D'autres prédictions


Le coran a prophétisé également d'autres évène ments, et il nous semble nécessai're d'en citer quelques exemples:

On y trouve par exemple la prédiction de la con quête de la Mecque et de la victoire des musulmans sur les idolâtres. Sur ce sujet, on peut citer ce verset coranique: "Dieu, très certainement, réalisera par la vérité de son messager:

Vous entrerez dans la sainte mosquée, si Dieu le veut, en sécurité, ayant rasé vos têtes et coupé vos cheveux, n'ayant point de crainte, Il sait, donc, ce que vous ne savez pas, puis Il a prévu, au préalable, une victoire prochaine' 59.

Ce verset annonce d'une part, l'entrée des musul mans dans la sainte mosquée et l'accomplissement du pélerinage. Sans aucune crainte, ni trouble, et d'autre part la soumission des païens, l'émiettement de leur force, et l'information selon laquelle les musulmans rem porteraient une autre victoire dans le futur proche.
Alors que l'entrée des musulmans à la Mecque et l'accomplissement du pélerinage en toute tranquillité d'esprit et en sureté de conscience n'étaient pas imaginables, dans une circonstance si pénible. Etant données la conjoncture, les dispositions des musulmans, aucun politicien, aucun expert militaire ne se permettait même pas de pronostiquer un exploit pareil. Car le temps ne fut point opportun aux musulmans, en raison de plusieurs facteurs: tout d'abord la haine et l'hostilité passionnée, virulents que les Mecquois portaient contre les musulmans avaient atteint leur paroxysme; en plus, les adeptes du prophète souffraient de l'infériorité numérique, du manque de ravitaillement et de munitions. Dans une situation pareille, ce ne furent ni la force, ni les armes qui apportèrent le triomphe, mais cette victoire a été réalisée effectivement, grâce aux secours de Dieu. Car les musulmans sont parvenus à conquérir la Mecque, presque sans rencontrer de résistance. D'après les récits coraniques, toutes les victoires miraculeuses de ce genre ne se réalisèrent qu'en fonction de la volonté divine. Sans dénigrer la compétence, et l'esprit créateur des personnages qui ont écrit l'histoire, ils ne leur accordent pas la primauté. Au long de l'histoire,le rôle des prophètes consistait à briser le système vétuste qui dominait l'institution de la communauté humaine, et à la transmuter, afin d'y instaurer les institutions prééminentes favorisant à l'homme sa mutation morale, un élan vers la perfection globale.

Cette intervention se produisait, en général, dans une tranche historique, critique où la décadence morale et l'obscurantisme faisaient obstacle à l'épanouissement de la capacité morale et intellectuelle des hommes et à leur acheminement dans la voie divine.

A la lueur d'une étude minutieuse de l'histoire, nous pourrons constater que tous les prophètes apparaissent dans les étapes historiques, décisives et assument leur rôle essentiel en introduisant à la communauté humaine une nouvelle vision du monde, un ensemble de notions par lesquelles la communauté humaine pourrait s'évaluer. Du fait que toute transformation positive d'une société est fonction du changement de l'état spirituel de ses membres, c'est l'homme lui-même, en tant qu'un élément opérant de la société, qui doit prendre une position nette vis-à-vis de l'idéologie en question, et en concrétiser les programmes proposés. Cette prise de position accompagnée toujours d'une sorte d'éveil de conscience le dirigera, bon gré, mal gré, vers la bonne vioie. Ainsi pourrait-il consacrer son effort à atteindre son noble but. Une fois parvenu à ce stade, il se manifestera, à juste titre, en tant que représentant de Dieu sur la terre. L'histoire témoigne de l'existence de gens qui ont vécu cette expérience, qui ont franchi les étapes évolutives spirituelles, sous les directives divines des prophètes, en se débarassant de toute occupation pour s'attacher à ce qui est sublime.

Revenons au sujet qui nous intéresse ici. Le coran prédit la réalisation d'un autre événement historique de haute importance: la chute des châteaux forts de Khaibar et la victoire grandiose remportée par les combattants de l'Islam. Khaibar une colonie des Juifs, se trouvant dans une oasis fertile, possédait une armée puissante, infernale, composée de 20.000 guerriers avec un armement perfectionné pour l'époque. On la considérait alors comme imprenable. La population arabe de cette ville avait disparu, à la suite de ruses et de machinations insidieuses juives. Les habitants ne sont alors que des juifs fort installés dans les huit citadelles bien équipées. Ceux-ci ne cessent point leurs conspirations contre le prophète, alors qu'il a, à de nombreuses reprises, essayé de gagner leur sympathie. Les réponses des juifs aux invités du Prophète de l'Islam sont de plus en plus hostiles. Ils répètent inlassablement que Mohammad n'est pas prophète, puisqu'il est arabe. Seuls les juifs peuvent être prophètes! Dieu ne parle qu'au peuple élu: le peuple juif Les autres peuples de la terre ne peuvent prendre connaissance des commandements de Dieu que par l'intermédiaire des Juifs!".

Les combattants de l'Islam sous le commandement d'Ali assiégèrent la ville, et à la grande surprise du monde, au dixième jour de la bataille, Khai'bar ;est conquise: la promesse divine s'est réalisée. A Khai'bar, la plupart des habitants restent sur place, attachés à leur culture. Mohammad y introduit quelques réformes clementes. Peut-on encore supposer que cette prédiction provienne de la sagesse acquise d'un individu, à avoir celle de Mohammad, alors que les données objectives et l'ensemble des circonstances dans lesquelles des Musulmans se trouvèrent, contredisaient la réalisation d'une telle victoire? Donner des nouvelles sur le futur d'une façon précise, et cela dans une situation tellement confuse et ambigue, ne provient pas de la connaissance humaine, mais fait parti du monde "invisible".

Au début de la prophétie de Mohammad, pendant son séjour à La Mecque, les Musulmans, peu nombreux. vécurent une période d'extrême opression, de persécution et de tension. Nombreux furent ceux qui pensèrent que sa prophétie serait vouée à l'échec. Même ses proches parents n'hésitèrent guère à manifester leur animosité. Parmi eux, il y avait Abou Lahab, l'ennemi le plus acharné de l'Islam dont l'hostilité et l'opposition contre le prophète furent sans bornes.

Mais dans l'immense majorité des cas. malgré leur ténacité opiniâtre, une fois déchirés les voiles de l'ignorance obscurantiste, lorsque le visage de la vérité s'est manifesté, ils ont rejoint les rangs des musulmans, à l'exception d'Abou-Lahab qui continua à s'obstiner jusqu'à son agonie. Cet oligarche riche eut un destin misérable: bientôt il mourut d'un accès de fièvre bubonique, comme l'avait prédit le Coran:

"Que les deux mains d'Abou-Lahab périssent et que lui-même périsse. Ses richesses et tout ce qu'il a acquis ne lui serviront à rien. Il descendra dans le brasier de l'enfer. Son épouse le suivra, porteuse du bois! A son cou sera attachée une corde de palmier"60.

En analysant minutieusement la vie d'Abou Lahab, les chroniqueurs se mettent d'accord sur le fait qu'il s'est fermé les yeux sur le monde sans embrasser la foi, et qu'il avait poursuivi son opposition farouche contre le Prophète et les musulmans. Il en fut ainsi pour sa femme.

Les versets traitant de tels événements, même par fois personels, démontrent clairement que le Livre sacré provient de Dieu et qu'il est fermement et directement attaché au monde invisible.

Il existe également d'autres versets qui prévoient le futur, entre autre, l'immunité du Prophète contre tous les complots et les tentatives meurtrières des païens, au cours de sa prophétie, Les versets en question furent révélés au cours de sa troisième année de sa mission divine. Pour mieux comprendre la situation, il faut rapi peler les coutumes sociales de l'époque en Arabie: un individu sans clan, devient un être sans protection. Les lois tribales l'ignorent: Il est horsla-loi, il n'existe plus!
C'est un homme sans identité: n'importe qui donc peut le tuer. Et Mohammad fut exclu de son clan! Mais ;il a survécu - exceptionnellement! - malgré toutes sortes de tentatives destinées à l'exterminer.

Déçus par leurs nombreuses conspirations et tentatives criminelles fructueuses contre Mohammad, les ennemis du Prophète se flattaient en vain, de le voir sans postérité, puisque tous ses enfants moururent en bas âge, et qu'il ne lui resta qu'une fille. Ainsi en espéraientils le déclin de la cause islamique. Là, encore une prédiction coranique a ruiné toutes leurs espérances:

"Oui, nous t'avons accordé l'abondance. Prie tonc ton seigneur et sacrifie voilà celui qui n'aura jamais de postérité"61.

A la suite des répressions acharnées et des persécutions insupportables, le prophète et ses fidèles durent quitter La Mecque et se réfugier à Médine. Mohammad, comme ses adeptes mecquois, avait toujours une grande nostalgie de la Mecque. Voilà les versets coraniques qui annoncent la libération de la Mecque par des combattants musulmans, le retour des expatriés, ainsi que la conversion massive des populations paiennes à l'Islam:

"Oui, celui qui t'a inspiré le Coran, te ramènera certainement là. 62 Lorsque vient le secours de Dieu et la victoire. Lorsque tu vois les hommes entrer en masse dans la religion de Dieu, célèbre les louanges de ton Seigneur et implore lui pardon. Il demeure, en vérité, grand accueillant au repentir".63

Ce rêve d'or, considéré par la plupart des gens de l'époque comme chimérique se réalisa. La Mecque, bastion de l'idolâtrie, est libérée et la population stupéfaite de la clémence, de la magnanimité du Prophète et de sa noblesse d'esprit, embrasse, en groupe, la religion de Dieu: l'Islam.