Chapitre XIII LA CONFIANCE EN SOI ET L'AMOUR DE LAVERITE
Les progrès et développements réalisés par l'homme dans tous les
domaines scientifique, culturel, artistique ou économique, ainsi que la
réussite que symbolise les grandes figures de l'histoire n'ont pu se faire
que grâce à la confiance en soi et une activité soutenue, car nul ne peut
accéder aux plus hautes marches du triomphe sans ces qualités. Il ne faut jamais confiner nos pensées dans les limites, grandes ou
petites, de nos actions, quelles qu'elles soient, mais, nonobstant son
importance, nous devons poursuivre toute action avec une grande confiance
en soi, persévérance et honnêteté jusqu'à son achèvement. Dans toutes les
sociétés, il existe des individus qui se sont fait eux-Mêmes, en puisant
dans leurs qualités morales et spirituelles pour le plus grand bien de
l'humanité, réalisant les objectifs humains les plus nobles, car plus les
principes humains sont pris en compte, plus notre action est positive et
fructueuse. La mise en pratique des principes humains, dans le contexte
adéquat, a rendu célèbres bien des hommes et conduit à leurs réussite tout
au long de leur existence. Nombreuses sont les dispositions naturelles qui n'ont pas été
exploitées du fait du manque de confiance en soi. Nombreux sont les rêves
et les espoirs grandioses et ambitieux qui sont restés enfouis et sans
lendemain par manque de foi. Car l'on oublie souvent que même si les
capacités ne sont pas énormes, dès lors que la confiance en soi est
inébranlable, la réussite dépassera toutes les prévisions. Mais en
présence de quelqu'un qui doute de lui-même, la moindre difficulté sera
pour cet individu insurmontable, car il ne peut fournir l'effort
nécessaire au dépassement des évènements et des obstacles. Les problèmes complexes ne causent, à ces personnes, aucun changement
dans leur destin, car un esprit résolu dégage une énergie positive et
déterminée. Ainsi, tout ce qui peut augmenter et renforcer leur volonté
conduit, par la même, à une diminution de l'énergie négative qui s'oppose
au dynamisme et à la confiance en soi. Pour le Dr Marden: "La foi et la confiance en soi sont une force créatrice, tandis que
l'absence de foi est une énergie négative qui apporte humiliation et
destruction. "Nous ne savons pas ce que Dieu a semé dans l'esprit de ces gens qui ont la capacité totale d'entreprendre de grandes actions. Cependant, nous savons que la confiance absolue de l'homme en la réussite dans son action est le signe évident de sa disposition et de sa capacité et que celui à qui Dieu a accordé la foi et la confiance absolue en lui-même. Il l'aide à réussir dans ses oeuvres. Alors, ne vous privez pas de la confiance en vous-mêmes et ne permettez pas aux autres de vous faire douter, car votre réussite en dépend. Si cette base est ébranlée, alors toute la structure qu'elle soutient s'effondrera avec elle et si elle reste intacte alors les portes de l'espoir s'ouvriront devant vous".1 La manière de réfléchir a une grande importance dans la vie des gens et
dans leurs relations sociales. Si vos pensées sont dominées par la
détermination et la confiance vous gagnerez là où vous vous trouverez la
sérénité et la paix de l'esprit. Mais lorsque vos pensées sont minées par
un sentiment de suspiscion et de doute et que votre confiance en soi est à
son plus bas niveau, alors la faiblesse et l'incapacité à agir seront
votre lôt. D'un autre côté, la vie devient insupportable à tous ceux qui se
caractérisent par le dynamisme et l'activité qui sont contraints de
côtoyer directement et régulièrement ces gens négatifs, au point que
lorsqu'ils s'en éloignent ils ressentent un profond soulagement, comme si
une énorme poids leur était ôté. La hantise de l'échec et de l'insuccès pousse à se soumettre aux
pensées des autres et à leurs conseils, sans réflexion ou discernement,
abandonnant même tout ce qui a été déjà entrepris. Du danger à se nourrir d'illusions La confiance en soi et l'activité soutenu, tendant à réaliser le bonheur, sont les éléments déterminants de la réussité. Cependant, le fait de nourrir des espoirs insensés et de graver ces espoirs au lieu de se consacrer à réaliser des choses concrètes, éloignera l'homme des réalités de la vie. Les rêves et espoirs doux et trompeurs peuvent influer profondément sur l'esprit des gens et en les éloignants de la vérité et de la réalité, causer leur perte. Le Calife Ali (que le salut soit sur lui) disait: Vivre sur des espoirs illusoires et irréalisables peut perturber gravement l'esprit, consécutivement à l'attente vaine de leur réalisation et à la désillusion qui s'en suit. Ainsi, le calife Ali (que le salut soit sur lui) affirmait que la
désillusion mène au complexe de l'esprit. Il disait: De même, les psychologues certifient que la désillusion est un élément important dans le sentiment d'indignité et la disparition de la confiance en soi. Ils disent: "Aucun facteur ne cause peut être autant de dégâts à la valeur de la personalité humaine que les revers et le reproche qui leur est consécutif, car l'échec conduit l'individu à se sousestimer par rapport aux autres. Lorsque l'homme fait face à un échec, il pense être moins digne que les autres ou être plus misérable qu'eux. L'insuccès mine la confiance en soi et fait naître le désespoir et l'abattement. Ainsi, les enfants et les adolescents vont développer des complexes de mepris de soi lorsque leurs actions et tentatives se soldent par des échecs répètés".4 Le Prophète de l'Islam (que le salut soit sur lui) utilisait plusieurs méthodes pour former l'homme dont celle qui consistait à développer l'esprit d'émulation dans le travail chez ses compagnons, car les musulmans ont développé, conformément aux prescriptions du Prophète, une confiance en soi totale, un esprit d'entreprise, une résolution obstinée et de nobles objectifs, sans se laisser aller aux penchants et aux désirs ou se bercer de faux espoirs. Ils se reposaient toujours, en toute action, sur les bienfaits du Seigneur. Le Cheikh Al-Kulayni a rapporté que l'Imam Al-Sâdeq disait: "Il fut rapporté qu'un compagnon du Prophète (que le salut soit sur lui) a vu sa situation se détériorer. Voyant cela, sa femme lui dit: Si tu allais chez le Messager de Dieu et le questionnais. Il se rendit alors chez le Prophète et lorsque celui-ci le vit, il lui dit: Qui nous demande, nous lui donnons et qui se dispense Dieu l'enrichit. L'homme dit: Il parle de moi, Il revint alors vers sa femme et l'informa. Elle lui dit: Le Prophète est humain, alors confie-toi à lui. Lorsque le Prophète le vit à nouveau, il lui dit: Qui nous demande nous lui donnons et qui se dispense Dieu l'enrichit. Cette scène se répéta trois fois. "Alors, l'homme emprunta une hache et se dirigea vers la montagne pour couper du bois. Il le vendit pour une demi-mesure de grains dont il se nourrit. Le lendemain, il rapporta plus de bois et le vendit jusqu'à ce qu'il acheta la hache et, plus tard, deux mulets et un jeune esclave. Il travailla tant et si bien que sa situation s'améliora et qu'il put vivre à l'aise. "L'homme se rendit chez le Prophète et lui raconta son histoire. Celui-ci lui rappela ce qu'il lui avait déjà dit: Qui nous demande nous lui donnons et qui se dispense Dieu l'enrichit".5 Le célèbre savant Samuel smiles disait: "La confiance en soi est la base de tout succès et de tout progrès. Si
la majorité s'y soumettait, alors cette nation serait grande et puissante.
Le seul secret de sa réussite et de sa capacité est cette grande qualité,
car la volonté de l'homme se renforce s'il ne compte que sur lui-même et
s'affaiblit en proportion de l'aide et l'assistance qu'il reçoit
d'autrui. "A la réflexion, on s'aperçoit que les méfaits et les faiblesses que nous attribuons à une nation, ou à un peuple, ne sont en réalité que le fait de certains individus de cette nation et tant que les moeurs de cette nation et son esprit n'auront pas changé et que l'on voudra combattre ces méfaits par et au nom de la loi, ceux-ci ne tarderont pas à réapparaître, sous une autre forme et en d'autres lieux".6 Le calife Ali (que le salut soit sur lui) disait: Il ajoutait aussi: Un penseur occidental écrivait: "La nature ne permet à toute créature de demeurer en son sein que si
cette créature est capable de se défendre et de lui étre utile. De même,
la formation d'une étoile, le choix de son orbite et sa stabilité sur
cette orbite, l'arbre qui résiste aux vents et aux tempêtes et les forces
vitales présentes en tout être vivant sont l'expression même du principe
de la confiance en soi. "Un jeune homme obstiné du Vermont vaut mieux qu'une centaine de ces
gens polissés et civilisés, car il s'adonnera pratiquement à toutes les
activités durant des années, de manière soutenue. Il achétera, par
exemple, une ferme pour planter et cultiver avant de devenir marchand
ambulant puis directeur d'école maternelle, prêcheur de bonnes paroles,
secrétaire dans un journal, propriétaire d'une parcelle de terre, etc...
Chaque fois qu'il tombera, il se relèvera tel un chat sur ses pattes,
indemne et prêt à se lancer dans d'autres activités. Bien que la confiance en soi est une des grandes vertus et l'une des plus positives, nous devons faire, attention cependant à ce que cette qualité ne se transforme pas en un sentiment d'orgueil et de suffisance, car entre la suffisance et le réalisme la différence est grande et de taille. Celui qui a foi en lui-même plus que de raison et agir avec excès dans
cette attitude est un homme que domine le sentiment d'orgueil. En fait,
cet orgueil est à l'origine de beaucoup d'erreurs parce que l'orgueilleux
s'imagine posséder des forces et des capacités qui sont, en réalité,
imaginaires. Cette confiance en soi excessive lui ôte toute vision
réaliste des choses, souvent complexes, de l'existence. Les pessimistes et le manque de confiance en sol Autant celui qui a foi en ses qualités et voit ses forces et ses
énergies décuplées, vivant ainsi heureux, libre et progressant dans
l'existence, autant celui qui est influencé par les idées et les pensées
négatives voit ses forces constructives diminuer, perdant en fin de compte
tout dynamisme et tout esprit d'entreprise. Les psychologues disent: "Il peut se trouver des pessimistes qui refusent de rendre service
lorsqu'on leur demande quelque chose, car ils ne sont pas sûrs
d'eux--mêmes et sont marqués par un esprit indécis. Convaincus qu'ils sont
faibles et diminués, ils ne peuvent pas être en mesure de rendre le
service qu'on leur demande. Ces gens ont peur de répondre positivement et
de se trouver liés par un engagement qu'ils peuvent ne pas honorer. Par
là, ils baissent dans l'estime de leurs semblables. Leur refus à toute
sollicitation est en fait, pour eux, une manière d'éviter tout dilemme et
toute épreuve. "Les pessimistes ont une attitude méfiante, pour ne pas dire
belliqueuse, vis-à--vis des hommes qui leur sont inconnus et acceptent
difficilement leur présence. Il arrive même que ce comportement s'enracine
tellement chez ces individus au point où ils voient tout le monde d'un
mauvais oeil et qu'ils critiquent toute idéologie ou pensée avant de la
soumettre à examen. Ils deviennent, de ce fait, des individus
asociaux. L'Islam et l'indépendance d'esprit L'amour de la liberté individuelle trouve sa source au plus profond de
la conscience humaine. Ce besoin inné est à la base de toute action
humaine. Le développement et le progrès sont des objectifs purement humain.
Sachant que l'homme possède des forces limitées, il lui est dès lors
interdit de dépenser celles--ci à réaliser des objectifs indignes de lui.
De grands espaces d'expression lui sont accessibles et il peut choisir le
chemin qui lui parait le plus à même de le mener à un monde meilleur et
plus élevé. L'lslam engage à mobiliser les énergies positives pour affronter les
difficultés, pour faire face aux évènements douloureux et gerer le
quotidient par une lutte soutenue contre les obstacles et les entraves.
Ces énergies permettront également de rester ferme de vant les puissants
et de préserver sa position. Ce faisant, on augmente son dynamisme et on
acquiert une force spirituelle et morale plus grande. A ce propos, le calife Ali (que le salut soit sur lui) disait: Celui qui perd confiance en soi et indépendance d'esprit est un homme
qui se terre par crainte de la vie. Il est telle la plante parasite qui
enroule ses racines autour d'un arbre pour se protéger des tempêtes et des
intempéries. "Celui dont tu as besoin te méprisera".12 Dans la vision islamique, parvenir au bonheur moral éternel repose sur les actes positifs du croyant. Plus encore, la responsabilité individuelle est à la vase même de l'enseignement de l'Islam, car les responsabilités qui incombent à l'homme, dans les domaines religieux et temporel, doivent être honorées par le croyant lui-même. C'est au vu de ses propres actions que l'homme sera soit puni soit récompensé, car le Coran dit: "Tout individu est l'otage de ce qu'il s'est acquis".13 Aussi: "Quiconque, mâle ou femelle, fait oeuvre bonne tandis qu'il est croyant, alors très certainement Nous lui ferons vivre une excellente vie. Et très certainement Nous les paierons des meilleures de leurs actions".14 Même dans la vie d'ici-bas, l'homme est soumis au jugement de ses
actes. Le Prophète (que le salut soit sur lui) disait: Il ajoutait:: Emerson écrivait: "Le monde est comparable à une table de multiplication ou à une équation matéhmatique. Quelles que soient les données qu'elle contient, elle s'équilibre toujours et donne invariablement une solution. En fait, quelle que soit la manière que nous avions choisi pour résoudre un problème mathématique, les résultats seront obligatoirement les mêmes. Ainsi, la nature dévoile ses secrets d'une manière parfaite, punissant tout crime et récompensant toute vertu. "Ce que nous appelons punition n'est que le rapport de la partie au
tout. autrement dit, tout comme lorsque nous voyons de la fumée nous
savons qu'elle s'élève d'un feu, ou lorsque nous voyons une main ou une
jambe nous appréhendons le corps d'un être humain, toute action intégre sa
sanction. Disons que, suivant cette loi, tout s'appréhende selon deux
voies. La première: la manière expreimée. Cette manière exprimée c'est ce
qu'on appelle la récompense et la punition. La punition corporelle se voit
à l'oeil nu dans la chose même, tandis que la punition morale se perçoit
par l'entendement. L'échelle de valeurs de l'action humaine L'Islam juge, d'un point de vue objectif et rationnel, les motivations
personnelles intrinséques qui poussent l'homme à agir. Les actes se
fondent sur "l'intention". Le Coran ne dit-il pas: "Les actes se jugent
sur les intentions". Notre jugement, à ce stade, doit reposer sur les valeurs sociales et extérieures particulières de cet acte, sachant qu'il n'y a ici aucune objectivité dans l'intention de son auteur. Nous devons savoir que cet homme peut à travers son acte poursuivre un objectif purement matérialiste et vil, ou bien un but noble. Dans les deux cas, l'intention étant sincère et pure. La bonne action dans le cadre social est celle qui est bénéfique à la communauté et qui n'a aucune relation avec l'intérêt particulier de l'individu, même si celui-ci a agi selon des motivations et en fonction d'éléments qui lui sont propres. Cependant, dans l'Islam, ce qui compte principalement ce n'est pas l'acte en tant que tel, car ce qui a de la valeur c'est la manière d'agir et l'effet psychologique généré sur l'esprit de son auteur. La récompense ou la punition dépendent, ici, du lien dialectique qui unit l'acte, son auteur et l'intention qui est à la base de l'acte, c'est-à-dire le but recherché derriére l'acte. Si celui-ci est le résultat d'un désir de gloire, alors son auteur ne se rapprochera pas de Dieu mais s'en éloignera davantage, car il ne suffit pas que l'acte soit bénéfique à son auteur mais il faut également qu'il serve la société. L'acte social bénéfique n'est considéré comme tel que s'il porte en
filigrane l'intention et le désir sincères de servir la cause sociale,
l'esprit étant libre de toute tentation de gloire personnelle, et s'il y a
la détermination et la volonté de son accomplissement. Le Prophète (que le salut soit sur lui) disait pour sa part: Ainsi, il est évident que l'intention sincère et la volonté d'agir dans
le sens du bien sont les éléments qui concourent à l'élévation de l'âme et
à la recevabilité des actes et à l'agrément du Seigneur. "Les paroles du flagorneurs sont belles, mais son coeur est malade".20 Il ajoutait également: Schachter écrivait: "Parmi les subterfuges que nous utilisons pour attirer l'attention des autres, lors de nos échecs, désillusions et insuccès, il faut relever la tendance à s'attribuer un mérite factice. Nous nous imaginons les actes que nous aimerions réaliser et les succès que nous souhaiterions remporter, comme s'ils s'étaient réalisées, pour nous les attribuer ou bien pour nous convaincre de toujours parler des actes que nous avons entrepris en les glorifiant, quelle que soit leur importance, en oubliant toutes les actions que nous n'avons pas faites et les succès que nous n'avons pas obtenus. "Ce genre de personne se leurrent elles-mêmes et en tirent
contentement, laissant passer les occasions de vraiment oeuvrer et
entreprendre. Si la satisfaction de l'égo évite à son auteur les tourments
de l'échec et de l'insuccès à attirer l'attention des gens et à les
tromper momentanément, cela ne résoudra pas pour autant le
problème. Pour Schoppenhauer. "La louange de soi suscite le mécontentement chez autrui, car, d'un côté, cela peut contenir une part de mensonges et de contre-vérités et, d'un autre côté, elle est le fruit de l'ignorance et de la bêtise. Celui qui parle tout le temps d'une qualité ne la possède probablement pas lui-même. Sachez que ceux qui parlent continuellement de leurs réussites, de leur intelligence, de leurs capacités et aptitudes en sont certainement démunis. Nous ne devons pas oublier que le mensonge et la vantardise ne durent pas éternellement et arrive un jour oú le voile sera levé sur la réalité. C'est alors que l'homme perdre sa dignité et sa respectabilité".23 La mesure de sol Si l'homme est sans moralité, son jugement sur le comportement et actes d'autrui sera basé sur ses motivations et ses intention, si méprisables soient-elles. Ali (que le salut soit sur lui) disait à cet égard: "L'homme de mal ne voit le bien en personne car il ne le voit, bien sûr, qu'en lui-même".24 Ceci est une vérité bien établie. Les psychologues disent: "Si le monde est observé à travers le prisme de nos sentiments, de nos
penchants et de nos pensées, il est alors évident que nous verront toute
chose selon l'image qu'on en reçoit, comme si notre moi était au-dessus de
la création. Les tempêtes amènent le désespoir et l'abattement, tandis que
la brise légère contente et apaise. Ainsi, nous voyons la nature du point
de vue de nos sentiments et de notre perception qui peuvent nous amener à
croire, c'est selon que le chat est un animal docile et d'agréable
compagnie ou bien qu'il est nuisible et désagréable. Les sentiments
déforment l'image du monde réel dans lequel on vit. La confiance en soi est conforme au recours à Dieu et, par réciprocité, le recours à Dieu renforce l'âme et la personalité. Le croyant qui a confiance en lui-même et possède une personalité indépendante, qui sait tirer profit des possibilités qui lui sont offertes et qui n'en laisse passer aucune, ne limite pas son esprit aux seuls aspects matériels. L'élévation de l'âme lui est également importante, dépassant de loin les objectifs matérialistes, car il lie ses activités et ses énergies aux objectifs de son existence. Celui dont le combat est apaisé par la foi verra sa confiance en Dieu Tout Puissant augmenter: "Ce que Dieu ouvre de miséricorde aux gens, il n'est personne qui le retienne. Et ce qu'll retient, il n'est personne qui le relâche après Lui. Et c'est Lui le puissant le sage".26 Où pourrait se réfugier l'humanité de la volonté de Dieu? Un refuge autre que celui de Dieu n'amène que déchéance et mépris, car comment envisager qu'un homme qui ne possède rien puisse se tourner dans une autre direction que celle du Seigneur? Ainsi, rien ne peut être plus beau ou plus sublime que de vivre dans la
miséricorde et la protection de Dieu, créateur de toute chose. La
soumission à Dieu, dans le bonheur comme dans le malheur, et la croyance
ferme en la puissance absolue du Divin, supérieur à toute autre puissance
ou force matérielle, introduit l'âme su croyant dans un univers de paix et
de quiétude qui le préservera de tout désagrément ou d'être surpris par
les évènements. Le recours à Dieu ne mène pas à la faiblesse ou à l'abattement, mais
plutôt est une force supplémentaire qui renforce la volonté, évite au
croyant le doute et l'hésitation qui pourraient habiter son coeur. La confiance en soi qui n'est pas en parallèle à la foi en Dieu ne peut
sauver l'âme humaine dans les moments critiques, à ces instants où elle
est assaillie par le doute et le pessimisme. Les difficultés et les
obstacles de la vie triomphent de l'esprit qui ne possède pas la foi en
Dieu et dont la vision ne depasse pas l'horizon des choses sensibles. Dans
ce cas, l'individu ne peut rien entreprendre dans sa quête de la plénitude
et dans sa recherche de la vérité, même lorsque celles-ci sont à sa
portée. Chacun se soit de se remettre en cause dans la vie et savoir si le
choix qu'il a opéré est le mieux à même de lui apporter le bonheur ou si,
au contraire, il ne conduit qu'au malheur et à la désillusion. En
connaissant nos besoins spirituels, nous pourrons alors faire face aux
éléments contraires qui assaillent l'esprit et le empêche de nous nuire,
car nous ne pourvons soigner un mal dont nous ne connaissons pas le
remède. Une fois que le diagnostic de l'instabilité et du désarroi de l'âme
aura été établi, on oeuvrera à extirper le mal pour qu'enfin se dessine la
réussite, car il est évident que la nature humaine est capable de résister
aux difficultés et de surmonter les obstacles d'ordre psychologique qui
contrarient le bonheur humain. Le calife Ali (qui le salut soit sur lui) disait, à ce
propos: |