Le Coran et la science"
On peut envisager le Coran sous différents angles, selon la perspective
dans laquelle on se place. L'un d'entre eux pourrait concerner les aspects
esthétiques et artistiques du Coran. De ce point de vue on ne considère
que l'apparence du Coran, sa qualité formelle, et sa richesse littéraire
au niveau de l'expression. Là, on constate que le saint Coran se
particularise extraordinairement par sa beauté de style, sa grâce
d'expression et la puissance de son langage. La forme est hautement
poétique, mais sans être de la poésie qui est toujours mêlée d, hyperboles
poétiques imaginaires. Par ailleurs, la majesté du texte coranique ne peut
être considérée que purement paradisia, du fait que sa beauté sonore est
le summum du lyrisme- lyrisme d'une natue d'attraction spirituelle,
extra-linguistique dont le ressentir ne se limite pas à la frontière
conventionnelle d'aucune culture, d'aucune nationalité. C'est ainsi qu'un
lecteur familier au langage coranique, s'enthousiasme profondément pour
son charme et sa beauté sans exemple.
Mais ce qui nous intéresse actuellement et nous allons l'esquisser
brièvement dans les pages qui suivent, c'est plutôt l'aspect scientifique
du Coran. Il faut tout d'abord souligner que le Saint Coran n'a pas pour
but de mettre en lumière les faits scientifiques en révélant tous les
facteurs en jeu qui dominent la totalité phénoménale de notre monde et qui
à leur tour, sont soumis à un système rigoureux de lois. Il ne faut pas
non plus attendre qu'il suive l'étude détaillée des thèmes scientifiques
dans ses divers branches et qu'il analyse les points obscurs, jusqu'à
l'heure inintelligibles à la pensée humaine.
De fait, l'homme porte en lui-même les dons divins: la raison et la
pensée qui le rendent capable d'aller jusqu'à l'extrême de sa puissance
intellectulle, pour chercher, de s'efforcer de découvrir les moyens lui
permettant la domination de toute force qui réside dans la nature et de
l'utiliser dans l'intérêt de l'humanité. En effet, l'objectif suivi par le
Coran consiste à rendre à l'homme toute sa noblesse et sa dignité, le fait
élever comme l'individu responsable, le fait évoluer sous ses multiples
dimensions, et encore épanouit à l'intérieur de lui-même toutes valeurs
humaines et spirituelles. L'épanouissement d'un tel homme nécessite, d'une
part, la transformation profonde de celui-ci, la négation totale de toute
anti-valeur futile pouvant enchaîner l'esprit humain, et de l'autre, la
substitution des valeurs constructives, d'où l'invitation du Coran avec
l'insistance à la réflexion, à la contemplation, au réalisme, à la
libération de l'esprit des jougs.
Voilà pourquoi, le premier verset révélé à Mohammad fut un éloge quasi
adoratifde la plume. De même qu'on trouve dans le Coran à des appels
fréquents et variés, en faveur de la science et de la connaissance.
L'allusion répétée du Coran à la nature comme une source de connaissance,
est d'ailleurs, tout à fait signifiative. D'après les témoignages
historiques, ce fut ce point de vue coranique qui déclencha l'essor
majestueux du mouvements scientifiques au sein de la communauté musulmane,
lesquels entraînèrent l'épanouissement de la civilisation universelle. A
ce sujet le grand penseur islamique Iqbâl Lahouri a bien illustré le fait
29."La naissance de l'Islam est la naissance de l'intelligence inductive.
Dans l'Islam, la prophétie atteint sa perfection (...) ceci implique la
fine compréhension que la vie ne peut être tenue à jamais en lisière,
qu'afin d'atteindre une pleine conscience de soi, l'homme doit finalement
être livré à ses propres ressources". L'appel constant dans le Coran à la
raison et à l'expérience, et l'importance qu'il attribue à la nature et à
l'hitoire en tant que source de connaissance humaine, constituent autant
d'aspect divers de la même idée de finalité. Cette idée, cependant, ne
signifie pas que l'expérience mystique qui, qualitativement, ne differe
pas de l'expérience du prophète, a maintenant cessé d'exister comme fait
vital. En réalité, le Coran considère à la fois "anfus" le soi, et "afaq",
le monde comme source de l'expérience, mais l'expérience intime est
seulement une des sources de la connaissance humanie. Selon le Coran, il
existe deux autres sources de connaissance: la nature et l'histoire au
sens large du terme. A vrai dire, toute tentative scientifique visant la
valoristion de la sagesse et de la connaissance qui aboutirait enfin, à
l'émancipation de l'esprit humain, du joug de servitudes ou de préjugés,
est strictement recommandée par l'Islam. En un mot, ce qui cherche le
Coran, c'est la mise en valeur, la libre initiative de la pensée. Alors
que le Coran comporte en lui-même le noyau de connaissances, en i fonction
de tout ce qui pourra servir comme une clé à l'enrichissement de
connaissances; il révèle d'ailleurs, certains mystères qui entourent notre
monde visible. Il ne faut pas perdre de vue que tout ce que le Coran
apporte de science est revêtu de forme accessible aux plus communes
capacités intellectuelles du temps, afin que chaque génération, en
fonction des progrès scientifiques de l'époque, le comprenne. Mais les
réalités scientifiques que nous apporte le saint Coran sont tellement
profondes et éblouissantes que l'on ne peut pas les attribuer au bagages
de connaissances, du temps de la révolution du Coran, et on ne peut pas,
non plus, les considérer comme un fait du hasard. Car on constate que
parallèlement à la découverte scientifique et à l'élargissement du savoir
humain, ces réalités s'avèrent et se montrent plus justes que jadis. A
l'heure actuelle, l'homme bénéficie d'un riche patrimoine culturel et
scientifique, issu de réflexions et de nombreux grands savants qui, de
génération en génération, ont consacré leur vie à l'étude et à la
recherche, s'efforçant ainsi de percer Les secrets de l'être, du
monde.
Mais, de toute évidence, à l'époque de la révélation .du Coran, renommé
par son obscurantisme/La pensée humaine n'était pas en mesure de connaitre
le monceau de mystères entourant le cosmos et la nature. Appre, hender ces
secrets, pènétrer au fond de cette contrée à la fois étendue et inconnue
fut impossible. Pourtant, en ce qui concerne la cosmogonie, le Coran
essaie de l'illustrer explicitement où il le faut, quant aux réalités dont
la compréhension fut difficile pour l'esprit obtus et rude d'autrefois, il
se contente d'allusion sous la forme de métaphore, toujours en conformité
avec les conditions du cycle cosmique et humain, afin que les conditions
antérieures favorisent la saisie de ces réalités, quand la maturité
intellectuelle et l'évolution du savoir humain atteignent un degré
suffisant.
C'est ainsi que les chercheurs et les grands penseurs islamiques sont
parvenus à découvrir, de jour en jour, à la lumière de richesse de
l'enseignement coranique, les diverses frontières nouvelles. Il est donc
faux de croire qu'une telle richesse qui comble le Coran proviennent de
pensée humaine. Le Dr. Vagliri, professeur à l'université de Naples a dit
30. "En plus de sujets variés qu'aborde le Coran, il prédit les événements
à venir, de même qu'il raconte avec une clarté impressionnante, l'histoire
jadis méconnue du monde. On observe, d'ailleurs, les multitudes de versets
coraniques traitant les lois de la nature et scrutant les diverses
branches scientifiques. L'exactitude et l'absence d'erreurs dans les
sujets abordés sont tels que les hommes de sciences, les philosophes, et
les polticiens sont obligés de s'agenouiller devant le Coran".
Il faut avoir présent à l'esprit que l'allusion du Coran aux faits
scientifiques doit être considérée comme tout à fait accessoire. Le motif
principal concerne d'autres objectifs nobles ay ant rapport à la
perfection de l'homme. Par conséquent, on ne peut le considérer comme un
ouvrage technique et spécialisé dans le domaine de la science. Le Coran
suggère certaines réalités relatives aux phénomènes qui touchent
directement l'être, l'homme et ce qui l'entoure, sans en faire
expressement une mention détaillée. Là, le but du Coran consiste à exposer
les facteurs dont dépendent la vie matérielle et spirituelle de l'homme
pouvant contribuer au juste équilibre entre les aspirations humaines, lui
garantissant une existence saine, fertile, et une perfection sublime.
"A"
En ce qui concerne la cosmogonie, l'hypothèse la plus célèbre est celle
de Laplace. Selon cette hypothèse, le système solaire proviendrait d'une
nébuleuse primitive entourant comme d'une atmosphère un noyau fortement
condensé d'une température très élevée, et tournant d'une seule pièce
autour d'un axe passant par son centre. Le refroidissement des couches
extérieures, joint à la rotation de l'ensemble, aurait engendré dans le
plan équatorial de la nébuleuse des anneaux successifs qui auraient donné
les planètes et leurs satellites, tandis que le noyau central aurait formé
le soleil, par condensation en un de ses points, la matière de chacun de
ces anneaux aurait donné naissance à une planète qui, par le même
processus, aurait engendré, à son tour, des satellites. Bien ;que
certaines notions de cette hypothèse aient été contestées, à la suite
d'autres découvertes et recherhes, les savants sont d'accord pour dire que
à l'origine de la génèse, la terre et les cieux composaient une masse unie
à l'état gazeux, et se sont séparés à la suite d'un processus. Depuis des
siècles, le saint Coran évoque cette idée:
"Il s'est établi ensuite vers la création du ciel qui était alors
une fumée gazeuse"31 .
Et encore,
"Les mécréants n'ont ils pas vu que les cieux et la terre formaient
une masse compacte? Nous les avons ensuite séparés, et nous avons créé, à
partir del'eau, toute chose vivante. Necroient-ils pas?"32.
George Gamow, le célèbre astrophysicien soulève ce point important: "Le
soleil, cet astre producteur et émetteur d'énergie est constitué de gaz
condensables. C'est le soleil qui a émis les gaz dont le
refroidissement a donné naissance aux planètes. Comment et par
l'intervention de quelle main mystérieuse, cette masse torride et éruptive
s'est-elle formation? Qui a fourni les matières nécessaires pour sa
fromation? Ces questions que l'on se pose, quant à la formation de la lune
et d'autres planètes de notre système solaire, constituent la base
fondamentale des hypothèses cosmogoniques. Ce sont des énigmes qui ont
préoccupé les savants et les astronomes.
Janse, le grand savant anglais, à son tour, a lancé l'hypothèse
suivante 34: "Des milliards d'années auparavant, au cours du passage d'une
"étoile" à proximité de notre soleil, une immense nébuleuse se répandit à
l'intérieur de cette planète, à la suite de quoi une masse de matière se
forma et se dégagea de notre soleil. Celle-ci prit ensuite la forme d'une
longue cigarette, puis elle se divisa. Et enfin, au cours d'un processus,
les parties les plus grandes donnèrent naissance aux planètes
gigantesques, et d'autres parties aux plus petites. Reférons, une autre
fois, à la notion coranique concernant la cosmogonie où il fait allusion à
la "fumée gazeuse", et au processus de la sépartion des cieux et de la
terre, mentionné plus haut. La révélation de ces mystères, à l'époque
d'obscurantisme, et l'affirmation scientifique de données coraniques à nos
jours, ne signifient-ils pas que le Coran a pris sa source de
l'Omniscience divine?
"B"
Un des problèmes scientifiques les plus délicats qui a "d'ailleurs"
préoccupé les astrophysiciens pendant longtemps et qui ne fut pas mis en
lumière avant le vingtième siècle, c'est l'expansion permanente de
l'univers. Quant au Coran, il a déjà remarqué ce phénomène ahurissant et
nous a fourni ainsi une autre preuve cohe, rante de sa profondeur
grandiose:
"Et le ciel, nous l'avons construit renforcé. Et c'est encore nous
l'élargisseur" 35 dans le verset précédent, comme on le voit, fait
allusion à une réalité, c'est-à-dire l'expansion de l'univers et la fuite
de galaxies, que se voit confirmer onze siècles plus tard! A vrai dire,
Edwin Hubble, dès 1924, observait que certaines régions de l'espace où la
matière cosmique interstellaire est plus dense, et que l'on tenait
généralement pour des nébuleuses gazeuses appartenant à la Voie lactée,
étaient en réalité des galaxies entières, peuplées de milliards d'étoiles
analogues à notre voie lactée et prodigieusement éloignées. D'après le "
grand livre de Sciences", l'image que l'on peut se former de la création
de l'univers serait la suivante 36: à l'origine, toute la matière qui
constitue aujourd'hui l'univers était condensée en un giganresque amas
primordial qui explosa violemment. A un certain stade de température et de
densité, la matière diffuse se serait condensée en galaxie, et celle-ci
serait toujours en train de fuir, selon les évaluations les plus récentes,
fondées sur l'observation des amas globulaires contenant de très anciennes
étoiles, les galaxies se seraient formées, il y a environ 13 milliards
d'années.
Gamow, lui aussi tient le raisonnement suivant 37: Si l'univers est en
expansion permanente, lors qu'il a connu un état hyper-condensé, on
devrait pouvoir imaginer de remonter le cours du temps pour inverser le
phénomène et suivre celui-ci en pensée jusqu'à "l'instant zéro". Compte
tenu de la vitesse de l'expansion de l'univers telle qu'on peut la
concevoir aujourd'hui "l'atome primitif" a dû littéralement exploser.
Gamow a nommé cette explosion extraordinaire le "big bang" ce qui veut
dire "le gros boum"!
En bref, l'observation scientifique nous montre que les corps célestes
se fuiraient l'un l'autre à l'infini, à une vitesse relative d'autant plus
élevée que leur distance serait plus grande. L'univers serait donc en
expansion, et ce phénomène se poursuivrait.
Le saint Coran attire l'attention de l'homme dont l'intelligence n'est
pas rétrécie, à la règle et à la discipline grandiose qui gouverne la
création de l'univers et sa recréation, afin que celui-ci embrasse la foi.
Par cela, il veut rappeler à l'homme qu'il s'agit là d'un signe de
l'Omnipuissance divine. On lit dans la troisième sourate (la famille
d'Amran) du Coran 38:
"Oui, dans la création des Cieux et de la terre, et dans
l'alternance de la nuit et du jour, il y a vraiment des signes pour les
doués d'intelligence, qui assis, debout, couchés, se souviennent de Dieu
et méditent sur la création des cieux et de la terre: "Seigneur! Tu n'as
pas créé cela en vain - pureté à iToi! Garde nous donc du châtiment du
Feu".
"C"
Le Coran a mis en lumière le mouvement des planètes sur leurs propres
orbites, et mentionna sous la forme de paraboles, la gravitation
universelle. On sait que Isaac Newton, le célèbre savant, conquit son
grand titre de gloire, en 1687, en formulant les lois de la gravitation
universelle qui régissent l'univers. Ces lois allaient apporrer une
meilleure connaissance de la mécanique céleste jusqu'alors inconnue 39. Il
fut d'ailleurs le premier qui parvint à établir les lois mécaniques qui,
en terme de forces, de masse, de vitesse de distances rendaient
compréhensibles les mouvements des astres et leur équilibre respectif. Les
conceptions newtonniennes semblèrent bien constituer un édifice
inattaquable. Elles imposaient de considérer l'univers comme un ensemble
d'objets plus ou moins massifs (satellites, planètes, étoiles) équilibrés
les uns par les autres, selon les lois de la gravitation, et dont on
pouvait caractériser les mouvements par rapport à un espace euclidien et
infini. Le Coran fait allusion à cette réalité mille ans avant Newton:
"Dieu, c'est lui qui a élevébien haut les cieuix. sans pilier que
vous puissiez voir. Il s'est ensuite installé sur le trônei Et il a
assiuujetti le; soleil et la lune, chacun coulant vers un terme dénommé.
Il adminisitre le commandement, détaillant signes. peut-être croiriez-vous
avec certitude en la rencontre de votre Seigneur?" 40.
Dans ce verset coranique, la notion d'attraction universelle se
concrétise sous la forme d'expression métaphorique, à savoir "les piliers
invisibles", et cela pour que la majorité des hommes, à toute époque, en
saisissent la conception la plus proche. Le huitième Imam chi'ite a dit à
un de ses disciples, en termes de réponse: "N'a t'il pas dit dans le
Coran, le Dieu: "Sans que vous voyiez les piliers" il répond que oui. Imam
ajoute: "Donc, il y a des piliers qui restent invisibles" 41.
"D"
Le Coran réfute catégoriquement la thèse matérialiste selon laquelle
l'homme est, par son essence et sa nature, en définitive, l'objet
d'évanescence et d'anéantissement. Au contraire, il valorise l'idée du
mouvement évolutionnaire à tous les niveaux de l'existence:
"Ne regardent-ils (les mécréants) donc pas le ciel, au dessus d'eux.
Comme nous l'avons bâti et l'avons embelli, et qu'il est sans fissures?
Comme nous l'avons étalée! et nous y avons lancé des montagnes et y avons
fait croître de tout couple joli". Quoi?Sommesnous donc épuisés par la
première création? Assurément, c'est eux qui sont illusionnés par une
nouvelle création. Et très certainement, nous avons crée l'homme et nous
savons que son âme lui suggère. Nous sommes cependant plus près de lui que
sa veine jugulaire"42.
Les versets précédents méritent un commentaire. Il s'agit d'une
illusion de l'immobilité du monde faite par les gens à l'esprit obtus, en
négligeant la mobilité continuelle de tout, y compris, d'eux-mêmes,
essentiellement et accidentellement au sens philosophique des
termes. Le mouvement de l'univers et celui de l'essence humaine vont de
pair instant par instant, bien qu'ils ne soient guère perceptibles par le
sujet. Ce mouvement se renouvelle perpétuellement jusqu'à l'éternité, ce
qui signifie explicitement même, après la mort de l'homme. L'allusion à
"nouvelle création" doit être compris, d'après le exégètes du Coran comme
le renouvellement de la création à chaque instant 43". Car il n'y a pas
d'intervalle temporel entre l'anéantissement et la remanifestation, en
sorte qu'on ne perçoit pas d'interruption entre deux créations analogues
et successives et l'existence paraît dès lors homogène, dit un des
commentateurs du Coran".
Sous la forme d'une parabole, on peut comparer l'existence à la flamme
d'une bougie, d'une lampe qui, tout en paraissant identique, ne cesse de
se renuveler à chaque instant, en sorte que cette flamme n'est en réalité
pas la même. La mise en lumière d'une telle réalité scientifique, sans se
contenter, d'ailleurs, seulement d'un aspect purement philosophique, par
une personne Ummi (illettré), dans un, milieu gégraphique ignorant, vide
de savoir est assez significative. Par là, il essaie d'aborder la question
de la subsistance et de l'immortalité de l'âme, pour rappeler à l'homme sa
responsabilité et l'existence de la résurrection.
"E"
Il y a quatre siècles, Galilée prenait partie en faveur de la réalité
du mouvemet de la terre, détruisant ainsi définitivement la conception
traditionnelle selon laquelle la terre était à la fois le centre l'univers
et immobile. Il lui substitua le schéma d'un univers unitaire, mobile
soumis à la discipline rigoureuse de la physique et des mathématiques. La
destruction galiléénne du moule traditionnel représente dans l'histoire du
savoir un événement sans précédent et peut-être sans second. L'apparition
de l'intelligibilité mécaniste ne modifie pas seulement telle ou telle
mode de voir, il impose une nouvelle pensée de la pensée. Ce qui change,
ce n'est pas le système du monde, mais le monde comme système, et la place
de l'homme dans le monde. et le rapport de l'homme avec le monde, avec
lui-même et avec Dieu. Son initiative provoqua une vague de colère. de
violence conte lui, il a dû payer le prix: il fut condamné par le saint
office en 1633. Il est curieux de savoir qu'en plein dix-huitième siècle,
on enseignait encore à la Sorbonne que le mouvement de la terre autour du
soleil n'était qu'une hypothèse!.
Mais le Coran, dix siècles avant Galilée, souligna cette réalité, ainsi
que d'autres questions compliquées concernant ses mystères. Là, il ne
s'agissait pas seulement du mouvement de la terre dans l'espace, non plus
encore de son mouvement rotatoire, mais aussi d'une sorte de mouvement à
l'intérieur d'elle-même, à savoir celui des montagnes, de leur émergence
et de leur avancée.
"N'avons nous pas désigné la terre comme berceau, et les montagnes
pour piquets de tente?" 44 .
"Il a crée les cieux sans piliers que vous puissiez voir, et il a
crée les montagnes dans la terre, sans quoi elle bougerait, et vous avec.
Il a propagé des animaux de toutes espèces. Et du ciel, nous avons fait
descendre l'eau, puis nous y avons fait pousser de nobles couples de
toutes espèces"45
"C'est lui qui vous a assigné la terre, la terre comme asservie
46 (comme un chameau docile). "Et tu verras les montagnes, tu les
compteras pour figées, pour immobiles, alors qu'elles marcheront de la
démarche du nuage. C'est une oeuvre de Dieu, lequel perfectionne toute
chose. Il est parfaitement informé d ce que vous faites".
Il faut dire que l'allusion du Coran au mouvement de la terre remonte à
l'époque où la thèse ptoléméenne, considérant la terre plate immobile et
au centre de l'univers, fut attestée et dominante, pendant quinze siécles,
dans le milieu scientifique d'alors. Ce ne fut que ce livre divin, mille
ans avant Galilée, qui réfuta cette façon de pensée trop idéaliste. Là, il
ne s'agit pas seulement du mouvement de la terre dans l'espace, autour
d'elle-même, mais aussi d'une sorte de mouvement particulier à l'intérieur
de la terre et par rapport à ses éléments constitutifs, à savoir le
mouvement des montagnes. En renvoyant au dernier verset, le Coran révèle
que les montagnes ne sont pas aussi solides que nous le croyons, en effet,
elles sont constamment en mouvement.
Le Coran spécifie aussi la question concernant la sphéricité de la
Terre. Dans la Sourate LXX - verset 40, nous lisons: "J'en jure par le
Seigneur des Orients et des Occidents". De toute évidence, la pluralité
d'Orients et d'Occidents et la multiplicité de points de lever et de
coucher du soleil implique la sphéricité de la terre, car un point
déterminé se situant sur la terre sera pour certains l'Est et pour
d'autres l'Ouest.
"F"
Le Coran énonce l'origine des constituants du lait, et d'une façon
explicite la modalité de sa formation qui s'accordent parfitement avec les
données expérimentales et la science moderne. A ce propos, la parole
divine, se concrétise ainsi dans le Coran:
"Vous trouverez un enseignement dans vos troupeaux. Nous vous
abreuvons de ce qui, dans leurs entrailles, tient le milieu entre le chyme
et le sang: un lait pur, délicieux à boire"48
Le Dr. Buccaille a écrit 49. "Du point de vue scientifique, il faut
faire appel à des notions de physiologie pour saisir le sens de verset.
Les substances essentielles qui assurent la nutrition de l'organisme, en
général, proviennent de transformations chimiques, qui s'opèrent tout au
long du tube digestif, proviennent d'éléments présents dans le contenu de
l'intestin. Lorsque dans l'intestin, elles arrivent au stade voulu de
transformation chimique, elles passent à travers la paroi de celui-ci vers
la circulation générale. Ce passage se fait de deux façons: ou bien
directement par ce qu'on appelle Les vaisseaux Lymphatiques ou bien
indirectement par la circulation, porte qui les conduit d'abord dans le
foie où elles subissent des modifications, elles en émergent pour
rejoindre enfin la circulation générale. De cette manière, tout transiste
finalement par la circulation sanguine.
Les constituants du lait sont secrétés par les glandes mammaires.
Celles-ci se nourrissent, si l'on peut dire, des.produits de la digestion
des aliments qui leur sont apportés par le sang circulant, le sang joue
donc un rôle de collecteur et de transporteur de matériaux extraits des
aliments pour apporter la nutrition aux glandes mammaires productrices de
lait, comme n'importe quel autre organe.
Ici, tout procède au départ d'une mise en présence du contenu
intestinal du sang au niveau même de la paroi intestinale. Cette notion
précise révèle des acquisitions de la chimie et de la physiologie de la
gestion. Elle était rigoureusement inconnue du temps du Prophète Mohammad:
sa connaissance remonte à la période moderne. Quant à la découverte de la
circulation du sang, elle est l'oeuvre de Harvey et se situe dix siècles
environ après la révélation coranique.
Je pense que l'existence dans le Coran du verset qui fait allusion à
ces notions ne peut avoir d'explication humaine, en raison de l'époque où
elles ont été formulées".
"G"
Il n'y a pas longtemps que les chercheurs ont réussi à découvrir le
problème concernant la fécondation vége, tale: (insémination des
végétaux). Ce fut à partir de cette découverte que l'on a pris conscience
de ce que la multiplication de tout être vivant provient de l'insémination
de cellules mâles et femelles.
Avant l'invention du microscope qui favorisa sensiblement l'accès au
monde micro-organique, l'homme n'eut aucune connaissance réelle des
processus et des intéractions des cellules mâles et femelles.
Ultérieurement, les diverses expérimentations et les recherches, dans
ce domaine, mirent en lumière que la reproduction n'est possible que par
le processus de la fécondation, à l'exception de certains végétaux dont
lamultiplication se fait par le processus de divisions cellulaires. Le
premier savant qui mit en lumière ce fait scientifique fut un suédois
nommé Carl von Linné. D'après lui, la reproduction végétale est
généralement basée sur la fécondation à partir des micro-organismes
reproductifs dont "l'assemblage" s'assure par les insectes et d'autres
phénomènes naturels, y compris le vent. Le Coran révèle, sans aucune
ambiguité, les notions fondamentales concernant l'ollogamie, et
l'existence de cellules productrices mâles et femelles à l'époque où la
botanique fut un domaine inexploré et inconnu.
"Ne-voient-ils pas la terre, combien de chaque noble couple nous y
avons fait pousser?".50
"...Il a fait descendre du ciel de l'eau. Puis par elle, nous avons
fait sortir par couple différentes plantes"51
"Gloire à celui qui a créé, parmi ce que la terre fait pousser,
ainsi que parmi eux-mêmes, et aussi parmi ce qu'ils ne savent pas, des
couples de toutes sortes"52
"En vérité, Il a crée le couple mâle et femelle"53
Après avoir exprimé la notion de couple, désigné au premier stade,
l'espèce opposée et complémentaire de l'homme, d'animaux et de végétaux,
il étend ensuite le champ d'application et de validité de cette notion,
pour en généraliser à tous les êtres, voire à tous les éléments qui le
constituent.
"Et de chaque chose, nous avons crée un couple"54
Il n'y a pas longtemps et grâce aux progrès prodigieux réalisés pendant
notre âge que la science a apporté sa contribution pour éclairer cette
notion. Nous sommes alors en mesure de dire que La dernière analyse de
matière puelconque, d'une extrême petitesse, c'est-àdire le fragment de
matière la plus petite qui puisse exister, nous donnera l'atome. Ce
dernier, à son tour, est un couple, il est formé d'un noyau et
d'électrons, et encore, il contient des particules, des charges négatives
et des charges positives!
Prodigieux est également le choix du mot couple qui recouvre la même
conception à toute époque. Car le champ d'application du terme est aussi
juste pour les phénomènes primitifs que pour le dire d'un physicien de
notre époque tel que Marx Blanc qui a écrit: " chaque élément matériel est
composé d'électrons et de protons"55.
"H"
Le Coran met au point le rôle prépondérant d'un phénomène naturel à
savoir le vent en tant que facteur de fécondation du nuage:
"Et nous envoyons les vents comme des fécondateurs, puis nous
faisons descendre du ciel de la pluie"56
Là, on est en présence d'une révélation merveilleuse, à une époque
obscure dont la justesse vient d'être prouvée à notre temps et cela à la
lumière des études scientifiques des phénomènes atmosphériques: la
métérologie. Selon les météorollgistes l'existence de deux conditions,
c'est-à-dire la vapeur et sa saturation, d'ailleurs essentielle, n'est pas
suffisante pour la formation des nuages fertiles et par conséquent,
susceptible de déclencher la pluie. Il faut un troisième facteur, à
savoir: le processus de la fécondation. C'est ainsi que pour déclencher la
pluie artificielle, les expériences menées, il y a quelques années, ont
constitué à introduire dans les nuages, soit des noyaux de condensations
hygroscopiques (sel marin ou chlorure de calcium anydre) ou de l'eau
pulvérisée, lorsque la température est positive, soit des noyaux de
congélation (neige carbonique, iodure d'argent) lorsque la températue est
negative. Dans le premier cas, on favorise à la fois, la condensation et
la coalescence des goutelettes, dans le second, on fait cesser la
surfusion et l'on provoque la croissance de cristaux de glace qui se
transforment par fusion en gouttes d'eau. Le vent, à lui-même seul,
entraîne le processus déjà cité!.
* * * * *
En terme de conclusion à ce qui précède dans ce chapitre, nous jugeons
utile de donner la parole au Dr. M. Bucaille, 57 l'éminent cherheur
Français, en citant deux passages tirés de son ouvrage: "la Bible,
le-coran, la science": "Alors que l'on trouve dans la Bible, de
monumentales erreurs scientifiques, ici je n'en découvrirais aucune. Ce
qui m'obligeait à m'interroger: si un homme était l'auteur du Coran,
comment aurait-il pu au septième siècle de l'ère chrétienne, écrire ce qui
s'avère aujourd'hui conforme aux connaissances scientifiques modernes.
Quelle explication humaine donner à cette constation? A mon avis, il n'en
est aucune, car il n'y a pas de raison particulière de penser qu'un
habitant de la péninsule arabique pût, au temps où, en France, régnait le
Roi Dagobert, posséder une culture scientifique qui aurait dû, pour
certains sujets, être en avance d'une dizaine de Siècles sur la
nôtre".
Ces aspects scientifiques très particuliers du Coran m'ont initialement
profondément étonné, car je n'avais jamais cru possible jusqu'alors qu'on
puisse découvrir dans un texte rédigé, il y a plus de treize siècles, tant
d'affirmations relatives à des sujets extrêmements variés, absolument
conformes aux connaissances scientifiques modernes. Je n'avais au départ
aucune foi en Islam. J'abordais cet examen des textes avec un esprit libre
de tout préjugé, avec une objectivité entière. Si une influence avait pu
s'exercer sur moi, c'est celle des enseignements reçus dans ma jeunesse,
où on ne parlait pas de musulmans, mais de mahométans, pour bien marquer
qu'il s'agissait d'une religion fondée par un homme et qui ne pouvait, par
conséquent, avoir aucune espèce de valeur vis-à-vis de Dieu. Comme
beaucoup en Occident, j'aurais pu conserver sur l'Islam les mêmes idées
fausses tellement répandues de nosjours que je suis toujours étonné de
rencontrer en dehors desspécialistes chez des interlocuteurs éclairés sur
ce point, j'avoue donc qu'avant que m'eût été donnée une image de l'Islam
différente de celle reçue en Occident, j'étais moimême ignorant.
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