Reunion où elle est inhumé
***Mme Sakinabai Nandjee, épouse Mamadhoussen Vasram
Le 15 Septembre 1998 à Saint Denis REUNION où elle est inhumée.
Nahjoul Balàghà de Imàm Ali (as)
A PROPOS DE LA CHAUVE - SOURIS
Des aspects de la délicatesse de l'œuvre de Dieu et du merveilleux de sa création apparaissent dans les mystères de sa sagesse qu'il nous a révélés en cette créature que la lumière aveugle et les ténèbres guident, à l'inverse de tout autre vivant.
Observez comment les yeux de la chauve- souris sont incapables de tirer profit de la lumière du soleil pour se diriger et connaître son chemin.
Par l'éblouissement de cette lumière elle-même, Dieu l'a empêchée de se déplacer, la retenant prisonnière dans ses caches, paupières closes pendant le jour et se servant de la nuit comme lanterne qui l'assiste dans la quête de sa nourriture, sans être gênée par l'obscurité profonde.
Mais à peine le soleil commence-t-il à jeter ses rayons, l'aube à paraître et le jour naissant à atteindre les lézards(Le lézard, comme tous les animaux à sang froid, profite du premier rayon du soleil pour se réchauffer) blottis dans leurs trous, que la chauve - souris referme les paupières, satisfaite d'avoir pu acquérir sa substance pendant sa vie nocturne.
Louange à celui qui fit de la nuit, pour cette créature, jour et moment d'activités; et du jour nuit et moment de quiétude et de repos.
Il lui réserva une partie de son corps pour voler en cas de besoin, telle des oreilles dépourvues de plumes et de duvet, laissant, par transparence, les veines nettement visibles.
L'équilibre de ses ailes est tel que plus fines, elles se déchireraient, et plus épaisses, elles seraient trop lourdes à manier.
Etreints par leur mère pour les protéger, les petits lui tiennent compagnie dans ses déplacements, s'élevant quand elle s'élève mais courant le risque de tomber quand elle tombe.
Aucune séparation n'est envisagée sauf lorsqu'ils s'assurent du développement de leurs corps, sentent leurs ailes assez solides pour les porter, et devenant capables de vivre de leur propre chef et aptes à connaître ce qui leur est profitable.
Loué soit celui qui créa toute la nature sans éprouver le besoin de se référer à un modèle quelconque.