Prédiction de la défaite d'une grande
puissance
A l'origine, lorsque les musulmans étaient faibles, il y avait deux
grandes puissances qui se partageaient l'Est et l'Ouest d'autrefois: la
Perse et Byzance. Il s'est déclenché une guerre sanglante entre ces deux
empires près des frontières de la péninsule arabe qui s'est achevée par la
victoire de l'armée persane et la défaite des armées romaines. La nouvelle
de la défaite des Byzantins croyants, vaincus par les Persans provoqua le
contentement et l'allégresse chez les fétichistes mecquois et plongea les
musulmans dans un océan de chagrin et de tristesse. Car de plus Jérusalem
tomba aux mains des Perses. Pour les idolâtres, cet événement fut de bon
augure et ils le considérèrent comme le signe d'une victoire sur les
musulmans dans le futur.
Cette conclusion fut pénible et angoissante pour les musulmans, sema le
trouble entre eux et leur fit redouter l'avenir. A ce moment la révélation
vint présager d'une victoire des Byzantins croyants sur les Perses et
divulgua un secret important selon lequel les Byzantins battus allaient
ocntrebalancer leur défaite dans moins de dix ans en entrant dans un autre
conflit armé qui se terminerait à leur avantage. Le saint Coran y fait
allusion ainsi:
''Les byzantins ont été vaincus. Dans une contrée la plus proche;
mais après leur défaite ils vaincront. Dans moins de dix ans - à Dieu le
commandement, avant comme après. Et ce jour-là les croyants se réjouiront.
Du secours de Dieu; Il secourt qui Il veut, tandis qu'Il est, le Puissant,
le Miséricordieux. C'est la promesse de Dieu. Dieu ne manque pas à sa
promesse, mais la plupart des gens ne savent pas"58
Cette prédiction coranique s'est passée en l'an 625 (l'équivalent de la
deuxième année de l'Hégire), et il ne s'était pas écoulé dix ans qu'une
guerre acharnée éclatait entre les deux armées, à la suite de laquelle les
Romains occupèrent des territoires persans.
Comment peut-on justifier cette prédiction de la victoire d'une nation
battue sur un peuple victorieux, avec toute sûreté et certitude alors que
rien ne permettait de prédire un tel événement?
Tandis que la confrontation réaliste des faits sociaux et la course des
phénomènes contredisent toutes formes de prédiction précise. Et alors
comment le prophète de l'Islam a-t-il acquis ce rapport de victoire
certaine qui se vérifie dans l'avenir? Est-il possible, en étant juste et
en se montrant intelligent, de considérer cette prédiction comme le
synonyme d'étude conjoncturelle, prévision que font les politiciens et
politologues. Existet-il des critères suffisamment faibles qui nous
amènent à tenir compte qu'une nation battue dans une guerre érosive,
étouffée et ayant perdu confiance en elle-même se relève dans une courte
période pour réaliser un triomphe décisif sur une nation qui était
victorieuse? Il faut tenir compte de ce que les victoires militaires
dépendent de nombreux facteurs et de diverses conditions, et que la
moindre erreur dans l'estimation et la bonne évaluation peut provoquer un
changement radical. Ceci ne prouve jamais dans le déroulement des faits,
qu'elle est capable de prédire de façon très sûre au sujet d'un tel
événement qui se produira dans le future proche?
Est-il réaliste d'envisager cette sorte d'affaires par une méthode
d'analyse matérialiste? Et encore les partisans de cette vision
peuvent-ils prétendre être réalistes?
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